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Poésie contemporaine
ferrandeix : Les vieux plateaux
 Publié le 03/07/21  -  14 commentaires  -  1242 caractères  -  364 lectures    Autres textes du même auteur

Évocation des vieux plateaux granitiques dans leur dimension géologique et mythologique.


Les vieux plateaux



Je vous aime' ô vallées" vieux plateaux érodés.

Sur les fronts dégarnis" de vos chaos difformes
L’on ressent le Mystère" habitant la Matière.
Vous êtes Beauté" Sérénité' Majesté
Vous êtes Grandeur' Splendeur' Paix' Magnificence.
Vos marnes délitées" sont anciennes tablettes
Minéraux papyrus" terrèques parchemins
Du globe nous contant" la millénaire histoire
Message sibyllin" que la Science déchiffre.

Plus que l’Académie" que l’antique Lycée
Vous invitez l’esprit" à la philosophie.

Vos cascades sont lynx" aux mouvants reins liquides.
Vos rus clairs sont boas" aux brillantes écailles.
Vos grottes camouflées" sont cryptes et chapelles
Que hantent l’ægypan" le faune et la dryade.
Vos crêtes sont pyrées" temples et basiliques
Mastabas' ziggourats" menhirs et tumulus
Qu’habitent les génies" les dieux et les démons
Gaïa' Pan' Déméter" Enlil' Cybèle' Anu.
Vos sources dérobées" sont lustrales fontaines
Qui ne sont point souillées" par les bouches humaines.
Vos lacs sont encensoirs" d’où la brume s’élève
Religieuse vapeur" dans l’éther s’élampant.

Je vous aime' ô vallées" vieux plateaux érodés...


 
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   GiL   
26/6/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Sur un plan technique, les vers sont, individuellement, des alexandrins néoclassiques mais les rimes sont absentes : ce poème n’est donc pas néoclassique.
Les vers 4 et 5 :
Vous êtes Beauté" Sérénité' Majesté
Vous êtes Grandeur' Splendeur' Paix' Magnificence. 
qui ne sont ni des alexandrins 6/6, ni des trimètres 4/4/4, perturbent la scansion.

L’accumulation de termes de qualité dans ces deux vers, l’énumération de divinités d’origine disparate dans le vers 19, l’usage de mots inconnus (de moi, comme terrèques, pyrées, s’élampant – qui ne sont pas toujours dans le dictionnaire*) ainsi que la répétition de la formule « Vos … sont ... » qui débute la plupart des vers de la deuxième période découragent le lecteur que je suis.

En résumé, malgré toute ma bonne volonté, je ne suis pas arrivé à « entrer » dans l’invocation développée par le poème. Désolé.
Pour moi il gagnerait en densité à être moins long et à gommer cette impression d’inventaire à la Prévert.

(*) Le verbe rare « s’élamper », absent de la plupart des dictionnaires et qui signifie « se déformer en s’allongeant en parlant d’un vêtement », ne me paraît pas s’imposer dans le contexte ; quant à l’adjectif « terrèque », je ne l’ai trouvé nulle part hormis dans plusieurs poèmes d'un certain Claude Ferrandez, dont l'un des procédés typographiques (une double quote à la césure) rappelle curieusement celui employé dans le présent poème.

   ANIMAL   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Un magnifique hommage à la Terre émane de ce poème, déclaration d'amour au règne minéral. J'adhère sur le fond et sur la forme.

Les vers sont dithyrambiques, éloge à la majesté des éléments qu'ils encensent. Le vocabulaire est choisi et riche, le ton est respectueux et admiratif envers les merveilles de la nature.

Je ne saurai tout citer car bien des vers me séduisent, aussi je choisirai ceux-ci :

"Sur les fronts dégarnis" de vos chaos difformes
L’on ressent le Mystère" habitant la Matière"

Un voyage géologique hors du commun.

   Robot   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Sur le fond et le texte ce poème m'a vraiment plu. Un bel hommage métaphorique et euphorique à la nature quoiqu'un peu grandiloquent par moment.
Un regret cependant: Vous m'imposez par votre ponctuation "spéciale" un rythme de lecture qui ne me convient pas. Votre manière d'oraliser n'est pas la mienne. Vous devriez laisser sa liberté au lecteur.
Par exemple, pour les deux premiers vers, je ne marque pas les césures au "guillemet indiqué et je lis chaque vers en entier sans arrêt.

