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Poésie en prose
Elie : Bleu-mécanique
 Publié le 10/05/11  -  10 commentaires  -  1969 caractères  -  86 lectures    Autres textes du même auteur

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Bleu-mécanique



Prenez le ciel vivant d'un bleu-mécanique.
Il tourne de manière stable, et s'emplit du néant des mouvances cumulées, jusqu'à disparaître. Dévoré en un premier lieu par une fine collerette d'ébène, la tenture de nuit s'illumine des espaces vides révélés, et découvre la complexe machinerie. La comprendre se révèle pourtant aisé ; les entités célestes sont robotiquement millimétrées.
Vingt-neuf millions et trois cent vingt mille millièmes de secondes environ après le début du spectacle, une large fraise vient parer d'orangé les atours de ces îlots infinis. Alors les signaux se fondent en une multitude, et tout reprend son cours. En perpétuel mouvement l'architecture demeure inébranlable ; et s'offre à nous de la manière la plus évidente. Parmi ceci, il est remarquable de découvrir une vaste composition aux allures fractales. Ainsi se révèle à tout œil attentif une structure aux atours pareils ; tant et si bien qu'on eût cru à une miniature gigantesque. Ici aussi, les déplacements sont précisément orchestrés. Chaque chose à sa place ! Une coupole translucide, officiant comme ciel de ce lieu, résonne et se vide et s'emplit de mille voix. Une parmi les autres brille lorsqu’elle annonce les voies, machinalement. Alors l'aéroport se met à jouer une drôle de mélodie, organisée au grincement près, et qui d'une foule de trajectoires solitaires forme les arches harmonieuses des files d'attente. Tout semble se mouvoir d'une volonté propre. De la valise qu'on oublie sur un tapis roulant, aux êtres qui s'agencent en une danse chaotique et se reflètent sur le bleu-gris des murs accrochés. Puis, lorsque s'éclaire une piste et que le monde se pare de lueurs jaunâtres, le spectacle s'éteint, et recommencera dans vingt-neuf millions et neuf cent mille millièmes de seconde environ.

Mais alors on aura vu, derrière les larges bandes d'acier soutenant notre ciel, passer des étoiles pareilles à des astres, vivant d'un bleu-mécanique.


 
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   Anonyme   
27/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ah oui ! Une belle évocation, je trouve, expressive. Je regrette toutefois la répétition du mot "atours", et me dis que le texte gagnerait peut-être à un peu plus d'aération dans sa présentation ; des paragraphes plus courts, par exemple.
Je ne vois pas l'intérêt du trait d'union dans "bleu-mécanique".

J'aime beaucoup la "miniature gigantesque" ! Très belle fin.

   Lunar-K   
25/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le détournement dans le titre et le jeu des couleurs à l'intérieur du texte entre le bleu et l'orange n'est pas sans me rappeler ce célèbre vers surréaliste de Paul Eluard : "La terre est bleue comme une orange". Sauf qu'il est davantage question ici du ciel, mais sinon l'idée y est, il me semble.
Je trouve que le titre, avec sa "mécanique", exprime bien mon impression globale : une description, originale, mais froide et machinale, beaucoup trop ! Je ne ressens rien à la lecture de ce texte qu'une distance objective trop poussée, aucune vie, aucune émotion, rien. Sinon dans la toute dernière phrase qui illustre bien ce que j'attend d'un tel texte : de la subjectivité !
Je suis désolé mais, même si cette description n'est pas dénuée d'originalité ni de métaphores intéressantes, je ne parviens pas à accrocher.

   Lunastrelle   
25/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pourquoi pas... J'avais bien accroché au début du texte, mais au fur et à mesure que l'on avance, on se rend compte à quel point les mots, les images deviennent "scientifiques"... Qu'il y en ait un peu, d'accord, mais le problème c'est qu'il y en a un petit peu trop...
Du coup, le texte perd un peu en poésie et en sensorialité...
La disposition des paragraphes gêne un peu. Était-ce pour montrer que ce bleu-mécanique est surchargé?

   Anonyme   
10/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé ce texte qui traduit une belle évocation de l'azur d'aujourd'hui. Le champ lexical est approprié et nous fait basculer dans une sorte de rêverie céleste. Comme l'auteur je suis très sensible au ballet des avions de ligne(ils survolent mon lieu de résidence, à 15 km de Roissy). J'ai pensé aussi à G.Bécaud avec sa chanson, Dimanche à Orly (datant de 1963)...

