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Chansons et Slams
embellie : Hommage à Jean Ferrat
 Publié le 18/08/09  -  16 commentaires  -  1798 caractères  -  368 lectures    Autres textes du même auteur

Paroles d'une chanson écrite en hommage à cet artiste. Ceux qui le connaissent autant que moi reconnaîtront au passage les allusions à certains de ses titres.


Hommage à Jean Ferrat



Banni soit l’hommage posthume
Qui laisse froid le trépassé
Moi je songe avec amertume
C’est de son vivant qu’il fallait
Vanter son charme ou bien lui dire
L’amour qu’on voulait lui donner
Au nom de tous ceux qui t’admirent
Pour toi Jean je voudrais chanter

Ô musicien au cœur fragile
Aux dents la fleur du grenadier
À la démence de nos villes
Préférant l’ombre du figuier
En toi se mêlent et se fondent
L’utopie, la réalité
Tes pieds plantés sur notre monde
Tes cheveux gris dans les nuées

Avec pudeur, avec tendresse
En hommage à la vérité
De l’homme tu peins la détresse
Et l’innommable cruauté
Sur le tableau de notre histoire
Tu dessines un wagon plombé
Afin que nul ne puisse croire
À un génocide « inventé »

Toutes les femmes de la terre
Les femmes-fleurs, les femmes-fruits,
Petites filles ou bien grands-mères
Par ton chant se trouvent grandies
Voici enfin la belle averse
De mots qui devaient être dits
Ta voix chaude les bouleverse
Et c’est plus beau qu’une embellie

Les vieux grigous aux tristes mines
Qui ne font pas de sentiment
Pensent que ta plume assassine
Fait bien du tort aux possédants
Mais ceux dont l’âme est en cavale
Ces fous qui ont fait le pari
D’atteindre l’impossible étoile
Par ma voix te disent « merci »

Refuser les idées reçues
Avec la force d’un butoir
Ne jamais s’avouer vaincu
Obstinément semer l’espoir
Que tes chansons soient bien comprises
Et sous peu nous serons nombreux
À chanter le temps des cerises
En attendant les jours heureux

En attendant... les jours... heureux !…


 
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   Anonyme   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Embellie,

On ne peut te lire sans se souvenir du phrasé incomparable de Jean Ferrat, mais c'est à croiser avec La quête de Brel et cette inaccessible étoile.

D'un point de vue poétique je retiendrais ici les dernières mesures :

"Toutes les femmes de la terre
Les femmes-fleurs, les femmes-fruits,
Petites filles ou bien grands-mères
Par ton chant se trouvent grandies
Voici enfin la belle averse
De mots qui devaient être dits
Ta voix chaude les bouleverse
Et c’est plus beau qu’une embellie"

Magnifique gageure quand en hommage on renvoie la production, l'œuvre entière d'un chanteur, d'un poète, à un moment seul de sa poésie. Au-delà de ça, voici un langage, le tien, tout en douceur et en pudeur, tout en mélodie et en mélancolie voilée.

   Anonyme   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

J'ai toujours un peu de mal avec les hommages car ils sont forcément hagiographiques et par là même, pour moi, un peu ennuyeux. En revanche, je salue l'idée de le faire du vivant de la personne qu'on souhaite honorer.
Tu cites dans le titre Ferrat et je trouve ça un peu dommage. Je pense que ton texte (mais ça n'engage que moi) aurait peut-être gagné à ne pas être ainsi défloré de son (relatif) secret, et de plus, difficile ensuite de ne pas lire ton texte avec la voix et l'articulation de Ferrat à l'esprit, réduisant peut-être ainsi notre imaginaire. La recherche du bénéficiaire (le terme est mal choisi) de cet hommage aurait pu participer du plaisir de la lecture me semble-t-il.
Je n'ai rien à redire aux rimes approximatives ou plates, pas plus qu'au manque d'images car les textes de chansons ne sont pas des poèmes et ne répondent donc pas aux mêmes exigences et je suis ravi que tu me donnes l'occasion de le marteler ici avec force sans qu'on puisse me soupçonner de vouloir "sauver" mes propres textes.
On retrouve en tout cas très bien dans ton texte le vocabulaire et les ambiances chantés ou écrits par Ferrat et, bizarrement pour un texte qui lui est dédié, on l'imagine très bien en train de le chanter.
Je pense que l'aboutissement de ce texte était important pour toi et rien que pour ça, je te dis bravo.
Bonne continuation.

   brabant   
20/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau texte, embellie, qui me fait souvenir de Jean Ferrat. Dans ma mémoire, Ferrat c'était Aragon. Aragon est un dieu! Je le voyais un peu comme son enfant de choeur. Je suis allé reprendre un DVD, tu m'as permis de voir qu'il est bien plus que cela! C'est un compositeur de chansons immortelles, pas seulement un interprète: Nuit et brouillard, Mourir au soleil, La commune (en collaboration), La montagne (l'ai-je chantée! Cette montagne!), Ma France, Camarade, On ne voit pas le temps passer: j'écoute le DVD! effectivement on ne voit pas le temps passer...). Merci de m'avoir fait prendre conscience que Ferrat était l'égal de Brassens, de Ferré et de Brel!

