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Poésie libre
EtienneNorvins : Unburied
 Publié le 02/08/22  -  18 commentaires  -  805 caractères  -  346 lectures    Autres textes du même auteur

Mon cœur, seras-tu jamais
à nouveau le plectre
d'une musique indivisible ?
(d'après Marie-Claire Bancquart)


Unburied



« Affreux géants aux quatorze yeux
Qui protégez le monde
Celle-qui-est-vêtue-de-bleu
A commencé sa ronde… »

ainsi chantais en me berçant l'histoire
qu'on t'avait dite enfant
nourrice
– c'était il y a si longtemps…

alors croyais encore au feu des mots selon les rites
qui fabulaient nos doigts
sur la terre comme au ciel…

hélas !
les mots n'étreignent que des mots
et près de l'âtre noir où
clinquent des machines
ridées de sang tes mains sont
vides…

seuls sommes-nous d'ici l'écoute et la mémoire ?

où sont les autres survivants ?

« Princesse trahie par son roi
Sous l'éclat de ton armure
Chacun sent que ton cœur bat
Mais qu'il mourra de ta blessure… »


 
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   Vilmon   
21/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
J’ai lu et relu, le récit ou le message ne passe pas pour moi, désolé.
Je crois saisir la perte de quelque chose d’important provenant du passé et dont l’on regrette. Mais quoi exactement ? Pour la présentation sur la page, la césure des vers rend la lecture difficile à suivre et à saisir. J’ai l’impression qu’il manque des mots, comme un message entrecoupé sur une boîte vocale. Pour ma part, il faut revoir pour rendre ce poème accessible au lecteur. Dans sa forme actuelle, le texte n’arrive pas à transmettre le message de l’auteur, selon moi.

   Miguel   
25/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quel étrange texte ! On ne comprend pas tout mais il exerce sur vous un fort pouvoir d'envoutement. Les rythmes (on retrouve souvent celui des vers classiques), les sonorités y contribuent beaucoup. Ce titre, "Unburied", a quelque chose d'angoissant qui invite à la lecture.
Il y a un mystérieux destinataire dont ne sont évoquées que les mains, un "hélas" qui apporte sa tonalité élégiaque, et les questions qui semblent des gouffres. Le quatrain final, présenté comme une citation, achève de donner au texte sa dimension tragique.

Miguel, en EL

   Cyrill   
26/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J’ai trouvé dans ce poème une ambiance tout à fait particulière. Je verrais bien cette scène se dérouler dans les geôles d’un vieux château, ou dans une grotte préhistorique, ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais le dire.
Le dialogue entre enfant et nourrice est épais de mystère mais il me semble comprendre qu’une civilisation dont elles sont les survivantes est en passe de s’éteindre, ou d’être anéantie. Quelque-chose en restera-t-il ? Des cendres, peut-être. Des morts sans sépulture ?
Beaucoup de questions pour peu de certitudes, mais j’aime la tonalité de ce texte, il est sonore et rythmé. Le style, inclassable. L’absence du pronom personnel « tu » lui donne un aspect théâtral. L’impression que celle à qui l’on s’adresse est l’idée-même de nourrice, le concept, comme la nourrice du monde.
Je romps là dans mes supputations, j’espère que vous nous direz !

   Eskisse   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour EtienneNorvins,

Ce poème m'a plu par les thématiques qu'il aborde: la transmission orale, le pouvoir des mots, le fabuleux.
Il y règne une atmosphère de fin de civilisation qui vient remettre en cause cette idée de transmission.
Beaucoup aimé :
"alors croyais encore au feu des mots selon les rites
qui fabulaient nos doigts
sur la terre comme au ciel…"
qui vient souligner le pouvoir émancipateur du chant de la nourrice.

J'ai moins saisi ce passage :
"et près de l'âtre noir où
clinquent des machines
ridées de sang"

Peut-être pourrez-vous l'éclairer...
Merci du partage

edit: je trouve ce poème beau,tout simplement.

   Anonyme   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
[Commentaire estival minute]

Singulière poésie au ton presque déclamatoire
Mais qui sont ces géants aux deux fois sept yeux
Qui surveillent la ronde d’une dame vêtue de bleu ?
Etienne nous la présente en berceuse cette histoire

Je ne sais ce que peut bien receler son grimoire
Ni quel princesse hante ses rêves peu compendieux
Pas plus ce traitre de roi armuré, peut-être incestueux
Qu’importe, les mots ont trouvé en moi leur auditoire

Anna (en direct d’une terrasse de Bruxelles)

   papipoete   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour EtienneNorvins
Déjà le titre nous ensevelit sous un tumulus de curiosité ; pourquoi ne pas nommer le texte " in french ? "
Je poursuis ma lecture, heurtée devant l'absence de pronom
( ainsi/je/ chantais... )
( alors/je/croyais... )
et tentant de persévérer, songe que ce texte s'adresse à des initiés ? et espère vous lisant prochainement, suivre vos vers comme un " long fleuve tranquille ! "
bien désolé...

