Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Ewald : Le Donga d'Éthiopie
 Publié le 20/02/21  -  13 commentaires  -  1206 caractères  -  229 lectures    Autres textes du même auteur

Poème d'inspiration parnassienne évoquant le Donga.


Le Donga d'Éthiopie



« Ainsi que le lion, ma force est sans égale ! »
Un guerrier vêtu d’une fauve parure
Défie, en sa superbe et féline posture,
Le héros musculeux d’une tribu rivale.

Entre les concurrents, la bataille s'engage :
Se ruant l'un sur l'autre, un bâton à la main,
Ils veulent de la gloire emprunter le chemin !
Les anciens, en retrait, débattent d'un présage.

Soudain, un craquement : une arme qui se brise !…
Le Donga prend donc fin. Le léonin bretteur
Se traîne vers les siens, ni défait, ni vainqueur,
Mais reçoit les vivats de sa famille éprise !

Il se meut lentement, l’allure claudicante ;
Son visage est orné d’une balafre immense.
Mais vers lui, cependant, une vierge avance
Et pose sur son front sa main réconfortante.

Alors, le paladin, en cet instant lyrique
Où flamboient l’horizon et le soleil couchant,
Déclame, solennel, un mystérieux chant
Évoquant les Aïeux et la farouche Afrique.

Prolongeant, au matin, sa sauvage utopie,
Il honore la Terre et, les yeux clos, inhale
D’un iris éclatant la senteur virginale,
Consacrant l’union des amants d’Éthiopie.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   cherbiacuespe   
24/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Petit poème sur une antique tradition interdite depuis... Longtemps. Sans doute parce que trop violente. Il est bon cependant de ne pas oublier que l’Éthiopie fut un royaume puissant (et aussi artiste et bâtisseur) avec des guerriers réputés pour leur bravoure plus loin que le Proche-Orient. Ces quelques vers inspirés et bien construits en entretiennent savamment le souvenir, bravo.

Cherbi Acuéspè
En EL

   Lebarde   
8/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Joli poème d'un mode épique sur les combats violents mais codifiés qui selon certaines coutumes africaines donneront, sous les vivats des familles, au vainqueur le droit de choisir sa vierge qu'il honorera rituellement pour consacrer l'union.

L'ambiance est superbement rendue, parfaitement imagée: couleurs, postures, décors, environnement, chants, tout y est .

Bravo pour ce sujet traité avec tact et réalisme.

Sur la forme je crains que le néo-classique n'accepte pas le non-respect de l'alternance des rimes et les vers 2 et 11 de onze syllabes, puisque Littré ne permet pas la diérèse sur "guerrier" et vierge".
Les spécialistes jugeront.

Globalement j'aime bien et apprécie en conséquence.
Beau travail,
Merci

En EL

Lebarde

   Anonyme   
9/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

On retrouve un peu Leconte de l'Isle dans ses poèmes barbares.

Ce texte possède un bon souffle poétique mais j'ai du mal avec
sa prosodie néo-classique, qui, bien que respectée, est difficile
à appréhender avec ses diérèses ou synérèses :

La diérèse de guerrier passe mal car elle ne se fait pas normalement,
comme celle de vierge.

Quelques rimes, également me semble forcée : éprise, lyrique.
Une virgule après les yeux clos ne serait pas de trop, non plus
pour une meilleure compréhension.

Un texte qui se lit avec plaisir, malgré ses petits défauts.

   inconnu1   
9/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je pense que le poème ne correspond pas à la catégorie. Le 2eme vers n'a que 11 pieds, guerrier se prononçant sans diérèse, le son "ier" étant précédé de 2 consonnes semblables. Mais sinon, la technique ne pose pas de problème.

Le poème, abordant le combat des clans en Ethiopie reste très narratif et j'ai eu du mal à m'y projeter. En dehors du manque d'implication personnelle, c'est en partie lié à l'utilisation d'un lexique ou de tournures de phrases qui me semblent peu adaptés car trop européens (paladin), soit un peu empruntés pour une scène qui se veut tribale (par exemple les inversions de l'adjectif par rapport au substantif : fauve parure, féline posture, léonien bretteur…). C'est aussi lié à l'utilisation massive des diérèses. Du coup, on se projette plus sur une scène galante du moyen âge que dans la savane. Une forme contemporaine aurait peut être mieux convenu au thème

Bien à vous

   papipoete   
20/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Ewald
Alors que l'on pourrait dire " tout se perd, même les traditions... ", en Ethiopie des combats sans mise à mort, entre deux guerriers font rage encore, et balafré éclopé mais valeureux, le gagnant comme le perdant font honneur à leur famille, et récompense suprême...sur terre non point au paradis de certains, une Vierge s'offre à lui pour la vie.
NB un récit chevaleresque bien que même ici, le smartphone ait droit de cité... mais l'instant d'une réjouissance à " bâtons rompus ", on revient au temps des légendes et le paladin parle aux augures, et souhaite " bonne nuit " au nouveau couple.
Ici, point de Durandal ou Excalibur, ni surin, ni plantage pour un mauvais regard, mais une joute de force et courage, où l'on ne perd, ni ne gagne !
la première strophe qui pose le décor, et la dernière qui clôt le récit en des termes choisis, sont mes préférées !
le second vers mesure 11 pieds
le 15e également
la plupart des diérèses sont justes ( hormis " guerrier " et " vierge " se lisant en synérèse )

   Anonyme   
20/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ignorais qu'il fallait inhaler un iris pour consacrer une union. Poème de très bonne facture, régulier. Dommage, le combat est un peu bref pour des conséquences assez longues. Le tout roule les mécaniques. Heredia, vraiment ?

