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Poésie néo-classique
epervier : Le vieux et la bête
 Publié le 19/11/08  -  5 commentaires  -  1560 caractères  -  18 lectures    Autres textes du même auteur

Le vieux et la bête... à la recherche de l'existentiel.


Le vieux et la bête



Dos courbé, la démarche difficile, opiniâtre.
Tu déambules laissant le vent chagriné
T’envelopper dans une misère acariâtre.
Souffle étouffé, pénible regard saccagé.

La bête te suit docilement, cette Bouscotte.
Silence partagé, feuilles bousculées.
Ce canin docile, gentille mascotte
Flairant ton amitié, des mains louangées.

Matin glorieux à la saveur sédative.
S’arrêter, flatter cette chaleur animale.
Le suprême d’amour, joie inoffensive.
La cajoler tendrement, douceur vitale.

Puis continuer tes pas solitaires, chancelants
Dans un accord précis, paroles interdites.
Ressentir l’émotion, des pleurs suintants.
Tenter le rêve, chasser ces images maudites.

Attendre la vie, un espoir si admiratif.
Lever le bras, un jappement sonore.
Le cri désespéré, cœur sensitif.
Tituber péniblement encore et encore.

Tu t’accroches à l’animal, soupape salvatrice.
Hurle mon ami ! Un besoin grandissant, enlevant.
Danse aveuglément, chasse ta rage séductrice.
Emmitoufle ton cœur, redevient ce tendre enfant.

L’obscurité t’envahit sans savoir pourquoi.
Retourner à la réalité maladive, la dérive.
Souffler paisiblement, ouvrir la porte, ce désarroi.
Sourire béatement, s’asseoir, tête évasive.


Épilogue

Sur une route abandonnée, glaciale,
Le vieux et la bête à jamais endormis
Dans un ravin, la joie matinale !
Enfin seuls, deux corps insoumis.


 
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   David   
19/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Epervier,

Une histoire d'errance, d'êtres vivants qui se sont trouvés, peut être un arrière-fond de misanthropie aussi. "abandonnée" renvoit à la route à la fin, "insoumis" ne désigne aucun maitre dont ils auraient eu à se libérer, mais les deux mots pourraient résumer ce poème... sur la liberté ?

   Anonyme   
19/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème sur la liberté? La mort? l'amitié homme/animal?

Je ne sais pas trop et c'est ce qui m'embête.

Sur la forme je ne dirai rien, ce texte étant très bien écrit.

Mais sur le fond, je suis un peu dubitatif. Pas très clair le message, ou plutôt tu brouilles tellement les pistes que je m'y perds un peu.

Ce qui en soit n'est pas désagréable d'ailleurs.

Bref, un texte que j'ai apprécié par ses mots et qui réserve surement de très bonnes surprises.

   Doumia   
23/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve le fond du poème particulièrement émouvant, malheureusement pour certains hommes il ne reste que les bêtes. La plume est belle et les rimes aussi.
Merci au poète.
Doumia

   asics   
23/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un bon récit, un peu flou parfois dans la relation homme/bête. Une fin un peu sèche hélas.

   Anonyme   
9/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Vous êtes plus vrai que jamais dans cet écrit, j'ai été dès les premiers mots lus, ému et emporté, cette relation entre l'homme et l'animal est superbement décrite. J'aime ici la pudeur de vos mots, c'est sûrement ce qui rend ce texte bouleversant.

Je l'ai lu et relu plusieurs fois, c'est pour moi l'un des meilleurs de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.

Le fond comme la forme, sont d'une belle élégance dans ce portrait de ces deux êtres liant leur solitude, des images me sont venues, marquantes.


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