   Jemabi   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Force est de reconnaître la force de ce poème, nonobstant un hermétisme pouvant en rebuter plus d'un. Sans en saisir tous les détails, il me semble qu'un sens se détache pour l'ensemble, après plusieurs lectures. Il y a les berceuses chantées par les nourrices, qui nous promettent vie éternelle, et puis il y a l'horrible réalité avec sa moisson de guerres, de blessures et de morts. Les mots d'un côté, impuissants, et les faits de l'autre, implacables.

   Annick   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai l'impression d'avoir devant les yeux les quatrains de Nostradamus à décrypter.
Ce ne sont pas des prophéties mais une sorte de bilan, de constat terrible.

« Affreux géants aux quatorze yeux
Qui protégez le monde
Celle-qui-est-vêtue-de-bleu
A commencé sa ronde… »

Les affreux géants aux quatorze yeux me font penser à l'alliance des quatorze pays pour surveiller, voire espionner le monde.

Celle qui est vêtue de bleu et qui a commencé sa ronde m'évoque la Terre qui tourne mais aussi qui surveille.

Dans le second paragraphe, le pronom personnel "tu" a disparu, sans doute aussi la nourrice.

Ensuite, je perds le sens du poème. J'en ressens juste l'aura : comme s'il s'agissait d'un monde perdu, anéanti, peuplé de morts sans sépulture, des êtres tués par "des machines ridées de sang", sans doute des machines de guerre, un enfer où "les mots n'étreignent plus que les mots".

Votre poème m'a intriguée et c'est une qualité. J'aimerais bien en savoir plus sur ce monde apocalyptique.

   senglar   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour EtienneNorvins,


C'est magnifique ! J'ai ressenti ici toute la musique enfantée par le plectre. Ce poème n'est pas mots imprimés il exprime une vibration. Rarement j'ai lu quelque chose capable de produire le vivant, car il y a ici une caisse de résonance, délicate, qui diffuse une magie.
J'ai écouté là une histoire chantée par un mage.
Le titre en anglais a des allures de cathédrale.

Je veux être de cette écoute et de cette mémoire !

   Bodelere   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour EtienneNorvins
Je suis comme Miguel, je trouve ce texte étrange.
Il y a quelque chose de magique dans votre façon d'écrire qui plaît ou déplaît.
Moi, j'aime la poésie comme un strip tease (soft) . On ne sait pas ce que l'on va découvrir et peu à peu les mots dévoilent des choses.
Certes, ce n'est pas évident du premier coup mais pour moi la magie opère.
Bonne continuation

   Raoul   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'aime beaucoup ce texte qui se nourrit d'une comptine magique !
C'est étrange et entêtant. Comme un espoir, une aspiration qui se heurte à l'incommunicabilité, aux mots eux-mêmes qui ne disent que ce qu'ils disent alors même que ce poème est puissant. La clef réside dans cet énigmatique "seuls sommes-nous d'ici l'écoute et la mémoire ?"... et c'est aussi une question.
Les vers sont en lambeaux, c'est un écrit urgent, on ne compte pas sur ses doigts pour faire poème. Et le titre, très cold wave, donne le juste ton.
Merci beaucoup pour cette lecture.

   Ioledane   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien, confusément, sans trop savoir pourquoi ... Peut-être parce que cela commence avec une comptine qui m'a intriguée, un air d'enfance mais pas gnangnan, pour se terminer sur la désillusion, celle sans doute de l'âge adulte. En passant par des images originales, le "feu des mots selon les rites", "les mots n'étreignent que des mots", "l'âtre noir où clinquent des machines".
Intéressants aussi les deux vers qui suivent, ces deux questions poignantes posées en alex et en octo.
Je n'ai pas aimé en revanche l'absence des pronoms personnels dans "ainsi chantais" et "alors croyais".

   Lulu   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour EtienneNorvins,

Le titre m'a intriguée, mais je ne suis pas allée le chercher tout de suite..., ne l'ayant pas compris malgré mon anglais à peu près convenable. Il a finalement donné une portée différente au poème sans l'altérer.

