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Poésie contemporaine
Dyonisos : L'éternel souvenir…
 Publié le 22/12/14  -  11 commentaires  -  715 caractères  -  208 lectures    Autres textes du même auteur

Mon grand-père, bien qu'ancien combattant de la Grande Guerre, n'est pas mort dans l'enfer des tranchées… Par contre, une émouvante conversation avec une petite mamie de mes connaissances m'a inspiré ce poème…


L'éternel souvenir…



Quand se sont estompées les ombres des poilus
Que les âmes des morts ont enfin pu s'enfuir
Quelques coquelicots sont venus pour fleurir
La terre rouge sang violée par les obus

Ils s'appelaient Martin, Félicien ou Lazare
Et c'est loin de chez eux qu'ils sont venus mourir
Reste sur quelques croix le vague souvenir
D'enfants qu'on a jetés dans un conflit barbare

Il règne désormais aux abords des tranchées
Un silence serein que brise un chant d'oiseau
Le vent se fait discret, caressant le coteau
C'est comme si le temps venait de s'arrêter

J'ai tourné les talons, déposé une fleur
Mon grand-père à jamais est gravé dans mon cœur…


 
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   Robot   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié ce texte qui évite l'écueil du larmoiement. C'est plus qu'un hommage, je le ressens comme un élan d'amour filial (du petit fils ou de la petite fille), un texte apaisé, une belle reconnaissance à cet aïeul dont on suppose que le narrateur ou narratrice ne l'a peut-être pas connu mais le garde dans son coeur par un amour familial qui transcende le temps. A moins qu'il s'agisse du grand père de la mamie dont il est fait référence en incipit. Peut importe, ce texte est très beau.

   Curwwod   
14/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime le contraste que vous avez construit entre l'enfer de la bataille évoqué en termes très forts et l'atmosphère paisible, bucolique des paysages acturels pourtant témoins de la plus ignoble boucherie dont l'homme s'est rendu capable. Cela crée une atmosphère de profonde tristesse que votre chute renforce encore par la pudeur avec laquelle vous exprimez votre sentiment.

   Anonyme   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

Joli poème du souvenir pour l'une des plus grandes barbaries
de l'Histoire.
Quelques belles choses :
Que les âmes des morts ont enfin pu s'enfuir
Quelques coquelicots sont venus pour fleurir
La terre rouge sang violée par les obus

Le reste est un peu plus convenu.

Le thème n'est pas neuf, bien sûr, mais se lit avec plaisir.

   Lulu   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve que le titre est bien choisi pour dire cet hommage. Il s'agit bien d'un éternel souvenir. Les fleurs ont peut-être gagné du terrain avec le temps, l'on oublie pas ce qui s'est passé.
J'aime beaucoup l'impression de paix qui se dégage de ce poème. Elle reflète la paix actuelle sur tous ces champs. Que cette paix demeure en Europe et partout ailleurs dans le monde pense-t-on après avoir lu ce poème.

   Francis   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bel hommage teinté de pudeur et d'amour. Le coquelicot ou le bleuet fleurissent sur la glaise gorgée de leur sang. Ils furent jetés dans ces décors apocalyptiques , loin de leur village, leur école communale. Poilus ou casques à pointe ont eu la malchance d'avoir vingt ans au mauvais moment !
"Ils s'appelaient Martin, Félicien ou Lazare " ou Francis ... Le temps s'est arrêté dans l'assaut inutile. Ils n'ont pas eu le temps ...de vivre.

   Michel64   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un très bel hommage à cette jeunesse sacrifiée.
De jolis alexandrin :
"Quand se sont estompées les ombres des poilus
Que les âmes des morts ont enfin pu s'enfuir
Quelques coquelicots sont venus pour fleurir
La terre rouge sang violée par les obus"

D'autres moins recherchés :
"Il règne désormais aux abords des tranchées"

"C'est comme si le temps venait de s'arrêter"

J'aurais déposé la fleur avant de tourner les talons.

