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Poésie néo-classique
Fanch : Nous n'irons plus…
 Publié le 16/03/12  -  9 commentaires  -  955 caractères  -  212 lectures    Autres textes du même auteur

Dissonance entre les rêves et le réel et entre les âges…


Nous n'irons plus…



Nous n'irons plus aux champs de ces terres anciennes
Que les foins recouvraient, séchant au souffle tiède
D'un vent qui fredonnait en de vieilles antiennes
L'illusion d'une enfance où l'âme n'est point laide.

Nous n'irons plus jouer, solitaires et grands,
Les paladins glorieux de nos mondes perdus
Où notre imaginaire changeait le cours du temps
Avant que l'on n'y cueille trop de fruits défendus.

Nous n'irons plus aux cœurs des filles à peine écloses,
En prélude des femmes que nous ne savions pas,
Quand un rien suffisait pour que fanent les roses
Ou nous faire espérer, en vain, d'un premier pas.

Nous n'irons plus rêver de choses improbables
Qui, las, sauraient nous dire que l'on pourrait se plaire
Alors qu'il se fait tard aux années qui prospèrent
De fausses certitudes en dérisoires fables

Et qu'il n'est d'essentiel que ce que l'on enterre…


 
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   Arielle   
20/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La nostalgie inhérente à ce poème est renforcée efficacement par l'anaphore qui reprend le titre et les paroles d'une ronde enfantine.
Les alexandrins parlés se lisent aisément sur un bon rythme mais je relève une abondance de "que" et "qui" qui alourdissent considérablement le poème surtout dans le dernier quatrain (quatre en deux vers et deux de plus dans le dernier vers)

"Les lauriers sont coupés" et ils me font immanquablement penser au "vert paradis des amours enfantines" de Baudelaire.
Pourtant je décèle ici une note amère et désenchantée qui m'empêche d'adhérer totalement au dit du (de la) narrateur(trice)
"il n'est d'essentiel que ce que l'on enterre…"me parait un peu excessif, mais c'est une appréciation toute personnelle !

   Anonyme   
10/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Les trois premiers quatrains fleurent une douce nostalgie. Riches en émotion, en finesse, subtile évocation d'un temps perdu. Le quatrième casse le rythme par le changement de rimes. Un sens différent appuyé par un unique vers final, brisant l'élan, la cohésion totale du poème. Le titre pourrait être différent, afin d'y donner une signification supplémentaire méritoire.

   Anonyme   
16/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Désolé, mais votre poème est pour moi le modèle d'une vitrine très lumineuse vue de loin, mais qui perd ses lampions dès qu'on souffle un peu dessus.

"L'illusion d'une enfance où l'âme n'est point laide."
"Où notre imaginaire changeait le cours du temps"
"Nous n'irons plus rêver de choses improbables"

J'aurais préféré des exemples. Le détail plutôt que le général, l'image plutôt que le concept. Voilà ma perception de la poésie, une plongée dans l'indicible, où les mots, insufffisants, doivent trouver leur force par l'image qu'ils créent.
Ces trois vers sont plutôt pour moi des questions que poserait un professeur à ses élèves :
- Comment pourriez-vous représenter :
"L'illusion d'une enfance où l'âme n'est point laide." etc...?

C'est votre réponse qui m'intéresse, la représentation de votre monde intérieur. Votre unicité de poète. Franchement, vous ne pensez pas que ces trois vers, à peu près tout le monde aurait pu les écrire?
Alors bien sûr, l'ensemble a l'air de se la couler douce. Il n'y a pas d'aspérité où je peux me faire mal. Déjà que le sujet est un peu usé...
Et puis,,,ce dernier vers, qui ressemble à un aphorisme, et qui vient appuyer la facilité du discours.

Pardonnez-moi Fanch, si je suis un peu sévère, mais c'est que vous possédez une très belle langue, parfaitement maîtrisée (j'en accepte le classicisme vu le choix du traitement). Alors moi je sais ce que je ferais : je prendrais mes ongles et je m'écorcherais les mains.

