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Poésie contemporaine
flore : Sourire en paréidolie [concours]
 Publié le 13/07/21  -  11 commentaires  -  811 caractères  -  235 lectures    Autres textes du même auteur

« Le sourire est plus intéressant que le rire, il laisse quelque chose à deviner. »
Anne Barratin


Sourire en paréidolie [concours]



Ce texte est une participation au concours n°30 : Rire à profusion !
(informations sur ce concours).





Il pleut… Une larme en silence
Glisse dans un chagrin surpris.
J’aquarelle un ciel aux tons gris,
Ombrant de doutes une absence.

Souvent oublié, mon carnet
Retrouve enfin une caresse,
Un pinceau valsant sa tristesse,
Au gré de couleurs en godets.

L’ombre de Verlaine frissonne.
La pluie au piano ce soir,
Chuchote en arpèges d’espoir,
Une romance monotone.

Dans les teintes en camaïeux,
Le sourire d’un doux visage
Comme perdu par un nuage
Venu d’un ciel plus radieux.


 
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   Anonyme   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
L’ombre de Verlaine frissonne.
En effet j'ai un sentiment de "verlainerie" en lisant votre poème, douceur, vague dans l'âme, larme et sourire, même le mot "monotone" ; du décalé aussi, notamment avec ce vers
Au gré de couleurs en godets.
qui à mes yeux est le plus verlainien.

Une ambiance réussie pour moi, je me demande si vous n'auriez pas mieux encore visé en adoptant l'heptasyllabe plutôt que l'octo. Après tout, hein,
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair,
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
qu'il disait Popaul dans son "Art poétique"...

Ah, et une mention pour le titre ! J'adore le mot "paréidolie".

   Provencao   
2/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" L’ombre de Verlaine frissonne.
La pluie au piano ce soir,
Chuchote en arpèges d’espoir,
Une romance monotone. "
J'ai bien aimé cette spontanéité de l' ombre , la joie et l'émotion dans ce quatrain qui pose la sagesse comme un sourire perpétuel du deviner....

   Cristale   
4/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Nostalgie, mélancolie, rêverie et paréidolie, quand l'esprit se promène dans le monde imaginaire des nuages ou du plafond d'une chambre...
Un petit poème en octosyllabes tracés comme une esquisse sur la feuille du narrateur.
Dans cette forme courte évoquant l'évanescence d'un sourire, d'un visage, il serait bien de limiter la redondance des prépositions et autres contractions : en, au, aux qui alourdissent le propos. Beaucoup de "un" et de "une" également.
Mais le sujet est plaisant.
Cristale
en E.L.

   Lebarde   
4/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelle délicate et magnifique poésie:
- celle du peintre « Au pinceau valsant sa tristesse/ Au gré de couleurs en godets”,
- celle du poète “Dans l’ombre (de)Verlaine (qui) frissonne”,
- celle du musicien dont le piano “Chuchote en arpèges d’espoir/Une romance monotone”,

qui découvrent “Dans les teintes en camaïeux/Le sourire d’un doux visage”.

Quelle superbe écriture avec ses images originales et douces, ses mots parfaitement choisis, son rythme coulé, ses vers en octosyllabes parfaits.
Quel dommage pour les rimes, mais vous l’avez sans doute vu à défaut de l’avoir voulu.

Je suis enthousiasmé et prêt à parier pour le podium.

   dream   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
A l’instar de Verlaine, on sent bien que ce malheureux a souffert dans son corps et dans son cœur douloureux :

« Glisse dans un chagrin surpris.»
« L’ombre de Verlaine frissonne. »

Une poésie toute en nuance, à la fois naïve et subtile, et évocatrice des plus délicates vibrations.

Superbe !

   Eskisse   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout se fond dans ce paysage-état d'âme : la pluie dans le chagrin et dans l'eau de l'aquarelle, le pinceau dans la tristesse, les sonorités des poèmes de Verlaine dans l'espoir.
Je ne connaissais pas le terme de "pareidolie" et je découvre un processus de correspondances qui me plait. Le sourire familier est retrouvé dans le portrait.
J'aime aussi le fait de faire d'un nom un verbe comme "j'aquarelle".
Le tout est très beau.

   papipoete   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour
Mon pinceau aux teintes sombres, fait la moue et se met à danser sur ma toile, comme une étoile en tutu ; et je chantonne une romance où ton visage qui me souriait, me fait un clin d'oeil depuis ce ciel habillé de coton...
NB pas de rires à profusion, mais un sourire qu'il faut savoir détacher aux nuages, quand la pluie essuie ses larmes...
Un joli tableau que rehausse la musique d'un piano, le temps d'une gentille éclaircie.
la 3e strophe qui chante, joue une musique bien agréable à mes oreilles !
je ne vois pas où est " la faute " empêchant la forme " néo-classique ? "

   Lariviere   
16/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

"J’aquarelle un ciel aux tons gris,"

J'aime bien ce passage et son verbe inventé...

