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Poésie néo-classique
Fanch : Épure...
 Publié le 25/06/10  -  9 commentaires  -  908 caractères  -  189 lectures    Autres textes du même auteur

Noyés dans des sentiments et des actes où l'on s'égare, faut-il retrouver une certaine "épure" de nos destins et de nos desseins ?


Épure...



Je reste de ma vie l'écriture tenace,
Et qu'elle soit sans issue ou d'un destin de prince
Je voudrais qu'il m'advienne avant que l'on m'évince
D'en connaître le sens et d'en garder la trace.

Je saurais de ce temps le réel qui me damne
Afin de n'en rêver que les faits indolores
En images accomplies que mon âme colore
Aux rythmes incertains de teintes diaphanes.

En ces gestes et mots perdus aux labyrinthes,
Au hasard de mes jours, en proie au mal de terre,
Devrais-je alors crier qu'il n'est de salutaire
Qu'un trop-plein d'illusions exemptées de contraintes ?

Non… mais dire aujourd'hui, à l'orée de moi-même,
Si proche d'un passé aux émotions étranges
Écrit en palimpsestes qui, sans fin, les dérangent
Qu'il me faut esquisser en un dernier emblème

L'épure d'un dessein aux tardives vendanges…


 
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   Lunastrelle   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
La ponctuation est à revoir à mon sens, et c'est dommage, parce que cela me coupe la lecture à plusieurs endroits...

J'ai aussi relevé ceci:

"Je voudrais qu'il m'advienne avant que l'on m'évince
D'en connaître le sens et d'en garder la trace"

Euh... L'expression est très étrange, déjà à l'oreille ça me fait bizarre, et dans un poème je ne sais pas du tout quoi en penser, je n'aime pas trop...

Les vers sont beaux, de même que les images dégagées, mais je n'arrive pas à rentrer dans le récit, je ne dois pas être réceptive, désolée... Le titre contraste en plus avec ce vocabulaire assez complexe et recherché, enfin, tortueux... Est-ce le cheminement choisi par l'auteur pour arriver à cette "épure"? Possible, en tout cas je pense que je vais relire ce texte à tête reposée, afin de mieux le comprendre...

   Anonyme   
10/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Pas compris : « Je reste de ma vie l'écriture tenace, »
« L'épure d'un dessein aux tardives vendanges… » il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Allez, l'épure est presque pure. Ne boudons pas notre plaisir pour ce poème à la facture très classique.
Luluberlu

   brabant   
15/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Poème blason qui chevauche et caracole forgeant un destin à qui n'en a pas.
Ne manque pas d'allure. Le caparaçon le revêt.

Ceci dit:
- Garder la trace d'un destin sans issue me semble un exercice hautement acrobatique
- Rêver "en images accomplies" des "faits indolores" qu'une "âme colore" également.
(lol)

Mais vous êtes rêveur et vous l'avouez, revendiquez:
"Un trop plein d'illusions exemptées de contraintes".
Il y a un don quichottisme latent dans ce poème.

Ainsi que vous l'affirmez en conclusion par le vers:
"L'épure d'un dessein aux tardives vendanges."
il faut prendre à rebours le divin Corneille et déclamer:
"La valeur ((...)) attend ((lors)) le nombre des années"
ou suivre le fabuliste: "Rien ne sert ne courir, il faut partir à point."


J'aime ce texte. Il est d'un philosophe !

   jaimme   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le ressenti positif le plus fort que je garde après une lecture sans concession c'est que Fanch arrive à me pousser vers le précieux, sans jamais l'atteindre. Je vais essayer de m'expliquer. Tout me semble pensé, travaillé, ciselé. Pourtant je reste en-deçà de l'écœurement.Le Nutella est délicieux et Fanch arrive à trouver la bonne dose: je me suis régalé sans l'arrière-goût du "zut, j'aurais dû m'arrêter avant la dernière louche!". Chapeau!
La musicalité n'est pas discordante, elle est réelle. Aimable et belle.
Il est souvent des poèmes, je ne sais pas si je suis le seul à ressentir ainsi, où j'entends en arrière-fond l'acteur qui surjoue voire l'élève qui lit à haute voix et emploie ce ton monocorde que je déteste. Là non: c'est simplement beau.
Voila mes impressions sur la forme.
Le fond maintenant: oh ce désir de connaître un sens. Quête inutile. Il n'est de sens que l'amour. De l'autre, des siens, de soi peut-être. Et les quêtes changent selon l'âge, c'est parfaitement exact: de soi alors que les feuilles commencent à pousser, un peu de l'autre ensuite, les siens évidemment au moment des vendanges. Plus rien ensuite? Oh non, ces "vendanges tardives" sont sans doute les meilleures. Car elles sont vraies, et savent, comme l'exprime ce poème, délaisser les ombres inconsistantes et offrir le pur. Le meilleur raisin est là. Il faut le cueillir. Il est délice.
J'aime.

Jaimme

   tibullicarmina   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Passons tout de suite sur les quelques entorses à la forme classique . Il en est deux tout de même qui sont vraiment gênantes à la lecture: au vers 2, le e non élidé de "elle" qui rompt le rythme de l'alexandrin. Même remarque au vers 7: le e de "images" se prononce et rompt encore le rythme. Pour le reste, ça n'est pas trop embarrassant.

"Je reste de ma vie l'écriture tenace,
Et qu'elle soit sans issue ou d'un destin de prince"
=> aïe! C'est lourd, cela, très lourd. La syntaxe est malmenée, le "de ma vie" du premier vers est incompréhensible même syntaxiquement. Le deuxième vers est déséquilibré, lourd syntaxiquement. Très mauvais.

