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Chansons et Slams
fouzh : Dreadlocks
 Publié le 04/12/12  -  12 commentaires  -  2418 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

C'est l'histoire d'un mec…


Dreadlocks



http://www.archive-host.com/dewplayer-vol.swf?mp3=http://www.archive-host.com/files/1745746/170def43cc559691e8646c91150e77fdcfeefa02/dreadloks.mp3&autoreplay=1


dreadlocks et chemise à fleurs
et cet air d'être toujours ailleurs

il descendait d'un long-courrier
quand je l'ai rencontré

paumé sur le tarmac
avec sa guitare et son sac

il m'a dit

je suis une ombre solitaire
qui tourne autour de la Terre

t'as l'air sympa et sincère
et il m'reste de quoi se boire une bière

si tu m'offres le gîte pour la nuit

peut-être j'te raconterai ma vie

l'histoire de mon copain Bill
qui a fini juncky dans un squat à Belleville

dreadlocks et collier à perles
et quelques neurones qui s'emmêlent

dans sa tête presque plus rien
à part deux trois moines tibétains

qui lui sonnaient les cloches
pour qu'il repose ses sacoches

il m'a dit

je me suis délecté du chanvre doux
dans les montagnes de Katmandou

roulé dans l'herbe à moitié stone
dans les champs de pavots à Kingston

et s’il nous reste un bout de nuit
je te raconterai ma vie

comment Peggy au fond d'un fumoir
a vu s'éclairer les portes du purgatoire

dreadlocks et vieux débardeur
et une certaine idée du bonheur

ses doigts sans fin sur sa guitare
glissaient sur les accords majeurs

fredonnant une chanson qui m'résonne
sur le fantôme de Morrison

il m'a dit

j'ai pris les ailes des anges
l'envol dans la baie de LA

en apesanteur au fond des mirages
accrochés aux flancs des chevaux ailés

et s’il me reste un peu de vie
pour y passer la nuit

je te parlerai des ailes mortes
que l'on retrouve derrière chaque porte

clic clac et mise en bière
et une certaine idée de l'enfer

il est parti dignement
là-haut rejoindre ses frères

peu de monde pour l'enterrement
juste moi et sa guitare


 
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   Pimpette   
4/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est du pur jus!
Il y a même des fautes d'orthographe et quelques mots passés à la moulinette!

Mais ce qui reste me plait:
C'est de la poésie un peu brut mais bien fraîche...;et qqs trouvailles très simples me semblent excellentes:
"S'il me reste un peu de vie pour passer la nuit"

ET la chute:
"peu de monde pour l'enterrement
juste moi et sa guitare"
...au lieu d'une grande tartine sur l'amitié comme on trouve si souvent hélas!

Je reviens pour voir si la musique est bonne...
IMPOSSIBLE d'avoir la musique!
Quel dommage!
Comment faire?
Pimp

Excusez moi pour tout ce pataugeage imbecile!
Je l'ai la zique cette fois!
Mais je suis un peu déçue....j'attendais plus d'émotion...ça manque beaucoup...

   fugace   
23/11/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est juste, pur, fort !
Ca chante seul, ça prend aux tripes.
Tellement bien écrit que je l'ai édité et affiché chez moi.
Du trés grand art !
On redemande une telle pureté, sobre, dépouillée, totale.
Merci à l'auteur.

   Anonyme   
28/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est toutes les années 70 que je retrouve là. Il y a de la sincérité, une atmosphère, des images évocatrices et des noms, des noms qui enchantent la mémoire. J'ai pensé un moment à la "maison bleue" de Maxime le Forestier et c'est une sacrée référence.
C'est un texte qui évoque avec bonheur les aspirations, les désirs, les illusions de toute une génération, ces rêves d'amour et d'amitié qui rendent mélancoliques.

   brabant   
4/12/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Fouzh,


Après avoir lu le texte et survolé les autres évaluations j'me suis dit : "Wouah ! J'vais casser l'ambiance là !... aïe aïe aïe... J'aime pas trop ça, casser l'ambiance", écoutons vite la bande pour voir où j'me suis trompé ! Ben non, j'ai trouvé le tout plus paresseux que nonchalant, plus distingué que chaud, dispersé. Rasta version USA, USA façon Belleville.

"Dreadlocks" : j'étais pourtant prêt à l'exotisme. Bon, faut dire que les moines tibétains, c'est pas moi du tout, suis un occidental, du côté de Schopenhauer et de Cioran (et dans la généralité et pour qui ce soit je ne crois que l'on puisse changer ça, quelque expérience mystique que l'on fasse, et si l'on est judéo-chrétien, eh bien quelque part on le reste) et la contemplation en lotus c'est pas trop mon truc non plus, ni la fumette. lol.

