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Poésie classique
francissicard : Crépuscule d’ivoire
 Publié le 18/12/15  -  15 commentaires  -  719 caractères  -  367 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet.


Crépuscule d’ivoire



Quelques taches de mauve avivent à leur rouille
Les lambris d’un palais où l’ardoise des toits
Moule des bouts de jours sous le regard matois
De marronniers en fleurs que le soleil gribouille.

Sur le sable du soir l’âme d’une gargouille
Allonge son long cou d’un air presque courtois
Au-dessus d’Apollon dont le divin carquois
Menace de bonheur le cœur d’une grenouille.

Le ciel scintille d’or sous sa cape en velours
Parfumant les jardins et la crête des tours
D’une brume de songe à la peau de dentelle.

Il se faufile alors par les huis de miroirs
Une foule de mots qui quittent les tiroirs
Comme les papillons l’ombre d’une tonnelle.


 
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   cervantes   
2/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un tableau impressionniste et impressionnant de musicalité et de notes délicates.

Les vers somptueux se succèdent dans leur chatoiement de couleurs et de musique.

Ce crépuscule d'ivoire vous invite à une nuit de rêves mauves tout en douceur.

Merci

   papipoete   
4/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
un poème rempli d'images bucoliques pour évoquer un jour qui passe sur un château, un manoir? Un tableau qui respire la paix, la beauté, où seul " le divin carquois d'Apollon menace de bonheur le coeur d'une grenouille ".
Je ne sais si vous êtes " sonnettiste ", mais celui-ci est parfaitement réussi techniquement, et la grâce de vos alexandrins nous transporte.

   Anonyme   
19/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour... Prosodie classique parfaitement respectée avec une majorité de rimes sinon riches tout au moins suffisantes.
Toutefois, deux bémols quant à la forme :
Vers 6... le "presque" fait un peu cheville et je pense que vous pouviez trouver mieux.
Vers 12... Je verrais plutôt "des miroirs" au lieu de "de miroirs".
Deux détails sans importance !
Quant au fond du poème, ce crépuscule d'ivoire, s'il ne m'a pas personnellement emballé, il aura certainement les faveurs d'un certain lectorat ne serait-ce que par sa mise en forme.
Bonne continuation...
Edit. Oubli de ma part, le "qui quittent" de l'avant-dernier vers n'est pas non plus très doux à l'oreille

   Anonyme   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un sonnet classique qui ne manque pas de charmes, mais...

l'absence de ponctuation gêne considérablement ma lecture,
la fulgurance des images mal maîtrisée me fait perdre le fil
et renforce mon incompréhension (comme souvent chez l'auteur.)
Un vocabulaire approximatif : matois, gribouille, courtois, etc...
fait que la rime dicte sa loi trop souvent.

De belles choses, cependant :

Le premier tercet et le dernier vers très joli mais la foule de mot
qui quitte les tiroirs m'interpelle quelque peu.

Au final et comme je l'ai déjà dit, un sonnet qui ne manque
pas de beauté mais d'épuration par endroits.

   Vincendix   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Le sonnet est toujours un exercice difficile que personnellement je ne maitrise pas vraiment, alors, quand il est bien construit comme celui-ci, j’apprécie.
J’aime particulièrement le premier tercet et puis le dernier vers.
Je vois une cathédrale avec ses gargouilles et ses tours dans la lumière crépusculaire, un spectacle irréel.
Le manque de ponctuation ne me dérange pas trop, je marque les virgules à la lecture.
Pour trouver quelques broutilles, j’aurais préféré chatouille ou barbouille à gribouille ?
Et, dans l’avant-dernier vers, le « qui quittent » me gêne, d'autant plus que foule est le sujet.
Pourquoi pas s'échappe des tiroirs?

   Robot   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pourquoi ma notation ? C'est que je crois que pour chipoter sur un texte comme celui-ci il faut se sentir le talent de faire au moins égal et j'avoue personnellement ne pas pouvoir atteindre à votre talent sur ce sonnet.
J'aime les images comme ses "mots qui quittent les tiroirs comme les papillons l'ombre d'une tonnelle". J'aime vos rimes inusitées et la douceur du rythme de vos vers. Peut être un regret sur la cohérence de la ponctuation.
Un beau texte à dire.

   Francis   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un sonnet qui offre une multitude d'images riches en couleurs. Le pierre se marie à la végétation, le bois à l'ardoise, les gargouilles au ciel, la dentelle au velours. Le dernier vers "comme les papillons l'ombre d'une tonnelle " est très réussi. Merci pour ce partage.

   Anonyme   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très bel écrit, à la forme qui frôle la perfection, les descriptions nous montrent des images colorées et variées, surprenantes, cela ne manque pas de charme, mais il me manque une petite touche d'émotion pour donner un peu d'âme à ce texte. J'ai beaucoup aimé l'avant dernière strophe.