Au plaisir de vous lire encore.
Michel

   papipoete   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Dyonisos;on pense à ces cartes-postales, souvent colorées en rose, venues du fond des tranchées pour "rassurer" la famille, et se donner du courage! Des coquelicots fleurissent maintenant là où plus rien ne poussa longtemps après la grande boucherie. Le silence règne à présent aux abords de ces sillons que l'on ensemença de corps au rouge garance, au bleu horizon. Le chant des oiseaux redonne vie à cet endroit, fait oublier le son du clairon; c'est comme une rapsodie sans chef d'orchestre, le disque passe et repasse comme un 78 tours. Encore un instant pour déposer ici une humble fleur tel un mot gentil où s'écrit...grand-père, nous ne t'oublions pas...
Belles lignes tracées là; dommage pour la métrique avec 2 vers à 13 pieds, mais c'est bien un tout petit détail!

   Edgard   
23/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Dyonisos,
Le thème a déjà beaucoup été abordé, surtout en année de centenaire. C’est difficile d’éviter les lieux communs. (coquelicots, terre rouge sang, conflit barbare, un peu tout ce qu’on a déjà lu…) Mais on a tellement écrit sur cette guerre ! Que je trouve ça un peu fade. Quand on parle de ça, j’ai toujours envie qu’on hurle, qu’on s’insurge, qu’on dégueule la saloperie humaine qui a fabriqué toute cette merde inutile.
En dehors de cela, c’est un poème facile à lire, fluide, simple. La douceur du paysage, les quelques restes qui conduisent au souvenir…votre angle de vue me plaît assez.
Il me semble (mais c’est perso) que les deux derniers vers n’ont pas le niveau des autres. Je comprends l’idée du retour à quelque chose de personnel, le souvenir du grand père, (et je conviens que ce n’est pas facile à dire) mais ça m’a paru un peu usé comme forme (reste gravé dans mon cœur). C’est une conclusion à laquelle on s’attend tellement (à cause de l’incipit)…
Au fond j’ai bien aimé, et les vers sont tournés de manière agréable, avec talent.
Bien cordialement.

   Pussicat   
26/12/2014
Bonsoir Dyonisos,

Houla, mais ça ressemble à un sonnet élisabéthain ! trois quatrains suivis d'un distique à rimes... non ? Belle facture !

Passons aux bémols... aie aie aie !
La répétition du son "que" dans la première strophe est maladroite et accroche quelque peu l'oreille :
quand se sont / Que les âmes / Quelques coquelicots
Pareillement sur :
La terre rouge / le "r" doublé, nous sommes de plus obligés de lire le "e" de "terre" ce qui accentue le doublement de la consonne.

Encore une répétition : "venus pour fleurir"/"venus mourir"
la métaphore est belle mais ça fait deux fois "venus" en quatre vers.

"Reste sur quelques croix le vague souvenir" : encore "quelques"

Le troisième quatrain est le plus faible à mes yeux.
Je ne sais pas si le silence qui règne sur ces plaines, ces champs maintenant labourés, cultivés, est "serein"... je ne le pense pas.
C'est une figure de style qui va bien avec l'oiseau, "serein", le serin et son "chant" qui brise le silence.
Et puis la suite est par trop plate... "comme si le le temps venait de s'arrêter".. eh ben non, le temps continue... des gens vivent sur ces plaines... cultivent ces champs de terre rougie... tout en se souvenant...

Mais le passé passe et bientôt...

Bien écrit, j'ai aimé, et puis... j'aime cette forme très peu utilisée... Mallarmé je crois...

A bientôt de vous lire

   Anonyme   
27/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Tout cela est un peu plat, ne serait-ce qu'un peu le souvenir qui relève l'ensemble.
Il me semble que tous ces hommes méritent mieux surtout lorsque l'on évoque la violence du conflit en opposition avec le silence de la mort.

   Automnale   
6/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour, Dyonisos ! Il y a des poèmes qui touchent. Celui-ci en est un. Peut-être parce qu'il est simple, et que ce sujet : "Les victimes de la Grande Guerre" demande, justement, respect et retenue... J'ai aimé l'idée des âmes des morts qui ont, enfin, pu s'enfuir (presque tout est dans "enfin")... J'ai apprécié cette façon d'évoquer une terre rouge sang violée par les obus (le terme "violée" semble si juste)... J'ai entendu le silence serein brisé par un chant d'oiseau... En effet, même les talons tournés, ce grand-père restera gravé dans mon cœur... Merci, Dyonisos.
Automnale


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