Et pourquoi partir si c'est pour revenir mourir à la maison ? La mise en bière quand il y a tant de bûchers en Inde. Ah ! partir en fumée sur le Gange... ça c'est une sortie réussie !
Mais mourir sur un effet de mode, comme un clone de Morrison, qui lui-même était à côté de ses pompes, pas à côté de ses oeuvres je n'en disconviens pas, c'est quand même un peu idiot non ?


Désolé Fouzh :)

Une autre fois peut-être.

   Artexflow   
4/12/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour bonjour !

M'inspire pas grand chose non plus votre poème, sûrement parce qu'il utilise des clichés pour faire un hommage qui du coup perd (grandement) de sa force...

Dreadlocks, guitare, fumeur de joints, vaguement bouddhiste, ouais bon on a compris !

Ca se lit bien cela dit, mais ça manque cruellement de vocabulaire et de profondeur pour ma part... Désolé !

   funambule   
5/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelques clichés... mais je me demande comment s'en sortir sans eux au vu du sujet. Le traitement même du texte à travers son personnage est un cliché... sauf que je ne bouderais pas mon plaisir plus loin ayant trouvé ce que j'étais venu chercher.

Un côté un peu "stylisé", cinégénique en première lecture largement nuancé par quelques heureuses formules émaillant le long du texte.

En résumé, le texte, malgré sa clarté et son évidence ne paye pas de mine en première lecture... mais c'est un vrai bonheur de s'y plonger plus profond.

J'ai adoré la musique, à la fois simple "accompagnante" et voyageuse, quand à l'interprétation, elle colle très bien. Une belle unité pleine de nostalgie et d'humanisme qui épingle en douceur la belle illusion d'un temps révolu où l'homme parfois se rêvait différent de ce qu'il est... et finissait par le payer!

   leni   
5/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien sûr ce texte n'exprime pas toutes les richesses de la langue française Bien sûr on peut lui opposer d'autres associations imaginatives Moi j'aime ce brut direct du ressenti C'est sans fioritures et la musique et le chant m'emmènent en Nostalgie
Je suis bon public Cette chanson je la place au dessus des fadaises
que distille les ondes A suivre Fouzh Leni

   Anonyme   
5/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un petit coup de nostalgie pour une époque qui a marqué les esprits et qui, ma foi, fut tout aussi intéressante que celle que nous vivons...

Si le style de musique choisi n'est pas très en accord avec le sujet, il n'en est pas moins agréable à écouter.

   Ioledane   
5/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé suivre cette balade chantante et rythmée, dont les mots claquent, agréablement.

Les formules sont bien trouvées, les images de la dernière partie également, et la fin qui tombe, avec simplicité, comme le reste.

Juste une réflexion sur le leitmotiv des "il m'a dit" souvent repris en chanson, et qui font à mon goût un peu trop "cabane du pêcheur" de Cabrel - d'ailleurs l'univers de ce texte le rapproche aussi des "chemins de traverse" (c'est juste une remarque en passant, pas une critique !).

Mais hormis ce léger détail j'ai vraiment apprécié ma lecture.

P.S. Je précise que je n'ai pas écouté la chanson, je préfère m'en tenir à la lecture (c'est pour cela que je viens sur ce site) et à mon imagination.

   Vincent   
18/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Fouzh

J'aime la nostalgie que tu va chercher au fond des santiags

Sur le bord des routes poussiéreuses...

Ce fut une époque irremplaçable

Que tu décrit si bien dans ta chanson

   Anonyme   
26/5/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les images sont belles et fortes sans une once de mièvrerie. J’aime la sobriété de cette évocation qui, sans en faire des tartines, laisse le lecteur prendre le relais.
(Pas pu écouter la bande… sans doute un pb de plug-in. Tant pis.)

   Anonyme   
4/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La bande ne fonctionne pas, mais ce n'est pas bien grave, le texte à lui tout seul est musical, il exprime une atmosphère au tempo nuancé, par les mots rythmés présents au fil de la lecture.

Difficile de passer à côté de l'ambiance de ce texte, parlant pour les gens de ma génération, tout une époque, il fallait créer la nôtre, se démarquer de celle de nos parents. Nous avons fait fort, comme à chaque que la jeunesse veut imposer son "style", exister pleinement.

J'aime comme vous martelez ce "il m'a dit" comme pour accréditer de la justesse, de la vivacité de ces propos. Il n'y a pas de place pour le doute, même si cela peut paraître des plus étranges. C'est du véridique ... c'est du vécu.

Voilà une lecture qui ne manque pas d'intérêt. C'est si loin déjà tout cela, une époque qui aura insufflé un vent de liberté bien nécessaire, brisant le carcan de l'éducation parentale étriquée de cette période. Mais la liberté à outrance a aussi c'est inconvénient.


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