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Poésie contemporaine
Francis : Annelein
 Publié le 05/03/15  -  12 commentaires  -  708 caractères  -  199 lectures    Autres textes du même auteur

"Oui, je ne veux pas comme la plupart des gens avoir vécu pour rien."
Anne Frank


Annelein



C'est à Bergen-Belsen qu'à l'aube du printemps
Un rêve fut brisé sur la terre inféconde.
Je garde au fond du cœur ce regard innocent
Qui hante le présent, la mémoire du monde.

C'est de Bergen-Belsen que l'enfant s'est enfuie
Pour rejoindre Margot, l'au-delà étoilé,
En laissant un trou noir, une trace de suie,
Dans le camp sans issues, à l'horizon voilé.

C'est à Bergen-Belsen que mouraient les oiseaux
Privés de liberté, livrés à leurs bourreaux
Et n'ayant que l'amour pour unique patrie.

C'est de Bergen-Belsen qu'il faut se souvenir.
Réveillons les vivants ; refusons l'amnésie !
Sur ton petit journal, écrivons l'avenir.


 
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   Robot   
5/3/2015
Rien à dire sur la construction de ce texte contemporain dont l'écriture ne souffre pas de reproches.
Mais je suis circonspect sur cet ouvrage qui tient du constat.
Anne Frank, jamais citée dans le corps du poème mériterait plus qu'un hommage et un texte dédié ne pourrait être qu'une célébration dont personnellement je ne me sentirais pas à la hauteur.
Je déteste le dernier tercet. A qui le narrateur s'adresse-t-il, le nous qui l'inclus agit comme si jusqu'ici il n'avait pas encore pris conscience et que voulant se convaincre lui-même il en appelle aux autres. Mais qui sont ces autres, à part ceux qui ne seraient pas convaincus de l'horreur nazie, à part les indécrottables négationnistes ?
Le journal d'Anne Frank se suffit à lui-même et n'a pas besoin d'une quelconque exégèse.
Je ne doute pas que ce poème parte d'un bon sentiment mais j'y vois un rappel fort maladroit.

   papipoete   
18/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
une sinistre carte-postale que des âmes auraient voulu poster avant l'horreur; entrant aux douches en chair, sortant par la cheminée en fumée. Mais le facteur ne faisait pas la tournée des blocs, et le seul message qu'on put lire est celui de ces pauvres hères qui revinrent vivants de l'enfer nazi.
Pour les enfants, mères et vieux de Bergen-Belsen, même quand le dernier survivant aura rejoint au ciel tous ces suppliciés, enseignons à notre descendance ce que fut la vie d'autres gens au noir de l'holocauste!
Votre poème si poignant touche au profond du coeur tel
...l'enfant s'est enfui...
...en laissant un trou noir, une trace de suie..;

   Anonyme   
21/2/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

Ce poème m'a ému aux larmes.
Un sonnet parfaitement maîtrisé qui laisse pantois.

Bravo !

Wall-E

   Lariviere   
21/2/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Ce texte fonctionne, il est plutôt bien écrit, mais il est très court et il ne fait qu'évoquer en appuyant sur le caractère compassionnel de cette terrible tragédie humaine que fut la Shoah, sans singularité d'axe de traitement, car on reste dans le pathos, ce qui est malheureusement facile, ici.

Personnellement, je trouve risqué de produire un texte (en tant qu'auteur) de façon aussi succincte sur un sujet aussi chargé en émotion nationale et même mondiale.

C'est un vrai débat, mais je pense qu'on à une responsabilité à assumer à partir du moment où on propose à la lecture son travail. Personnellement, je me refuse d'écrire des choses simples sur des sujet sensibles. Je me refuse aussi de surfer sur du compassionnel, sans pouvoir faire avancer la raison en même temps. Ici, c'est ce que je reprocherais à ce texte. Mais mes règles "déontologiques" ne s'applique bien sur qu'à moi même...

Je précise que je parle du fond, et du fond seulement. Je ne juge pas la qualité de l'oeuvre sur la forme, qui en l'état, est bonne mais secondaire...

