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Poésie contemporaine
Ewald : Le joueur d’ocarina
 Publié le 19/09/15  -  6 commentaires  -  1787 caractères  -  160 lectures    Autres textes du même auteur

Petit conte en vers, voyage onirique, où se mêlent entre autres des influences lovecraftiennes, baudelairiennes et lamartiniennes.


Le joueur d’ocarina



Un soir, il m’en souvient, penché à ma fenêtre,
Je surpris au-dehors un suspect personnage…
Une vive frayeur s’empara de mon être :
Était-il un démon, ténébreux et sans âge ?
Dévoilée, un instant, Phœbé l’illumina ;
L’individu, en fait, n’avait rien d’alarmant !
Il tenait dans ses mains un clair ocarina
Qui répandait un son mélodieux et charmant.
« Ma musique, dit-il, que la passion allume,
Révèle chaque nuit de merveilleux secrets… »
À ce moment, alors, parurent dans la brume
Des dômes miroitants et de grands minarets.
« Sous un soleil naissant, en de lointains cieux,
J’ai bien souvent, ami, plané en liberté.
J’ai rencontré parfois, en d’étranges lieux,
Des êtres silencieux à l’infinie beauté… »
Ravi, je m’envolais vers cette aube nouvelle
Surpassant les splendeurs de l’illustre Thulé,
Et saluais, en passant, l’occulte sentinelle
De ce monde étonnant, à mes yeux révélé.
Longtemps, je parcourais des étendues vermeilles
En compagnie d’une ombre au bienveillant sourire.
Il s’offrait à mes sens tant et tant de merveilles
Que je mourrai avant de toutes les décrire…
Puis un jour apparut – miraculeux tableau !
Enveloppée d’une pâle et céleste aura,
Des tout-puissants Dieux l’universel berceau,
Oui, soudain apparut, l’astrale Bethmoora.
Là, tout n’était que paix, et délice, et folie…
Et cependant, bercé par le son d’une lyre,
Je sentais sourdre en moi de la mélancolie :
Car déjà s’éloignait le prodigieux empire.
Lorsqu’enfin je laissai l’occulte territoire,
Pour moi luisait encor la limpide cité.
Sa splendeur, désormais, opprime ma mémoire,
Mais je ne vois partout qu’une âpre obscurité.


 
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   papipoete   
27/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Poème onirique qui nous fait découvrir ce joueur d'ocarina, que Phoebé dévoilée, illumine un instant . Ce rêve nous promène dans une nuit fantastique douce comme le coton, où tout n'est qu'étendues vermeilles et tant de merveilles; le poète nous enseigne l'univers des planètes étranges telle Bethmoora où tout n'est que paix et délice.
Au réveil, hélas on ne voit partout qu'une âpre obscurité...

   Anonyme   
28/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour,

Quelle beauté ! Une histoire, un conte merveilleux, un prodige !

C'est vivant, haut en couleurs, secret, intelligent.

Vous m'avez fait voyager à travers maintes merveilles et je vous en remercie.

Tout simplement fabuleux !

Bien à vous,

Wall-E

   Vincendix   
19/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En première lecture, j'ai buté sur des liaisons un peu désagréables à mes oreilles dont ... suspect personnage...Ténébreux et sans âge...à ce moment alors...
En seconde lecture, j'ai fais abstraction de ces obstacles pour ne lire que l'histoire, elle m'a plu, un voyage sur un tapis volant vers des pays qui malheureusement n'existent plus réellement.

   Disciple   
20/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oui, de petits défauts, ça et là, une prosodie qui mériterait d'être améliorée, et, pour aller au pire, le récit, d'emblée, ne fait pas « crédible », je veux dire, vécu ; on sent, peut-être à tort, d'emblée, que c'est une histoire inventée, imaginée, à mi-chemin entre la fable et le « témoignage »... ça « gratte » un peu : d'autant plus que le décalage entre rêve et réalité fait éminemment partie du centre de la question, ici, et donc aurait mérité un traitement plus significatif dans la forme.
Cela dit, au final, une bien belle histoire, somme toute point trop maladroitement écrite et contée, et pleine de sens ; avoir goûté certaines merveilles, parfois, nous fait presque regretter d'être en vie, lorsque c'est fini ; des rêves magnifiques, parfois, que nous faisons la nuit, produisent ce genre d'effet, au réveil. J'ai vraiment bien aimé, merci.

   Anonyme   
21/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé ce voyage sur un petit air d'ocarina, des images qui naissent à l'écoute de cette musique.
Les vers sont beaux, se laissent lire facilement, aucune torture pour l'esprit, un émerveillement qui nous tient par le bout de l'âme et nous transporte où vous voulez. Du beau travail, digne des illustres personnes citées dans l'incipit.
J'ai lu hier soir un peu de Victor Hugo avant d'éteindre ma lampe et là ce matin, à la lecture de votre poème, je ne suis pas du tout dépaysé, un peu comme si je poursuivais ma lecture du grand poète. C'est bon signe, non ?
Bravo.
A vous relire.

   Solstitium   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Cher Ewald,

J’adore votre poème !

J’entends le joueur d’ocarina jouer en chacun de vos mots avec virtuosité.

Aussi, je peux m’imaginer votre ombre au bienveillant sourire pour votre Dieu, tellement vous la décrivez avec une magnifique dévotion !

En tout, cas vous m’avez offert une belle promenade avec le mien et je vous en remercie !

Solstitium


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