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Poésie libre
Eskisse : D'où ?
 Publié le 25/07/25  -  8 commentaires  -  645 caractères  -  148 lectures    Autres textes du même auteur


D'où ?



J’écris
De la lumière de mon enfance
Du paradis
De la plus haute tour de toutes les princesses
(Et mes cheveux ne sont pas assez longs)
Des interstices de la maladie
De ma face cachée aussi
Comme si l’éclipse honorait mon cahier
De sa lumière perdue

J’écris
Des terreurs qui me terrassent
Au fil des années brisées comme des épées
Chaque mot a son reflet
Caché au fond du gouffre
Et c’en est fini des fantasmagories
Et du dragon haut la main vaincu

J’écris
Pour ne pas entendre s’éteindre mon cœur
Qui ne bat plus que pour lui-même


 
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   Dimou   
13/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour

Les cheveux pas assez longs ? pas de panique ils repoussent !

Un libre de Femme libre, malgré le coeur retenu ? Des confidences tout en filigrane, plusieurs épisodes douloureux semblent être contés, avec une plume au mérite particulier de pousser à l'éblouissement en peu de vers.

Par ce vécu cahoteux relaté en des termes si fins, la Poétesse tend son art sur une corde fragile et forte comme elle, l'écriture est douce mais est maintenue incroyablement ferme du long entier.

Une âme de titane par une écriture cotonnée.

Je sais pas quoi dire j'ai adoré. Super lecture.

Dimou en EL

   Ornicar   
21/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Emouvant.
J'ai beaucoup aimé ce poème. C'est un texte sensible, une confession intime qui dit "beaucoup" sans jamais en dire "trop". Dans un cadre qui convoque l'imaginaire des petites filles, genre donjons et princes charmants ("la plus haute tour de toutes les princesses", les "épées"), les images retenues entourent d'un voile de pudeur les souffrances et les épreuves endurées : les "interstices de la maladie", la "face cachée", les "terreurs" passées, les "années brisées", le "fond du gouffre". La narratrice se garde bien d'en évoquer les détails ou de mettre un nom dessus : la maladie, par exemple, n'est pas nommée.

Un propos et une tonalité graves sous une écriture légère et poétique. Avec, perceptible au dernier vers, une pointe de regret dans ce "coeur qui ne bat plus que pour lui-même". Comme un profond sentiment d'inachevé ou d'incomplétude. Qui fait écho à celui déjà présent dans la petite enfance : "mes cheveux ne sont pas assez longs".

   ALDO   
26/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
...Comme une phrase-coeur commencée il y a longtemps
s'achève d'être seule ...

C'est l'été, nous recevons des cartes.

Vous aussi, vous nous dites d'où vous écrivez,
tous ces lieux, moments, traversés et que vous êtes encore.

Un "je crie" silencieux comme l'illustration d'un livre d'enfant.


Maintenant, quelque chose me fait peur :
Ces cheveux pas assez longs... ce dragon vaincu...

   Provencao   
25/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Eskisse,

J'ai beaucoup aimé ce D'où. Votre poésie est absolument une sublime convoitise à des échos forts, en suscitant l'image, comme vous l'avez fort bien fait. Votre poème réveille en nous des secrets, des souvenirs, des confessions, des douleurs enfouis qui s'inaugurent entre le monde affectif et émotif que vous nous offrez et le nôtre : "Pour ne pas entendre s’éteindre mon cœur
Qui ne bat plus que pour lui-même" ... un authentique réveil de création poétique.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
25/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Eskisse
J'écris, ce que ma mémoire me rappelle ; la princesse dans sa chambre, dans la tour du château, et mon Prince-Charmant terrassant le dragon.
J'écris, ce qui maintenant se déroule, autour de moi et tout autour du monde ; et plus de Chevallier vengeur, ou Zorro providentiel.
J'écris pour toi mon coeur, qui n'en peux plus de défaillir, et comptes ses battements, pauvres systoles...
NB un texte en images, dont il ne faut pas une encyclopédie, ni un grimoire d'Afrique Noire, pour en écrire le ressenti ; le miens peut-être obscur, mais fort " clair on my Brain "
la première strophe m'évoque notre château du Pin, au pied duquel je passe quotidiennement, et me souviens
- regarde Ninon, la Princesse se coiffer à sa fenêtre
- oui, elle est si belle avec ses cheveux d'or
Ainsi, la première strophe est mon passage préféré.

   Boutet   
25/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
L'écriture, surtout poétique, je pense, est une expiation. Ce poème en fournit la preuve indéniable.
Comme si l'éclipse honorait mon cahier de sa lumière perdue. J'aime beaucoup ce vers.
Oui, on finit par se demander pourquoi on écrit, finalement . Peut-être pour le partage et ne plus être seul.

   Luz   
26/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Eskisse,

C’est un très beau poème. Je le ressens ainsi, mais je ne sais comment l’expliquer, sauf à dire que je suis d’accord avec les commentaires reçus. Texte à la fois fort et tout en retenue. La nostalgie de l’enfance transparait : source de tous nos poèmes, de nos bohèmes et problèmes futurs. Rilke écrivait : « Ne croyez pas que le destin soit davantage que la densité de l’enfance. » Une enfance aux rêves de princesses et de fées. Il faut « faire la fête avec les fées » toute sa vie, c’est d’un autre poète dont j’ai oublié le nom...

Bravo et bonne journée.

Luz

   Volontaire   
30/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

J'aime bien ce poème où l'héroïne du conte est la conteuse même. Puisse-t-elle vivre heureuse et avoir beaucoup de poèmes.

Merci pour ce partage,

Bonne journée


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