Les quatrains défilent et avec eux une certaine mélancolie ; c'était bien de convoquer Verlaine dans ce poème...

Merci pour la lecture et bonne chance pour le concours !

   Davide   
17/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

"Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville
"

C’est vrai, l’ "ombre de Verlaine frissonne" dans ces vers-aquarelle, des vers qui tentent, par de savants mélanges, tout impromptus qu'ils soient, de percer le noir de leur décor pour y trouver le sourire dissimulé, l’espoir enseveli.

D’ailleurs, ce poème de Verlaine (Il pleure dans mon cœur) auquel celui-ci m’a fait directement penser, est extrait des fameuses Romances sans paroles. Jusqu’au XIXe siècle, une romance est, en musique, une pièce, généralement pour piano et voix, sur une thématique romantique.

Eh bien, il y a un peu de tout ça dans ce "Sourire en paréidolie ! Oh, mais... je n’aime pas ce titre, avec ce mot tellement savant à côté de la délicatesse de l’évocation ! Et puis, le choix de l’exergue aussi, un peu à côté de la plaque, à mon sens ; "Le rire sucre les larmes", par exemple, quand bien même il n’apparaît là qu’un simple sourire, m’aurait bien mieux prédisposé à cette lecture enivrante et si pleine de douceur, une lecture toute sucrée

Oui, car la confidence est assez prégnante. J’ai bien aimé le premier quatrain, quoique je trouve un peu dommage que l’absence ne soit pas personnalisée ("une absence"). Deuxième quatrain un peu pâle à côté, seul ce "carnet" qui "retrouve une caresse" m'a séduit. La suite, assez jolie, m’évoque un état de déréalisation synesthésique, proche de la transe, très fréquente chez certains artistes. J'y décèle une disposition d’esprit, une disponibilité, à voir au-delà du visible, au-delà des couleurs et de leur consistance ; l'action créatif se fait parenthèse, au cœur de laquelle apparaît en paréidolie – ou se dessine ? – ce sourire d'un autre temps. Coïncidence ? Création de l'esprit ? Trou dans l'espace-temps ? Message venu de l’au-delà ? Qu’importe ! Si "le sourire d’un doux visage" s’est échoué sur le rivage de ces teintes, c’est bien qu’il existe, n'est-ce pas ? Trouver une explication, ce serait abîmer la beauté de son mystère...

Sinon, sur la forme, j’ai trébuché sur les virgules du troisième quatrain : on ne met jamais de virgules entre un sujet et son verbe, à moins que l’on veuille isoler un complément circonstanciel. De fait, cette phrase, même disposée en vers, est incorrecte :

"La pluie au piano ce soir, chuchote en arpèges d’espoir"

Soit on supprime la virgule ("La pluie au piano ce soir chuchote en arpèges d’espoir"), soit on isole le complément circonstanciel ("La pluie au piano, ce soir, chuchote en arpèges d’espoir"). Même remarque pour la "romance monotone".

Dernière chose, la répétition "Ombrant"/"ombre", à peu de vers d’intervalle, crée un frottement disgracieux, je trouve. Je verrai bien un synonyme pour l’un d’eux.

En conclusion, je retiendrai la tendre musique des vers et quelques belles images aquarellées sur la toile des réminiscences ; voici mes trois préférées :

"Une larme en silence
Glisse dans un chagrin surpris.
"

"…mon carnet
Retrouve enfin une caresse
"

"La pluie au piano ce soir..."

   Donaldo75   
18/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai bien aimé ce poème ; à mon goût, il s’inscrit bien dans le cadre de ce concours – je le précise parce que tous les textes ne m’ont pas semblé évidents en la matière – et de la citation d’Anne Baratin. Le travail sur la forme est propre, un peu à l’instar de ce que le sourire est pour le rire, c’est-à-dire sage, presque sérieux. Et en cela, le thème est rendu de manière judicieuse, subtile, n’oubliant pas la poésie au passage. Là aussi je préfère le préciser dans mon commentaire car 'est le risque dans les poèmes basés sur des contraintes telles qu'un thème ou une citation. Bref, du travail sérieux et agréable à la lecture.

   Raoul   
19/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Aguiché par le titre, je suis un peu déçu par ce paysage état d'âme à l'aquarelle où, souvent, on frôle la redondance.
De plus, si la ref. est Verlaine, il est dommage de choisir les octo. trop réguliers (et bien que les vers 4, 10 soient en sept).
De très belles trouvailles comme "Glisse dans un chagrin surpris", "Comme perdu par un nuage" ou "La pluie au piano ce soir" voisinent avec des vers plus convenus, voir maladroits "Un pinceau validant sa (de, plutôt ?) tristesse" ou encore "Dans des teintes en(?) camaïeux" où "teintes" aurait largement pu être sous entendu pour plus de légèreté....
J'ai aussi un peu de mal avec des images comme "doux visage" très lu et entendu en chansons, ou " Il pleut... Une larme" dont les points de suspension ne me font pas oublier que je les ai déjà beaucoup lu...
Pour moi, c'est un poème à polir encore.


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