   Anonyme   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De fort belles images animent ce " crépuscule d'ivoire ".
Mes préférées dans ce superbe sonnet : " l’âme d’une gargouille
Allonge son long cou d’un air presque courtois "
" Une foule de mots qui quittent les tiroirs
Comme les papillons l’ombre d’une tonnelle."

" qui quittent ", peut-être un peu abrupt à l'écoute.

   Cristale   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Francissiccard,

Toujours cette écriture impeccable et ce rythme d'alexandrins aux coupes syllabiques efficaces qui caractérisent les sonnets de l'auteur.
Un auteur observateur, peintre ou photographe dont l'encre précise les couleurs, les senteurs, donne vie aux éléments impalpables, une âme aux objets.

Je remarque des rimes presque exclusivement composées de deux syllabes. Lorsque riment ensemble deux noms communs, ou deux adjectifs, deux verbes, il serait souhaitable que ceux-ci aient un rythme syllabique différent (ex : auvent-angoulevent). Les deux tercets n'ont à la rime que des noms communs: un ou deux verbes, participes, adjectifs, auraient été de bon aloi pour rendre le poème plus "vivant".


Je chipote parce que nous sommes sur un sonnet en classique et qu'il est plus facile de donner des conseils que d'appliquer soi-même les règles et, en matière de sonnet, elles sont nombreuses.

J'ai lu et apprécié un excellent poème, merci Francissicard.

Cristale

   Marite   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le temps d'une lecture ... d'une relecture ... je me suis retrouvée environnée par ce "Crépuscule d'ivoire". J'ai apprécié tout particulièrement les deux tercets avec les images du ciel, de sa cape de velours, de la brume de songe sans oublier
" Une foule de mots qui quittent les tiroirs
Comme les papillons l’ombre d’une tonnelle."

   jfmoods   
19/12/2015
Je suggère deux virgules. La première, à l'hémistiche du vers 5 ; la seconde, en fin de vers 9.

I) Un réseau de correspondances secrètes

1) La toile d'un peintre

Par petites touches de couleur balisant haut et bas de la perspective décrite (« taches de mauve », « avivent à leur rouille », « les lambris d'un palais », « l'ardoise des toits », « marronniers en fleurs », « le soleil », « le sable du soir », « scintille d'or », « cape de velours »), un espace pictural dense s'élabore et se déploie.

2) Une terre d'assimilation

En un étonnant ballet, la laideur appelle la beauté (« une gargouille / Allonge son long cou / Au-dessus d'Apollon »). La présence métonymique de la flèche (« le divin carquois ») laisse planer la transformation de la grenouille en princesse. À la lourdeur d'un tissu (« velours ») répond la légèreté d'un autre (« dentelle »).

II) La création poétique

1) Un titre à l'aspect énigmatique

La métaphore (« Crépuscule d'ivoire ») fascine parce qu'elle repose sur une contradiction apparemment insoluble, sur un paradoxe. Sauf à l'adosser à l'ambition souterraine du sonnet : faire débonder, noir sur blanc, comme révélatrice d'une vérité cachée, la mystérieuse et enchanteresse profondeur du rapport au monde.

2) Un processus en marche

Le verbe impersonnel et pronominal (« Il se faufile ») signale l'ébauche d'un mouvement qui happe le poète. La métaphore (« les huis de miroirs ») et la comparaison (« Comme les papillons l’ombre d’une tonnelle ») manifestent l'ouverture obligée à la sarabande obsédante du langage (groupe nominal : « foule de mots »).

Merci pour ce partage !

   GilbertGossyen   
20/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Magnifique tableau et bien belle musique.

   Ioledane   
22/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème est un petit bijou, plein de grâce et d’originalité.

J’aime particulièrement le « divin carquois » qui, en un bel oxymore, « menace de bonheur le cœur d’une grenouille ». Egalement l’image des mots s’envolant des tiroirs par l’huis des miroirs.

J’ai trouvé un peu moins d’élégance dans « moule des bouts de jours » (des « pans de jour » seraient peut-être un peu plus poétiques ?) et « qui quittent » (assez dissonant).

Dans l’ensemble, les couleurs, les parfums, les images sont joliment déclinés au long de ce sonnet sans faille.

   Anonyme   
27/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une très belle description qui se dessine tout en douceur, au rythme du crépuscule ponctué de mauve. Le ton est parfait, sans fausse note. L'alternance des rimes féminines et masculines, fluides à la lecture, est respectée. On n'a plus qu'à se laisser bercer par cette douce musique, comme une partition jouée au coeur de la nature...

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