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Poésie néo-classique
godetia : À une bonne sœur
 Publié le 22/12/14  -  7 commentaires  -  723 caractères  -  207 lectures    Autres textes du même auteur

Le thème de la belle inhumaine, à la base des amours néo-pétrarquiste, joue ici un rôle continu dans la litanie de plaintes du narrateur face à cette nonne qui reste froide et distante dans son couvent.
Laissons ici les questions de religion aux autres, bien que ce soit à une religieuse qu'il s'adresse, c'est d'amour physique et de désir qu'il est question, un amour à sens unique.

Il est à mon sens d'ailleurs possible de faire une double lecture…


À une bonne sœur



Le voile noir te va, je te le dis tout cru,
Attisant et ma flamme et le vert de tes yeux,
Il accroît mon désir qui monte vers les cieux,
Garde-le puisqu’il sied à ton dieu incongru.

Ma sœur, mon infortune, écoute ma complainte.
Il serait haïssable aux hommes et aux dieux
Que se perdent tes cris de plaisirs mélodieux,
Et bien plus s’ils le sont arrachés sous contrainte.

Étalonne sur moi ta sainte dévotion,
Que ton amour se mue en brûlante émotion.
Montre-moi ta noirceur : bonté est dangereuse !

Vois donc ces braves gens se gâtant de bon vin.
Tout comme en bonne terre il n’est de bon chemin,
De même ta vertu est ici bien vicieuse…


 
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   Anonyme   
8/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
"Montre-moi ta noirceur, bonté est dangereuse !" : sympa, je trouve !

D'une manière générale, je ne déteste pas cette exhortation à la nonne de regagner le "mauvais" chemin et de faire jouir le corps d'un autre ; ne serait-ce pas, en dernière analyse, une forme paradoxale d'altruisme ? Pour aller au bout de la logique, du reste, le narrateur pourrait exhorter la belle inaccessible à se faire putain, mais enfin ce serait pas mal lourd dans le genre.

Non, le narrateur la veut pour elle, la bonne sœur ; on retrouve le
"Comme si, quand on n'est pas laide,
On avait droit d'épouser Dieu"
de Victor Hugo chanté par Brassens. Bon, en beaucoup moins classieux je trouve, mais c'est drôle...

   Anonyme   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour

C'est un sonnet dont le sujet me sied mais suffit-il que le thème
plaise pour faire un bon poème ? La réponse est mitigée.
Après un bon quatrain de début malgré le hiatus incongru
du dieu du même adjectif, je trouve que le texte se délite
doucement mas sûrement au fil de la lecture.

Pour faire plus court je pense carrément qu'il faudrait refaire
complètement les deux tercets, ni plus, ni moins.

   Lulu   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Pourquoi donc s'enticher d'une bonne soeur ? Il y a tant d'êtres humains dans le monde... et tant de femmes.
Plus sérieusement, j'aime assez ce poème parce qu'il a le mérite d'être clair, sans ambiguïtés dans l'ensemble bien fluide, ce qui n'est jamais gagné dans le cadre d'un sonnet.

Cependant, j'ai un doute sur le vers suivant : "Et bien plus s'ils le sont arrachés sous contrainte". Je n'en saisi pas tout à fait le sens. La façon dont je l'ai compris me laisse septique...

   papipoete   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour godetia; est-ce un rêve ou un cauchemar, ou un moment de pleine lucidité? Sait-elle votre soeur, que vous brûlez d'ardeur, et que votre désir de lever son voile noir vous obsède? Iriez-vous jusqu'à jouir de ses cris de "plaisir" sous la contrainte?
La religieuse à cornette (comme dans la grande vadrouille) n'offrait-elle pas sa vie à Dieu, c'est-à-dire joies et peines? Je ne pense pas que le héros du poème s'accommode des peines, c'est beaucoup moins attrayant! En plus, la pauvre si elle succombait à la tentation, elle rôtirait en enfer! L'aimez-vous tant que cela?
je suis un tantinet ironique, mais il y a tant de coeurs à prendre, qui attendent désespérément le "prince charmant"!
Mais ce n'est sûrement qu'un fantasme qui passa par là! je n'aime guère le "dieu incongru"
Sinon, le sonnet est bien néo-classique, car je relève 3 hiatus