Je souhaite à l'auteur, une bonne continuation !

   Anonyme   
5/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour
La tâche est noble de nous remémorer ce camp sinistre
d'une époque on ne peut plus sinistre également.
Mais les poèmes sur ce sujet seront toujours délicats à traiter
et celui-ci n'échappe pas à la règle.
J'aime bien le vers final du premier quatrain.
Par contre je n'aime pas trop la construction du second quatrain
avec ses rejets en fin de vers.
Les deux tercets sont honnêtes mais sans plus.
Au final, un texte qui manque de souffle lyrique, le thème s'y prête, pourtant, et j'ai peur que l'auteur, même en ayant voulu bien faire, passe un peu à coté de son sujet mais ce n'est qu'un avis.
Et je ne sens pas assez de références à l'incipit mais je suis, peut-être, passé à coté.

   leni   
5/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
c'est un devoir de mémoire bien écrit et sobre Il est peut-être un peu court le versfinal m'a profondément ému:

Sur ton petit journal, écrivons l'avenir.
bien sûr on peut dire plus

Par respect pour ce propos je note

salut cordial Francis
Leni

   Anonyme   
5/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Francis... Emouvant sonnet quand on sait ce qu'il cache.

J'ai un faible pour les tercets mais l'ensemble est de bonne facture... J'aurais peut-être écrit différemment les deux premiers vers :

C'est à Bergen-Belsen, à l'aube du printemps,
Qu'un rêve fut brisé sur la terre inféconde.

Ca ne change rien mais je le sens mieux comme ça !

Ne serait-ce que pour ce que contiennent ces trois vers...

C'est de Bergen-Belsen qu'il faut se souvenir.
Réveillons les vivants ; refusons l'amnésie !
Sur ton petit journal, écrivons l'avenir.

... je pense que ce sonnet se devait d'être écrit !

Merci Francis ... Par les temps qui courent un rappel de ce genre n'est jamais de trop.

   Curwwod   
6/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Annelein, petite Anne, que de tendresse, que de tristesse dans cette façon simple de la nommer. Votre poème est au premier chef émouvant par son thème qui restitue à notre mémoire le souvenir désolé de la jeune fille vouée à une disparition précoce et cruelle entre les mains de bourreaux sans pitié. Mais, au delà, vous avez trouvé des accents, des effets de langage qui touchent dans leur simplcité : (anaphore : C'est à Bergen Belsen, l'au-delà étoilé, et un fort beau dernier vers.). Au total un texte émouvant bien écrit et porteur de sens.

   Michel64   
9/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que de choses ont été dites sur cette période sombre de l'histoire.
Pourtant avec cette évocation d'Anne Franck, symbole de ces drames, et grâce à votre plume élégante et simple, sans emphase et fioritures vous nous laissez ici un poème émouvant sur un sujet qu'il est plus que jamais utile de ne pas oublier.

"C'est à Bergen-Belsen que mouraient les oiseaux
Privés de liberté, livrés à leurs bourreaux
Et n'ayant que l'amour pour unique patrie."

   Anonyme   
11/3/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,


J'ai énormément apprécié ce sonnet.
Juste la répétition aux premiers vers des strophes me dérange un peu, mais elle n'a pas perturbé ma lecture.

J'ai beaucoup aimé ce vers : "Et n'ayant que l'amour pour unique patrie."

Et adoré celui-ci,
"Pour rejoindre Margot, l'au-delà étoilé,"

   Fanch   
20/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
sujet fort et "classique" si j'ose dire, traité également, de mon point de vue, de façon conventionnelle (la répétition de "Bergen-Belsen, notamment)

Mais la qualité de l'écriture lui donne une force et une pertinence inattendue

   ikran   
30/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

un très beau sonnet qui évoque terriblement bien Bergen-Belsen, "sur la terre inféconde" est d'une grande force.

J'ai beaucoup apprécié votre idée de finir en vous adressant au lecteur, car le sujet mérite effectivement que l'on s'en souvienne.

Bonne journée,

Ikran


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