J'ai trouvé étrange cette formulation sans pronom ici :
"ainsi chantais en me berçant l'histoire"
J'ai aussi trouvé cela dommage car c'est au début du poème et j'ai eu tendance à buter sur ce passage.

Idem pour la strophe suivante.

Cependant, le poème m'a semblé beau.

La berceuse est belle en soi.

Merci du partage !

   Angieblue   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'ai beaucoup aimé la première strophe qui nous plonge au coeur d'un conte sombre, mystérieux et fantastique avec la venue de "celle qui est vêtue de bleu" et qui a commencé "sa ronde". On s'attend à un désastre...
Ensuite, j'ai été un peu déçue par la formulation de la deuxième strophe et surtout par l'ambiguïté concernant le sujet de "chantais". ça fait un peu redescendre le lecteur de l'envoûtement contenu dans la première strophe.
Par contre, j'ai beaucoup aimé la poésie désenchantée qui se dégage des strophes 3 et 4. C'est très beau le "feu des mots", les rites qui fabulaient nos doigts", "les mots n'étreignent que des mots", "l'âtre noir", "les mains ridées de sang" qui sont vides...
ça interpelle le lecteur, il y a une réflexion, une recherche poétique, une atmosphère sombre qui emmène ailleurs et qui fait froid dans le dos...

"seuls sommes-nous d'ici l'écoute et la mémoire ?"
Ce passage accentue l'impression de déracinement, d'éloignement, de perte de quelque chose d'un autre-temps...comme si la réalité était celle des contes et la vie présente un emprisonnement...ou bien le narrateur vit seul dans le monde des contes où il est emprisonné...Y-a-t-il un refus du passage au monde des adultes...?

"Où sont les autres survivants?"
Les survivants de quoi? on est un peu déphasé, mais ça contribue à l'ambiance sombre et étrange du poème...Quel est ce monde perdu dont le narrateur semble le seul survivant...? Celui des contes, de l'enfance ?

Ensuite, on en revient aux contes avec cette histoire de princesse trahie. Mais, je ne comprends pas trop cette histoire d'armure chez une princesse, ça n'est pas très cohérent...

En somme, j'ai apprécié l'atmosphère, les pointes de poésie sombre, mais l'ensemble est un peu décousu et chaotique, trop hermétique, ce qui fait que le lecteur n'est pas totalement emporté...

   StephTask   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En lisant ce texte étrange, j’ai tout de suite pensé à « Jack le tueur de géants » ou à « Jack et le haricot magique ».
Cette mise en abîme a le mérite de brouiller encore plus les pistes et nous happer dans un monde médiéval, voire de fantasy.
Moi, j’ai imaginé une princesse trahie et survivante (peut-être laissée pour morte, mais sauvée par son armure cachée sous sa robe ?), en fuite, qui se remémore près de l’âtre la comptine de sa nourrice.
J’ai ressenti son angoisse, un brin de désespoir mais aussi une envie… de vengeance. J’ai vraiment aimé cette évasion.
Que réserve le destin ? J’aimerais vraiment connaître la suite :-)

   EtienneNorvins   
4/8/2022

   Edgard   
9/8/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je ne voudrais pas mourir sans dire combien votre petite tragédie m’a touché !
Je rejoins Senglar : « magnifique ». Certes j’ai lu vos commentaires et cela m’a un peu éclairé. Mais c’est de l’impression brute que je parle. Cela vous emporte dans le sombre de vos propos. On tourne autour, on y revient, on y replonge. Avec cette musique si nécessaire que je trouve ici, avec ce plectre, si délicat et si violent en même temps, de la première et de la dernière strophe qui enserrent les autres , le basculement… la forme un peu déstructurée nous fait dégringoler… vers les escaliers du néant.
Bravo.

   Yannblev   
21/8/2022
Bonjour Etiennenorvins.

Comment, pourquoi, commenter un texte tel que celui-ci ? on sent bien que l’auteur y met toute sa sensibilité et y consacre son art, bref on sent qu’il s’y dit quelque chose qui doit être important à percevoir.
Mais c’est ardu de le commenter si comme moi (ce qui n’a en soi aucune valeur de référence) après lecture et relecture on ne parvient pas ou si peu à appréhender ce qui vraiment s’y dit et la façon de le dire… alors même qu’on sent pourtant la maîtrise de l’écriture. On ne peut souvent que souligner la beauté d’un vers, d’une strophe, d’une tournure… et on se dit qu’on est sûrement passé à côté de l’essentiel.
Merci du questionnement.


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