   Curwwod   
22/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Diderot n'a qu'a bien se tenir ! Et Philinte affirmait "La parfaite raison fuit toute extémité et veut que l'on soit sage avec sobriété."
Est une morale de transgression que vous nous proposez ? C'est en tous les cas une morale où le plaisir occupe toute la place. Il y a aussi une perversion certaine à choisir pour partager les plaisirs de la chair une épouse de Dieu. Il y a du Dom Juan là dedans, qui veut quelque part triompher de la vertu pour des raisons "sportives" plus que pour le plaisir lui-même. Triompher de la foi, de la chasteté et de leur voeux, quel péché d'orgueil. Votre propos va sûrement choquer, mais il est bien dans la perspective de dandy d'un Oscar Wilde. J'aime bien cet esprit iconoclaste pour peu que personne n'en souffre physiquement ou moralement.
L'écriture est globalement belle et travaillée pour aboutir à un texte sans grand reproche. Peut être une légère insuffisance des rimes dans les tercets qui constituent le point faible de ce sonnet...

   Edgard   
23/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Salut Godetia,
Je ne suis pas convaincu, et pourtant je l’ai relu plusieurs fois…je ne sais pas trop pourquoi… Voyons…
Peut-être que vous restez « entre deux, sans cesse », sans vraiment trouver l’angle… : soit on attend du Brassens rigolard (le gorille vous salue bien), soit il faudrait une grande subtilité pour évoquer des désirs …(partagés) pourquoi pas présents partout, même chez les nonnes... Ou, comme dit Soque, la beauté d’un poème d’Hugo ( que je trouve magnifique, l’homme à la carabine vous salue bien), mais là on est dans la déception amoureuse… ou alors Laclos…mais quelle subtilité et quelle écriture là encore…ou alors le divin Marquis, mais lui il annonce clairement la couleur ! On patauge un peu entre tout ça.
Là je vois (mais c’est très perso) un personnage, un type un peu mesquin, prêchant la débauche auprès d’une Nonne étrangement absente… Alors ça fait bizarre, et on n’arrive pas à comprendre vraiment… un sonnet néoclassique, donc une belle manière de s’exprimer, avec au fond une idée un peu Bigard (Allez, la nonne, laisse toi aller…) ; même si la provoc est là, (je ne déteste pas !) ce n’est certainement pas votre intention, mais l’effet produit que je ressens (effet Bigard) est à prendre en compte. Je suis peut-être le seul à ressentir ça. Il ne faut pas se formaliser, je ne comprends pas tout !
« Et bien plus s’ils le sont arrachés sous contrainte ? » : je ne pige pas la construction, ni le sens… à moins que votre personnage désire en plus forcer cette pauvre nonne ? Allez Hop ! La culbute !
« Je te le dis tout cru… et « incongru » ça rime. Mais le premier n’est pas très sophistiqué ( en opposition au second vers un chouillat cornélien…et, et …hé hé…) et « incongru »…je ne vois pas trop le sens.
Pour la forme je trouve votre poème facile à lire, bien torché. Je trouve l’idée bonne. Mais le traitement me laisse un brin perplexe….
Désolé. Mais il y en aura d’autres, j’espère.

   Pussicat   
26/12/2014
Bonsoir godetia,

j'avoue avoir fait un effort de clic, l'incipit de votre poésie, le petit texte introductif, ne m'y engageait guère ; et puis le titre...
Un sonnet, des rimes qui correspondent, tout est pour le mieux;
Alors pourquoi je me sens si mal à l'aise...
Le sonnet, c'est un avis, ne convient pas à votre thème qui aurait eu besoin d'ampleur pour se développer... 14 vers c'est peu court quand on prend un tel sujet...

La première strophe, coquine, est bien écrite.
En revanche, vous introduisez, si vous me le permettez, une forme qui m'étonne dans le second quatrain :
"Ma sœur, mon infortune, écoute ma complainte."
Pour moi c'est une introduction. Le lire en cinquième vers me semble étrange.

"Il serait haïssable aux hommes et aux dieux"
Que pensez-vous de:
Il serait haïssable aux hommes comme aux dieux
ce qui a pour avantage de gommer le son "é-o" : "...et aux dieux"

Et d'ailleurs je n'aime pas ce quatrain, les deux derniers vers me gênent.

Dans le premier tercet : "bonté est dangereuse !" le doublement du son "é" accroche mon oreille.

Je ne comprends pas très bien le dernier tercet, où vous voulez en venir ?

Un poème placé sous de hautes auspices... à bientôt de vous lire,


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