   Anonyme   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir embellie ! Rendre hommage à Ferrat de son vivant est une excellente idée et une délicate attention.
J'ai toujours le même problème avec les textes de chansons ou de slams, je cherche un air qui "colle" et je ne le trouve jamais... d'où une certaine déception même si j'apprécie le présent texte finement ciselé. Je terminerai en fredonnant... Pourtant que la montagne est belle ! Merci embellie... Alex

   jaimme   
19/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
ou
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Etc.
Je les ai chantées des dizaines de fois avec un ami qui m'accompagnait à la guitare. Ferrat est un monument de notre mémoire, de ma sensibilité.
Un bel hommage. Plus que les cheveux, moi c'est la moustache qui fait cet homme. Un vrai. Parce qu'il dit.
Un poil (de moustache) en-dessous de ce que j'aurais aimé pour lui.

   FIACRE   
20/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je vais être laconique, ce qui évitera du bavardage sur un écrit sincère.
Tes mots portent cette dernière voix engagée pour cela je les écoute.

   Anonyme   
22/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ne demandons pas à une chanson d'être aussi rigoureuse qu'un poème véritable.
Mon impression générale est la suivante : agréable à suivre.

   lotus   
25/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ce n'est pas simple de rendre hommage à un artiste qu'on aime mais, ici, tu le fais avec pudeur et sincérité et là, je dis ...j'aime.

   LEVENARD   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne voudrais pas laisser passer ce texte sans faire état du Jean Ferrat auteur, et en particulier de la chanson "L'amour est cerise", sans doute l'un des textes les plus libres et les plus harmonieux qu'il ait donnés.
Ce texte, qui porte la part d'esprit libertaire de Ferrat, d'une élégance provocatrice a fait bien sûr grincer les dents au moment de sa sortie, et les radios l'ont totalement ignoré ( sur ordre ?).
Je pense que l'on doit trouver cette chanson sur Deezer.

Sur le texte.
J'apprécie l'humour du second vers.

Sans doute un peu plus de travail pourrait le rendre un tantinet plus léger, plus coulant... La partie la plus intéressante me semble les 3 dernières stophes...

   Anonyme   
18/3/2010
Ce texte parait écrit par Ferrat lui-même. c'est tout à fait son style.
De la poésie simple, populaire, ne s'embarrassant pas de formules de style. Cette poésie intemporelle propre à cet immense artiste communiste qui faisait vibrer les foules et indisposait fachos et fâcheux
Fredonnez ce poème sur l'air de Potemkine, par exemple.
Imaginez .
Un superbe hommage. Merci Embellie (quel beau pseudo)

   Lariviere   
16/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'aime pas trop les hommages et encore moins les textes hommages... C'est une captation de la réalité qui souvent devient niaise, partisane, impropre dès qu'on essaie d'y enfermer l'objet ou l'être sacré censé y être immortalisé... Pour celà les bandelettes des momies me semblent plus efficaces et toujours de meilleur gout...

Ce long préambule dans une petite fenêtre de commentaire pour dire que j'ai aimé cet "Hommage à Jean Ferrat" par Embellie.

Grace à ce texte très poétique et très efficace, concis, bien travaillé, rempli de références, Embellie évite le pathos qui guête l'hommage trop vite tombé du nid des pénitences humaines.

Consciente des danger, Elle s'en garde d'ailleurs avec adresse, dès l'entame du poème :

"Banni soit l’hommage posthume
Qui laisse froid le trépassé
Moi je songe avec amertume
C’est de son vivant qu’il fallait
Vanter son charme ou bien lui dire
L’amour qu’on voulait lui donner"


J'aimais bien Jean Ferrat. L'homme. Le chanteur poète. L'homme discret, l'homme lucide, l'homme de plus en plus d'un autre temps, d'une autre époque, l'homme engagé, perdu dans des idéaux qu'il faudra un jour redécouvrir, de plus en plus seul dans son labyrinthe.

J'aime l'homme retranché des hommes pour être encore plus proche d'eux, l'homme de "retour dans son pays natal", conscient de la difficulté du semeur autant que de la beauté du grain... L'homme qui même assagi, ne baisse par le bras...