   ANIMAL   
20/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème très intéressant sur une tradition que j'ignorais et qui a eu ses lettres de noblesse. Et les a dans doute encore malgré les interdictions.

Le texte est bien rythmé, évocateur, racontant la fierté de ces combattants où le guerrier, vainqueur ou vaincu est honoré du moment qu'il s'est comporté avec honneur et courage.

Le titre n'est pas très attirant, j'aurais vu simplement "Donga" ou pourquoi pas "les amants d'Ethiopie" du vers final. Le mot "musculeux" dans le premier quatrain manque un peu de poésie à mon goût.

J'ai néanmoins apprécié ce beau poème exotique qui emmène au coeur des traditions africaines.

   Angieblue   
20/2/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est vraiment très beau avec une couleur orientale qui emmène ailleurs.
C'est très bien écrit, très fluide, rien ne heurte.

La première strophe est superbe avec le champ lexical du félin et l'allitération en "f".

Et superbes également les deux dernières strophes avec ce chant tribal et envoûtant sous le soleil couchant, et cette image sensuelle des amants d’Éthiopie.

Bravo et merci pour ce voyage mystique et exotique.

   Miguel   
21/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On se croirait chez Leconte de L'Isle. C'est tout fait l'univers et la tonalité de ses "Poèmes barbares". La dimension grandiose du ton, les images, les personnages, tout y est. Ce n'est pas rien de se rapprocher de lui. Il ne manque qu'une prosodie rigoureusement classique qui, à mon sens, aurait ajouté de la perfection à l'ensemble.

   Hiraeth   
21/2/2021
Ah, le rêve occidental de l'Afrique... Forcément, elle ne peut pas être autre chose que "farouche", sauvage, le lieu par excellence de la communion avec les esprits et la nature, où la frontière entre hommes et bêtes semble plus ténue que jamais... Et pourquoi pas après tout, si ça permet d'offrir à des Occidentaux lassés de leur réel un instant d'évasion fantasmée dont personne n'est dupe (enfin j'espère) ; mais pour un lieu jugé exceptionnel, quasi hors du temps, que de lieux communs dans ce poème ! Tout y est : la force égale au lion, le héros musculeux, la fauve parure et la féline posture, le combat, les vivats, et la vierge en récompense par-dessus le marché !

Le guerrier est curieusement décrit comme un "paladin", terme appartenant à la sphère culturelle de la Chrétienté, donc pas du tout adapté au contexte. C'est un autre signe qui prouve à mes yeux que l'auteur n'est pas véritablement intéressé par la réalité qu'il décrit.

Et Seigneur, que vient faire à la fin ce chant solennel en l'honneur de l'Afrique (je suppose que c'est en son honneur) ? En l'honneur des Aïeux précédemment cités, d'accord ; de la tribu, pourquoi pas ; mais du continent africain tout entier ? En l'absence de preuve attestant de cette pratique, cela me semble bien peu crédible, voire carrément ridicule, aussi bizarre qu'un chevalier français du Moyen-Age chantant à la gloire de l'Europe après une joute.

A moins que l'auteur ne parle pas d'un chant en l'honneur de l'Afrique, mais simplement d'un chant qui incidemment fait penser à l'Afrique ; auquel cas c'est juste un mauvais vers, trop explicite et cliché.

Je ne sens rien de réel dans ce poème, uniquement du pur fantasme de A à Z. C'est dommage parce qu'en dépit de diérèses affreuses et d'une alternance irrégulière des rimes qui pique un peu les yeux et les oreilles, le texte dénote un talent certain d'écriture.

Je me garde de noter, parce que je ne voudrais pas que mon jugement subjectif sévère ne vienne trop entacher un texte qui possède tout de même quelques qualités objectives.

   Ligs   
22/2/2021
Une chose est certaine, ce texte ne m'a pas laissé indifférent. Pas dans le bon sens malheureusement.

Les qualités d'écriture sont indéniables. Le poème est bien construit, les images sont jolies, même si je regrette certaines lourdeurs comme "le léonin bretteur", voire un côté parfois artificiel.

C'est plus sur le choix du fond et celui de la forme que je m'interroge, les deux étant extrêmement liés dans le cas présent.

En ce qui concerne le fond, il s'agit de poser la question des fonctions de la poésie... elles sont nombreuses et variées. Ici, de toute évidence, la fonction première est une des fonctions originelles de la poésie : chanter la guerre (au sens large) et glorifier le guerrier.
C'est là que le texte m'a interpelé. Alors que notre époque aspire à se débarrasser de la violence humaine, pouvons-nous encore valoriser de telles réalités ?
Continuer de voir de la beauté dans ce qui n'est qu'une preuve supplémentaire de la violence et de la barbarie dont l'être humain est capable ?

Ici intervient la question de la forme. J'aurais pardonné au poème le choix du contenu si la forme avait été adéquate. Notamment s'il avait montré la violence avec réalisme, à travers par exemple le choix d'un lexique adapté.
Peut-être que le poème en prose aurait mieux convenu, avec un paragraphe décrivant le combat, dans des termes crus, et un autre évoquant les amants, contrastant avec le premier.

Mais valoriser la violence, gratuite, qui plus est, pour moi, cela n'est plus acceptable en 2021... la décrire, oui, en faire quelque chose de beau, non.
Et le fait que ce soit une tradition d'un autre pays, qu'il faut la respecter, etc., n'est pas un argument valide selon moi. Beaucoup de traditions sont barbares et cruelles.

   Ewald   
23/2/2021

   Anonyme   
25/2/2021
Trop bien écrit pour contenir "Famille éprise", rime forcée, s'il en est, qui est la rature sur la page d'écriture. Sinon, tout a été dit. Des éloges mérités. J'aurais noté "Beaucoup".


Oniris Copyright © 2007-2023