   Anonyme   
10/5/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Pas du tout convaincue.
La prose, en ce qui me concerne, se doit d'avoir une richesse sonore, rythmique proche de la perfection. Ce qui est loin d'être le cas ici.
Les phrases sont difficiles, voire laides à l'oral, ça manque de poétique pure, au profit de mots liens et autres images difficilement visualisables.
Le retour du titre (2fois) dans le poème est (les deux fois) raté à mes yeux. La phrase (le vers) de clôture est faible, parasité par un champ lexical induit par l'oralisation, ce Alors tombe comme une mouche sur le cheveu dans la soupe...

Donc, très verbeux, avec tout ce que le verbe porte de péjoratif quand il est mal utilisé... ça parle ça parle mais ça parle tellement et ça s'écoute tellement parler qu'on perd le fil du sens profond ...
plutôt prose poétique que poésie prosée si on demande mon avis - ce qu'on ne fait bien entendu pas.

Pour moi, ça manque simplement de rigueur poétique, de valeur poétique ajoutée... c'est plat.

   Pascal31   
11/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un poème que j'ai du mal à appréhender. Le jeu des couleurs aurait pu me plaire s'il n'avait pas été noyé dans un fatras scientifique auquel je n'entends rien.
De plus, quelque chose me chiffonne : Ces "vingt-neuf millions et trois cent vingt mille millièmes de secondes environ", répétées deux fois dans le texte, correspondent à quoi ?
Bref, je suis davantage perplexe que charmé.

   Anonyme   
11/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Au début je pensais que tu évoquais le ballet harmonieux des objets célestes, la danse infinie des sphères. Puis je me suis rendu compte qu'en fait de ballet cosmique on était dans une description imagée d'un aéroport. Passé une petite déception, je me suis dit que somme toute c'était plutôt original et bien écrit.

Quelques remarques :

"Prenez le ciel vivant d'un bleu-mécanique.
Il tourne de manière stable, et s'emplit du néant des mouvances cumulées."

La phrase est belle, malheureusement illogique. Comment un néant peut-il emplir quelque chose puisque par définition il n'est rien ?

"une structure aux atours pareils."
A revoir. Pas très bien tourné et assez obscur. Tu parles des fractales ?

"Vingt-neuf millions et trois cent vingt mille millièmes de secondes."
Oulala, que c'est dur à lire dans un texte ! Deux fois en plus. Je pense que tu as voulu traduire la précision des chorégraphies aériennes mais ça donne l'effet contraire, on se perd dans ce chiffre à rallonge.

   Douve   
11/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Texte plutôt intéressant dans sa composition, j'ai apprécié le retour d'éléments (vingt-neuf millions et trois cent vingt mille millièmes de secondes : vivant d'un bleu-mécanique) qui semblent encercler le poème et lui donner ainsi une limite, un aspect de boucle bouclée.

L'écriture est plutôt sobre, très descriptive. Néanmoins, je regrette le recours à certaines images banales "ilôts infinis" "s'emplit du néant" "en perpétuel mouvement" "danse chaotique" "des étoiles pareilles à des astres(???)"

Ce n'est pas mal écrit, mais, de la lecture d'une poésie, j'attends un impact quelconque, une émotion. Je n'en ai pas ressenti.

   chachnikov   
12/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
bonjour,

chacun regarde les choses à sa manière mais comparer un avion à une entité céleste me parait être une image poétique sans fond, sans puissance, sans intérêt.
Comme "bleu-mécanique", ces deux mots ensembles me paraissent trés fort et vous traitez le sujet, à mon avis, en édulcorant, en fabriquant.

J'ai vraiment du mal à sentir la sincérité de vos mots.

Je pense qu'il manque d'espace dans ce texte qui parle justement d'espace aérien, à moins que cela soit une volonté de l'auteur de nous faire sentir un ciel encombré.

Le rythme du texte me parait bon. Pas de souci majeur à la lecture.

bonne continuation

   Eric-Paul   
14/5/2011
Commentaire modéré

   Mona79   
9/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Vous auriez pu mettre "dans une fraction de seconde" cela aurait été moins pénible à l'oreille. Sinon, j'ai trouvé ce texte peu poétique mais étonnamment structuré. On est surpris par l'aéroport, mais c'est bien vu.


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