J'ai donc apprécié ce poème qui va à l'essentiel de l'homme et de l'oeuvre. J'ai apprécié surtout la qualité d'écriture et de rythme qui servent avec finesse et concision un poème évitant ainsi les désagréments pompeux ou les contre-vérités binaires embusqués derrière toutes formes d'hommage se voulant trop appuyé.

Le "au revoir" un peu "à la manière de..." est réussi...

En attendant des jours heureux...

Au plaisir de te lire

   Anonyme   
16/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oh, je n'avais pas vu ce texte à l'époque où il est sorti... je suis heureuse qu'il ait été exhumé maintenant.

Jolie chanson, car c'en est bien une, et qui ressemble fort à celui à qui elle rend hommage. Je suis certaine qu'il ne l'aurait pas désavouée. Elle est à son image : simple et authentique.


"Refuser les idées reçues
Avec la force d’un butoir
Ne jamais s’avouer vaincu
Obstinément semer l’espoir"

   Anonyme   
29/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je vois qu'embellie est de passage sur le site et je regarde, lis l'un de ses textes.

J'aimais, j'aime, Jean Ferrat. Et ce texte est un très bel hommage ainsi que ce qu'en disent certains commentaires.

A relire d'une voix chaude comme la sienne.

Merci d'être passée, embellie.

   Anonyme   
7/2/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un hommage qui a le mérite de parler de Jean Ferrat, pas seulement du chanteur, mais de l'homme, cependant j'aurais aimé entendre dire de lui, que c'était un grand poème, une très grande plume qui sublimait les mot.
C'était en effet un homme vrai, au parler franc, direct, avec des valeurs qu'il n'a jamais trahies, malgré le métier qu'il faisait, bien au contraire, un homme, comme on dit, qui était resté les pieds sur terre. Je ne manquais pas ses rares apparitions télévisée.
Je suis une fan de Jean Ferrat, mes enfants m'ont offert l'intégral, c'est un vrai bonheur de l'écouter mais surtout de lire ses textes.

   senglar   
26/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Embellie,


"Camille", tu choisis bien tes héroïnes, "Jean Ferrat", tu choisis bien tes héros. Je ne peux que souscrire à ton choix, et le chanter, ben c'est évident, cela va de soi ; encore faut-il le rappeler aux oublieux, aux taiseux, aux coincés de la glotte, de la chanson à texte. Il est d'utilité publique notre cher Jean.

Je me souviens d'une émission de radio, c'était il y a, oh... au temps où Europe 1 était encore la première radio de France devant RTL... On interrogeait une bourgeoise (grande bourgeoise bien entendu ; de celles qui voient défiler d'incroyables gilets sous leurs fenêtres chaque samedi que Dieu fait). "Jean Ferrat ? Oh qu'il est est laid !" Bien entendu tous les communistes ont le couteau entre les dents. "Potemkine"...

Je me souviens de Christine Sèvres, sa première épouse, un vrai talent, qui crut lui avoir sacrifié sa carrière de chanteuse, à tort bien entendu, mais le lui reprocha toute sa vie en sombrant dans l'alcool sans que jamais il l'abandonnât. Elégance !

Les chansons de Jean sont immortelles et c'est bien de le chanter ici (y a p'têt des p'tits jeunes hein, au cas où il ne sauraient pas). Depuis son poulet je ne mange plus d'hormones, j'achète fermier ; c'est que je lui dois la vie à Jean moi. Monsieur Ferrat ! Alors Merci Merci Merci, même si ma faucille est un peu rouillée.

Mais je vois qu'avec ton coeur il a gagné un coeur de plus. Alors je me dis que c'est bien :) M'en vais quand même me donner un coup de fer à friser dans les bacchantes...

lol

Senglar le Ménape brabançonnais

   Anonyme   
6/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Embellie,

Je viens par hasard en navigant sur votre pseudo, de découvrir ce très bel hommage au grand Jean Ferrat , et ce fut un réel plaisir de vous lire.
Bien-sûr, on associe Ferrat à Aragon, mais il était un grand auteur/compositeur/interprète qui "dérangeait" au travers de son franc parler et de ses chansons engagées.
Il chantait si bien l'amour, son ardèche, ses souvenirs d'enfance douloureux ( nuit et brouillard, nul ne guérit de son enfance, entre autre) son engagement et sa révolte ( potemkine, si j'étais peintre ou maçon, pauvres petits c..., et bien d'autres).
J'ai découvert récemment d'autres titres que je ne connaissais pas: le chataignier, la bourrée des 3 célibataires, hou hou méfions nous , j'entends, j'entends, Robert le diable ( en hommage à Desnos), le bruit des bottes etc...la liste est longue.

Merci pour ce bel hommage.


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