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Poésie néo-classique
Fanch : Ignorance...
 Publié le 05/07/11  -  4 commentaires  -  1146 caractères  -  99 lectures    Autres textes du même auteur

De quoi est faite la réalité d'un souvenir ? De ce qu'il nous a transmis au moment de son vécu ou de l'ignorance qu'alors il construisait nos vies ?
De quoi est fait l'illusoire ? De l'oubli volontaire de notre vie "ordinaire" ou de nos regrets de l'avoir acceptée ?


Ignorance...



Au jour, triste à pleurer, d'une première école,
L'on vit, reclus au fond d'un préau sans chaleur,
L'immensité du vide qui nous tranche le cœur,
Sans savoir que l'on prend le premier des envols.

Aux désirs incertains que le corps balbutie,
L'on s'écrit des romans, d'amour, comme les grands,
Peuplés de l'innocence de ces non-dits d'enfants
Ignorant qu'ils seront les mots de nos envies.

Dans le sillon creusé d'un destin ordinaire,
L'on veut se rassurer de ces cailloux semés
Que d'autres, en leurs temps, avaient su nous léguer,
Nous laissant à jamais prisonniers de l'ornière.

Sur le fil des pensées distillées aux années,
Ternes et peu prodigues, dans ce que nous en fîmes,
L'on se plaît à tanguer au-dessus de l'abîme
En dessein de suicide d'une âme trépanée.

Ignorant qu'il nous fut, aux matins de ce monde,
Des délices sacrés que l'on disait souffrance,
Sans savoir que leur fiel se fit miel d'existence
À nos tardifs regrets que plus rien ne féconde,

L'on pare d'illusions les temps morts qu'on dispense…


 
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   Anonyme   
5/7/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Le sujet est intéressant, mais je regrette que la métrique ne soit pas plus rigoureuse. Aucun vers ne me paraît ressortir du lot, ce qui est dommage (je n'ai été transportée par aucun), et l'âme trépanée, j'ai du mal.
Au total, un sujet que je trouve mal servi par une expression plutôt banale, sans guère de jeu sur les sonorités par exemple. Les inversions nom-adjectif ("tardifs regrets" par exemple) me paraissent ici gratuites, sans nécessité interne, mises là juste pour "faire poétique" et ayant, bien sûr, l'effet inverse.

   Anonyme   
17/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai trouvé que la syntaxe de la deuxième phrase de l’incipit était approximative. En fait, je n’ai pas compris la question.
Le « l’ » accolé au « on » semble être là pour enrober le problème récurent de la littérature avec l’emploi du « on ».
Mais dans ce cas, si je considère l’emploi du « on » comme entendu (bien qu’il s’agrège au « nous » ambiant, celui-ci n’est pas narratif), l’emploi de l’article est tout à fait surfait. Il est complètement inutile (ou maniéré ?), et ce faux emploi dénature entièrement le texte. L’on dira que j’exagère, mais c’est ainsi (voyez-vous ?). Cet emploi mal ajusté fait douter du verbe au vers 2 (vivre ou voir ?), il faut lire le reste pour deviner, ce qui, surtout pour une entame, peut sembler désagréable au lecteur.
Pour le reste, le sujet est maîtrisé. Le thème du destin (ou plutôt de la destinée, il me semble) n’est pas assez mis en filigrane à mon avis. Entre fil, sillon et ornière, il ne manque que la trace pour nous en assurer de sa fatalité. (et notre manque d’initiatives par la même occasion). C’est un point de vue que je ne partage pas, même si j’en reconnais la part. Par contre, d’accord sur les mensonges (en toute honnêteté).
J’ai du mal à comprendre que l’auteur maîtrisant bien ses idées, et donc le fond, ne passe pas à l’étape suivante qui concerne la forme. Pourquoi s’arrêter aux vers de second rôles et ne pas passer à l’alexandrin, vers héroïque ?

   Charivari   
28/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai trouvé ce poème íntéressant quant au sujet, mais très alambiqué dans sa forme, avec des tournures byzantines qui rendent l'ensemble monotone et lassant, et qui ne permettent pas de pénétrer facilement le message. On sent que beaucoup de vers sont forcés pour obtenir des alexandrins, et l'ensemble est peu fluide.

La prosodie en général est très travaillée et l'ensemble est mélodieux, sauf peut-être certains passages, comme "tardifs regrets (un peu de mal à prononcer ce "IF-RE")".

Beaucoup d'´hemistiches terminées par un "e" muet aussi : on ne sait pas toujours s'il faut faire la diérèse ou non.

   Cyrielle   
6/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C’est un poème que j’ai apprécié pour l’émotion qu’il a su faire naître en moi. C’est toute la nostalgie propre au souvenir que je sens s’élever de ces vers.

J’ai été sensible à la beauté des images (« l’immensité du vide qui nous tranche le cœur », « l’on prend le premier des envols », « le sillon creusé d’un destin ordinaire », etc.) mais aussi à leur richesses. Certaines fonctionnent en effet par évocation implicite (l’image des cailloux semés au vers 10) et me donnent l’impression d’ouvrir une boîte (celle des souvenirs ?).

La syntaxe me paraît tout à fait adaptée au thème et au ton choisi pour développer ce thème. Ainsi, l’apostrophe qui précède l’indéfini « on » m’a semblée donner comme une patine à cette évocation. La construction des phrases se développe chacune sur une strophe, certaines (si j’ai bien compris) consacrées à un souvenir bien précis : l’émoi des premiers jours d’école (strophe 1), l’émoi des premiers amours (strophe 2).

Un poème que j’ai apprécié pour son unité (de sens, de forme, d’expression) et surtout pour sa part d’émotions maintenues d’un bout à l’autre de ma lecture. Des émotions qui voisinent subtilement avec des réflexions d’ordre plus philosophiques, comme en atteste le dernier vers… Un beau moment de lecture.


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