   Corto   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
La démarche d'exprimer une admiration pour la nature minérale, et lui rendre toute la valeur qu'on oublierait presque en la parcourant est ici intéressante.
Ainsi "L’on ressent le Mystère" habitant la Matière" est une belle introduction à cette exploration éblouie où je remarque notamment "Vos rus clairs sont boas" aux brillantes écailles".

Malheureusement je trouve que le poème pêche par quelques excès sur le fond comme sur la forme.
Sur la forme bien sûr cet usage exagéré des quotes simples ou doubles pour marquer ce qui devrait se relever tout naturellement à la lecture.
Sur le fond l'auteur n'a pas su garder une certaine réserve avec par exemple:
"Plus que l’Académie" que l’antique Lycée
Vous invitez l’esprit" à la philosophie."...n'exagérons rien !

Au total j'ai bien aimé cette immersion mais je l'aurais davantage appréciée si elle était plus dépouillée comme sont souvent les "vieux plateaux érodés"...

   papipoete   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour ferrandeix
Vous aimez notre Terre, de ses plaines aux plateaux qui vous subjuguent au point de leur associer un personnage célèbre, un outil ordinaire ou extraordinaire !
Chaque recoin, toute bosse, le moindre creux se transforment sous nos yeux en livres précieux, et paix magnificence splendeur ne sont pas de trop, pour illustrer votre propos.
NB l'on apprend plus en regardant notre Terre, qu'en écoutant le cours d'un prof d'histoire-géo, qu'en analysant les propos d'un maître de philosophie ; certes, mais il faut dans sa tête avoir quelques nobles neurones, ceux qui apprirent et retinrent les leçons ! Et une part d'artiste pour donner ainsi à la nature, ces rôles d'interprètes majeurs...
Il me faut choisir un passage ; ce sera le 6e vers, avec " ses marnes anciennes tablettes "
Un bémol pour ces guillemets simples ou doubles, qui n'entourent pas leur sujet ?
Avec un peu de malice, je pourrais dire que votre texte est par trop " descriptif ", mais je ne le dirai pas...

   Anonyme   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Il y a de l'amplitude dans ce poème. Une emphase, comme une dimension large qui me dilate le cœur en me donnant envie de serrer la Terre entière dans mes bras débordant de tendresse.

La musique de vos mots porte à déclamer, moi qui ne lis jamais qu'entre mes dents. Et je me surprends à aimer ça !

« Je vous aime' ô vallées '' vieux plateaux érodés. »
Voilà, tout est dit, ou presque

Pourriez-vous, à l'occasion, me rappeler la signification de votre ponctuation particulière (' '')
J'ai comme un vague souvenir de vous avoir déjà lu sur le sujet, mais ne me rappelle plus où...

Merci Ferrandeix

Cat

   Anonyme   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Ferrandeix,

Ce poème se déguste nettement mieux avec une tartine de dawanesk. Sans doute fréquentez-vous la nouvelle adresse du Club des Haschischins dont Théophile Gauthier fut un des premiers participants, lui qui initia Baudelaire à la pénible digestion des drogues dures.

Votre poème semble vouloir pousser les portes du même genre de cercle restreint, un cénacle de consommateurs friands d’expériences nouvelles enfumées, certains diront fumeuses. Pour ma part j’ai déjà suffisamment de vices pour ne pas ajouter celui des belvédères nébuleux où trinquent les coupes de Champagne d’une poésie docte et aristocratique d’où s’échappe parfois quelques bulles de pédanteries lexicales. Bizarrement, la cohorte d’ægypans, de pyrées, de Mastabas, de ziggourats et autres tumulus est plus lourde à porter qu’un sac à dos mésopotamien et ne facilite pas l’ascension vers les aèdes de l’Olympe. Mais à choisir, je préfère comprendre un poème qui nécessite de consulter quelques mots dans le dictionnaire, que de ne rien comprendre à un poème pour lequel je n’ai eu aucun besoin de consulter le moindre dictionnaire.

Votre talent épique est immense, sans doute aidé par Calliope, même si on peut préférer la discrétion d’un repas à deux aux fastes goûteux mais surchargés d’une Grande Bouffe. Pour être plus digeste faudrait un trou normand entre chaque mot.
J’invite les lecteurs à lire votre œuvre gigantesque (quelques dizaines de milliers de vers) qui pour en avoir lu quelques poèmes, me semble assez exceptionnelle.

