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Poésie contemporaine
Fanch : Que reste-t-il… ?
 Publié le 06/03/15  -  7 commentaires  -  1447 caractères  -  167 lectures    Autres textes du même auteur

… sinon la nostalgie douce et amère…


Que reste-t-il… ?



Que reste-t-il de ces villages
Qui disaient l'âme d'un terroir,
La mémoire n'est-elle que mirage
Aux jours pressés de l'illusoire ?

Que reste-t-il de notre enfance
En des paysages anciens,
Aux temps bénis de ces croyances
Où l'on processionnait sans fin ?

Que reste-t-il de l'innocence
Des mots semés par nos cœurs tendres,
S'évapore-t-elle en silence
Aux larmes qu'on ne sait répandre ?

Que reste-t-il de ces désirs
Que l'on apprêtait de romances,
Le souffle chaud d'un doux zéphyr
Est-il un vent sans ascendance ?

Que reste-t-il de nos échanges
En d'éphémères circonstances,
En voulait-on la part des anges
Pour que s'exhalent leurs fragrances ?

Que reste-t-il de ce présent
Que l'on déclinait de nos riens,
Glisse-t-il, à jamais distant,
Sur des pensées sans lendemain ?

Que reste-t-il du « peu de chose »
Que l'on voudrait simple et intime,
Est-ce en nos êtres qu'il se pose
Pour nous préserver de l'abîme ?

Que reste-t-il du vent du large
Et des rêves qu'il nous dispense,
Aux heures de la vie en marge
Est-il plus tard que l'on ne pense ?

Que reste-t-il de nos attentes
Qui demeurent quand le soir tombe,
Aux ans courbés d'une mort lente
Est-ce aux regrets que l'on succombe

Ou du néant que l'on enfante… ?


 
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   Coline-Dé   
16/2/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Est-ce aux regrets que l'on succombe
Ou du néant que l'on enfante…?

Ne vouliez-vous pas dire "ou au néant " ?
En relisant je m'aperçois que l'un et l'autre peuvent se dire, en imprimant toutefois un sens différent à la phrase...

Ces deux derniers vers m'ont consolée du côté attendu que le reste du poème déploie. Je comprends bien l'idée, mais les exemples choisis pour l'illustrer sont beaucoup trop passe-partout pour atteindre leur but poétique. Dommage, les questions sont intéressantes...

   Anonyme   
18/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Une très belle écriture que la vôtre !

Que reste-t-il, donc, "sinon la nostalgie douce et amère", pour reprendre vos propres termes. Et c'est là toute l'intelligence de ce poème qui, tout en posant des questions, apporte une réponse forte et "amère"...

Le temps qui passe n'efface pas les souvenirs, mais qu'en est-il de ces lieux chargés d'histoire - la nôtre - où nous avons vécu, de ce "terroir", de nos "villages", de notre "enfance", de nos "amours", etc.

Une belle histoire que vous nous racontez là...

Bien à vous,

Wall-E

   Robot   
6/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'écriture en octo porte une poésie évidente mais je n'ai pas trop aimé ce leitmotiv "que reste-t-il ?" J'aurais bien vu que la question change à chaque strophe mais votre titre vous a entrainé.
Que reste-t-il de ces villages - Qu'avons nous fait de notre enfance - Ou se cachent donc les désirs -
En variant cela aurait rompu la monotonie de l'anaphore. Mais je respecte votre choix d'autant qu'il y a de belles métaphores comme:
Que reste-t-il de l'innocence
...
S'évapore-t-elle en silence
Aux larmes qu'on ne sait répandre ?

De belles expressions côtoient quelques phrases plus communes mais il était difficile de tenir le rythme des images sur un texte aussi long.

   papipoete   
6/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Fanch;Que reste-t-il des coutumes, du terroir des villages, des désirs de romance, de ces riens qui nous suffisaient, de ces rêves jamais réalisés? Pour Vous plus grand-chose à priori? De ces attentes que l'on range le soir, et qu'on déplie le matin en retournant le sablier de l'espoir.
Votre poème est bien mélancolique; ne serait-ce que le souvenir, ne pourrait-t-il pas vous donner le sourire? Les avoir vécu ces instants n'est-ce pas un album imprimé au fond de soi où peuvent se baigner nos pensées?
De jolis vers au langage simple, mais si nostalgiques! Le dernier me pose question sur son véritable sens.
Le 3e mesure 10 pieds, mais en "contemporain" je ne dois pas compter.
L'ensemble est bien ponctué.

   Marite   
7/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Comme Robot, j'aurais préféré que la question "Que reste-t-il ... ?" soit formulée de différente manière, sinon pour chaque strophe, au mieux ne pas dépasser trois fois de suite la même formulation.
Comme il y a neuf strophes, je trouve que l'ensemble de trois fois trois formes différentes aurait été équilibré sans lasser le lecteur.
Cela dit concernant la forme, chacun des thèmes traités dans les neuf strophes sont importants et même peut-être essentiels à l'équilibre.
Les villages (nos racines) ... l'enfance ... l'innocence ... les désirs ... les échanges ... le présent ...
Et puis : l' intime ... les rêves ... les attentes ...

Edit : l'introduction de nombres dans mon commentaire est sans doute incongrue pour une poésie libre mais que voulez-vous, c'est instinctif, même quand je cuisine les nombres trois et neuf sont présents dans mes gestes ça me conforte dans l'idée que le résultat sera bon... Farfelu je sais mais en fait c'est un "tout" indissociable :-)

   Fanch   
6/3/2015
Commentaire modéré

   Francis   
8/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La fuite du temps est joliment déclinée: les petits villages blottis contre leur église, l'innocence de l'enfant au cœur tendre, la simplicité des hommes qu'un rien rendait heureux, le rêve en guise d'évasion... En lisant ces vers, je retrouve avec une pointe de nostalgie ma vie qui a filé dans un monde qui a trop vite changé.

   Anonyme   
10/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour !
Une interrogation un tant soit peu nostalgique sur le temps qui a passé et une façon de vivre différente ! Mais on vit avec le progrès et une société évolutive ....qui fait dire à certains " de mon temps " ! Je pense qu'il y a toujours le rêve et le balbutiement des premiers amours ! J'ai bien aimé


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