Cordialement
Jean

   funambule   
16/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La nostalgie dans son habit fantasmé... sans pour autant chercher plus loin que la simple émotion qui habite (sans doute) chacun de nous. Bien sûr, les temps ont changés (les nostalgies aussi), mais de toute façon si ces clichés ne sont pas les miens, ils ont suffisamment de racines et d'échos pour que l'on puisse s'y projeter le temps d'un joli voyage.

Une poésie qui ne cherche aucunement la surprise mais, habilement assemble ses sources, esquisse une douce musique, laisse deviner la contemplation d'un tableau... celui des âmes qui peu à peu s'éteignent.

Sur le fond, rien ne change malgré tout ce que l'on pourra dire... si ce n'est l'écrin.

Est-il utile d'en rajouter pour dire l'habileté simple que je pense de ces mots, la musique et les images qui s'imposent en moi...

Je ne bouderais pas mon plaisir!

   fredericprunier   
16/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
la musique est posée
je vois quelques vers déclamés
à la fin d'un banquet
ou quelques récitations
mais pas beaucoup de réelle émotion

pourtant bien et bel écrit...

   brabant   
16/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Fanch,


Votre poésie m'apparaît comme le fruit d'une expérience empreinte de nostalgie sur laquelle vous portez un regard à la fois bienveillant et désabusé.

Chaque strophe est l'occasion d'un tableau et d'un rappel syncrétique, d'une étape. A ce jeu c'est la troisième que je préfère :
"En prélude des femmes que nous ne savions pas,
Quand un rien suffisait pour que fanent les roses", jeux troubles et jeux interdits.

Vous terminez sur une note philosophique tirée de la grande leçon de la vie :
"Alors qu'il se fait tard aux années qui prospèrent
De fausses certitudes en dérisoires fables"

La conclusion est un sacré retour sur soi :
"... il n'est d'essentiel que ce que l'on enterre..."
qui s'élève au niveau de l'aphorisme !

J'ai profondément vécu ce poème et j'agrée à son vécu, son cheminement où je me retrouve. Il atteint à l'universalité d'une génération, peut-être même à l'universalité tout court.

Très belle écriture, toute en douce retenue, feutrée, sensible et émouvante. Très poétique.

Bravo et merci !

ps : Je milite pour l'abolition du mot 'improbable'. Improbable croisade ! lol. :))

Edition : J'ai composé ce com sans avoir lu les autres (que je ne lis qu'après) comme j'ai l'habitude de le faire, ou bien alors je le précise. Je prends soin de le rappeler car il semble prendre à contrepied celui de Ludi. Hasard et saperlipopette ! Respect ! :)

   zenobi   
16/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai du mal avec le choix de la caducité à l'hémistiche (en dehors des chansons) et ce d'autant plus que, pour le reste, votre style relève d'un classicisme assumé.
Vous élidez aussi ailleurs (les fillapeine)...
Le "point" (point laide) me fait le même effet, forcé. "Pas laide" m'aurait suffi, ce point-là me coupe le souffle.
En revanche, et à titre d'exemple, je trouve très beau le dernier vers.

   Pimpette   
23/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est ,d'emblée, une réminiscence très agréable ce 'nous n'irons plus...' et tout se déroule, très fluide, avec la cadence douce et triste d'une vie qui passe et qui pourrait être la nôtre...

'Et qu'il n'est d'essentiel que ce que l'on enterre'...joli coup de cymbale en finale!

   Charivari   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
bonjour.
j'ai eu beaucoup de mal avec l'âme point laide...

Un texte assez bien structuré sur un sujet bien cerné, mais personnellement j'ai trouvé que ça manquait beaucoup de naturalité, de fraîcheur, d'émotion. Ça coule tout seul, mais c'est très monotone et sans surprise.


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