On peut dire que vous ne vous encombrez pas de marketing racoleur. Faut une machette pour avancer dans vos mots. A la sensiblerie des cœurs qui ne savent toujours pas enfiler un Kway anti-lacrymal, vous opposez un pèlerinage, une épopée géologique et mythologique en djellaba de bure et chapeau ailé (le fameux pétase d’Hermès). Pour être franc, je me suis assez vite rassasié dans votre mangrove de plateau granitique. Ce n’est pas une poésie dont j’ai envie de tourner plusieurs pages à la suite. Je pourrais tout aussi bien noter « Un peu », mais de là où vient mon inspiration poétique personnelle, ce serait un total manque de respect. Passionnément me paraît plus juste.
Si vous cherchiez au moins un lecteur sur Oniris, ben vous l’avez trouvé.

Bellini

   Myndie   
4/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Quel dommage ! L'émotion ne demande qu'à passer, elle n'est pourtant palpable que dans le 1er et le dernier vers.
Elle ne transparaît pas suffisamment au travers de vos longues strophes, accumulation de vers qui finissent par essouffler et dont on perd le rythme.
A quoi vous sert de convoquer, dans une telle énumération, autant de termes plus abstrus les uns que les autres ? (et pourtant combien j'aime les mots rares!)
Je trouve ainsi le style plutôt boursouflé et l'emphase exagérée.
Votre poème souffre de trop de préciosité.
Je pense qu'un peu plus de simplicité allégerait considérablement l'ensemble et sublimerait votre ressenti face à ces « vieux plateaux ».
Désolée, je ne ressens pas grand chose et du coup, je n'ai pas adhéré ; peut-être qu'une autre fois...

   Myo   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une envolée presque mystique en l'honneur de cette force naturelle venue du fond des temps.
Un ressenti puissant de la matière qui nous abrite, nous construit, nous enveloppe et nous dépasse.

Un petit bémol pour les énumérations d'adjectifs même si chacun a sa particularité et sa raison d'être.

Personnellement, le "je vous aime" du 1er et dernier vers ne me touche pas comme il devrait et manque à mes yeux de mystère ou de force.

Merci pour cette belle communion avec l'essence même de la vie.

Myo

   Ligs   
4/7/2021
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bonjour,

Après trois lectures, je renonce à essayer de ressentir quelque chose...
Ou plutôt, ce que je ressens, c'est une volonté d'étalage lexical, que je trouve très ampoulé...
Paradoxalement, la forme me semble d'une grande pauvreté, avec ces constructions très répétitives, "vos... sont..." et "vous êtes..." (5 "vous" ; 8 "vos")
L'abus du verbe "être" (10 occurrences) et la monotonie des énumérations me donnent le sentiment que le texte se veut porté par le lexique et la surabondance des comparaisons.

Les deux vers centraux évoquent la philosophie que ces plateaux inspirent, sans dire laquelle. J'aurais préféré, sans doute, lire les pensées provoquées par cette contemplation.

Merci pour cette lecture...

   Anonyme   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Hello ferrandeix,

Le dépaysement, ici formel et sémantique, est ce qu'on demande à la poésie. L'éloge du règne minéral se charge de référence religieuse, animiste. Pierres inanimées avez-vous donc une âme ? Le style recherché n'est pas gratuit mais justifié voire transcendé par un intérêt palpable et communicatif de la part du poète pour son objet. Soignées, rares, les phrases expriment quelque chose d'unique, pourtant de bien compréhensible, et ces pierres précieuses ne s'émoussent pas à la relecture.

Tu as du stock, comme l'a remarqué Bellini... les prochaines fois, tu seras fêté : tu sembles clivant mais les réfractaires, aujourd'hui surpris par ta manière, s'habitueront à tes signes de ponctuation.

   Lebarde   
3/7/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Bonsoir ferrandeix,
La première vision du texte a le don de me stresser, sa lecture avec cette accumulation de mots à majuscule souvent incompréhensibles, pseudo-scientifiques mythologiques ou géologiques censés ouvrir sur des considerations philosophiques ambitieuses mais tellement confuses, celui de franchement m’énerver.
Et puis l’idée de marquer l’hémistiche avec « ( je n’arrive même pas à reproduire le signe utilisé avec mon clavier!!) est-ce vraiment une bonne idée poétique ?

Désolé mais je n’adhère pas à ce genre de poésies.

Lebarde

   Anonyme   
9/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Célébrer le règne minéral, toujours perdant face au végétal ou à l'animal, thèmes classiques mais éculés en poésie, est une idée excellente !

Mais le tout me semble trop technique, verbeux - pourriez-vous me fournir un dictionnaire et un thésaurus pour m'aider à lire ce texte, s'il vous plaît ? J'en ai un besoin cruel, cruel comme ce poème trop hermétique pour le néophyte que je suis...

   Anonyme   
26/7/2021
O dirait du Victor Hugo...


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