Heureusement, les deux vers suivants, corrects et moins torturés relèvent le niveau.

"Je saurais de ce temps le réel qui me damne
Afin de n'en rêver que les faits indolores
En images accomplies que mon âme colore
Aux rythmes incertains de teintes diaphanes."
=> Beaucoup de complications pour exprimer une idée simple: je ne veux retenir de ma vie que les moments les moins douloureux. Il n'y a pas moyen de dire cela de façon un peu plus simple, un peu plus coulante, musicale, rythmé? Si les deux premiers vers sont bons, les deux derniers alourdissent considérablement le quatrain. Je ne suis pas convaincu en particulier par les "rythmes incertains".
...

"aux rythmes incertains"
"aux labyrinthes"
"au hasard de mes jours"
"au mal de terre"
"à l'orée de moi-même"
"aux émotions étranges"
aux tardives vendanges"...

"d'en connaître le sens"
"afin de n'en rêver"
"en images accomplies"
"En ces gestes"
"En palimpsestes"
"en un dernier emblème"...

Vous m'avez compris: ces constructions sont lourdes. Une fois ou deux, l'on accepte. A chaque vers, autant dire, c'est trop.
Cela cumulé avec des erreurs de rythmes (relevées au début de ce commentaire), des lourdeurs de syntaxes (le déséquilibre du deuxième vers...), des images parfois peu convaincantes ("rythmes incertains", le "mal de terre" qui me déçoit), tout cela détruit la légèreté du texte.

Que reste-il? Quelques bons vers: les quatrièmes, onzièmes et douzièmes. Des idées profondes mal servies par la versification.

Il faudrait améliorer le sens du rythme, la clarté de la syntaxe.
Un dernier détail: je ne suis pas convaincu une nouvelle fois par la construction du poème entièrement de rimes féminines. A l'oreille, c'est déplaisant, cela confère une impression de mollesse dont le poème n'a pas besoin.

Bon travail et bon courage!

   alex2   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'arrive décidément pas à comprendre le premier vers "Je reste de ma vie l'écriture tenace," moi non plus !
Dommage, parce que l'idée est mal exploitée à mon sens, alors que tous les ingrédients étaient là pour faire du beau et noble classicisme. Un peu maladroit par endroits donc... perfectible.

   David   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Fanch,

Ëtre "l'écriture tenace" de sa propre vie, n'être plus que ses propres mots ? C'est sans doute quelque chose de diffcile à imaginer, un autre poète écrivait à contrario "Je est un autre" (et ce n'était pas une faute de conjugaison, pardon pour l'humour).

Il a renoncé un jour à "L'épure d'un dessein aux tardives vendanges… " ou peut-être l'a-t'il gardé pour lui, ou pour quelques uns ?

L'épure est une étape, "esquisser une épure" fait un peu surchargé, comme de préparer une préparation, c'est peut-être voir la vie comme impossible à accomplir entièrement, les chefs d'oeuvre reste inanimés, les poèmes, parfois, sont bien vivants.

Je reconnais sans peine le rythme de ses alexandrins, ils sont bien plus remarquables par leurs strophes d'une seule phrase, c'est une écriture qui est pensée au-delà du vers, du milieu comme de la fin. Elle a pu être plus profonde, plus limpide, avec une progression plus envoutante au fil des strophes, par ailleurs, mais c'est vrai que là, à ma lecture au moins et sur le thème, elle allait se mesurer à Rimbaud.

   Anonyme   
26/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur tourne les phrases, dispose les mots, choisit les mots...
ça donne une touche un peu décalée, moderne dans un poème à la forme plutôt tendant vers le classique.
Une musicalité, un rythme particulier qui peut sembler étrange en première lecture... mais qui quand on relit, encore devient presque hypnotique, évident...

Le thème me plait aussi, et jusque dans la manière dont tu l'abordes.

On sait (gnagnagna) que j'ai du mal avec les rimes, et là, je ne les vois pas (ou presque pas) tant elles glissent en fin de vers de manière agréable, presque reptilienne (ça existe une rime reptilienne?), je pense que ce n'est pas la première fois que j'ai cette agréable surprise à te lire.

Le vers d'ouverture est juste parfait, je suis jalouse!
La première strophe d'ailleurs me plait complètement à l'exception du destin de prince, que je comprends mais qui ne m'apporte de rappel littéraire que sur le conte de fées et donc, voilà... mais j'aime beaucoup l'entrée en matière.

La seconde, suite logique allie des expressions entendues mais traitées de manière originale. j'aime particulièrement la fin du 3è vers en enchainement avec le dernier.

3è, j'apprécie le mal de terre. Le trop-plein d'illusions exempté de contraintes.

J'aime moins la fin, qui recèle de très belles expressions, mais me semble plus obscure dans ma propre compréhension.
Un plus à l'orée de moi-même et au tout dernier vers, qui comme le vers d'ouverture me semble bien évocateur et choisi!

Merci et au plaisir de te relire!

   Anonyme   
29/6/2010
C'est vraiment très joli, très sensible, assez délicatement écrit et chargé de sens (au pluriel).

L'épure, eppure (et pourtant, en italien), c'est ce qu'il reste de beau quand la mémoire a fait son travail, qu'elle a oeuvré, pardonné, accepté, oublié.

Et pourtant, eppure, il en reste toujours encore un peu, qu'il s'agisse d'essentiel ou de tenace.

Une poésie d'automne.


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