Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
funambule : Tu seras…
 Publié le 03/02/14  -  7 commentaires  -  3299 caractères  -  124 lectures    Autres textes du même auteur

Libre à ceux qui y verront un pamphlet anticlérical… Moi, mon idée est simplement : et si ce que l'homme a créé existait (jusqu'à l'abstrait) ? Et si ce que nous avons créé avait des états d'âme ? Le jeu des perceptions !

Éric Le Noir + me


Tu seras…





Tu seras amour annonçait l’discours
D’inauguration
Tu seras l’exemple, le gardien du temple…
Et nous la dévotion.

Comme ils m’ont créé, ils m’ont supposé
Être à leur image.
Moi, pas contrariant j’ai signé en blanc…
En marge de la page.

Voilà tes complices, une femme et un fils ;
Ce s’ra un garçon !
Le corps de c’dernier sera partagé…
Après crucifixion.

Ils m’ont fait d’amour, oui, seul’ment d’amour,
Infirme maudit.
J’comprends pas grand-chose à leurs justes causes…
Leurs putains d’incendies…

Et… j’me sens bien seul dans mon paradis…
Oui… je m’sens bien seul dans mon paradis !


Pas d’favoritisme, d’interventionnisme,
On va s’débrouiller.
Tu sucres les fraises, nous, c’est le business…
Surtout n’oublie jamais !

J’aurais bien aimé les voir m’imiter,
Être le modèle
Mais j’suis pas l’patron et l’argent des troncs…
Arme les plus fidèles.

L’or et les croisades, l’pétrole à Bagdad,
Une reine à marier ;
Toujours un prétexte, à des guerres complexes…
Diverses et variées.

Dans ce drôle de piège, cet impérial siège,
Je suis con-signé,
Mon seul privilège, qu’il vente ou qu’il neige…
Sera l’Jug’ment Dernier !

Et… j’me sens bien seul à délibérer…
Oui… je m’sens bien seul à délibérer !


Ils m’ont accordé leur éternité,
Les clés d’un royaume
Mais l’éternité, tout bien ajouté,
Ce n’est que celle des hommes.

J’capte rien là-haut, sous ce grand préau
Peuplé d’Ève et d’anges
Qui picolent jamais, se grattent pas le nez…
Même quand ça les démange.

Je voudrais parfois oublier la foi
Du faux chef d’orchestre
Et, ça va sans dire, goûter au désir,
À leurs plaisirs terrestres.

J’aim’rais êt’ comme eux, un mélange gazeux
À tous les étages
Pas cette chose figée qui peut pas piger…
Qu’on la garde en otage.

Et j’me sens bien seul d’être à leur image…
Oui, je m’sens bien seul d’être à leur image !


Mais… fort heureus’ment j’existe seul’ment
Dans l’imaginaire
De ces gens qui pensent que je mène la danse
Depuis la stratosphère.

Et… les siècles passent, comme ils me surpassent
En technologies,
Je vois la débâcle des petits miracles
Bouffer tout mon crédit… et…

J’suis d’plus en plus seul dans mon paradis…
Oui, d’plus en plus seul dans mon paradis !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   troupi   
21/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une manière bien originale d’aborder le sujet ce qui en fait tout l’intérêt. En tout cas l'incipit nous donne le choix de l'interprétation ce qui est plutôt malin pour rallier les suffrages.
La voix d’Eric fait le boulot à la perfection comme d'habitude.
Dans l'ensemble plutôt agréable.

   Anonyme   
3/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'apprécie cette façon aigre-douce voire gouailleuse de donner un avis sur un sujet délicat.
Bien sûr cela est susceptible de heurter les inconditionnels des principes enseignés : " Mais… fort heureus’ment j’existe seul’ment
Dans l’imaginaire
De ces gens qui pensent que je mène la danse
Depuis la stratosphère."
De belles trouvailles, entre autres : "Mais j’suis pas l’patron et l’argent des troncs…
Arme les plus fidèles."
" Pas d’favoritisme, d’interventionnisme,
On va s’débrouiller."

Comme à son habitude, Eric sait trouver la musique et interprétation qui seyent au texte qu'il prend en mains ... et en guitare.
je regrette une finale un peu abrupte, mais ça n'ôte rien à la qualité de la compo.

   Arielle   
3/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il semble si seul, si démuni ce pauvre vieux qu'on en viendrait presque à lui accorder un peu de crédit, rien que pour le consoler mais
" les siècles passent, comme ils me surpassent
En technologies,
Je vois la débâcle des petits miracles
Bouffer tout mon crédit…"
Dommage, avec la belle voix et la musique d'Eric Le Noir je le trouvais presque convainquant

Le rythme sur cinq syllabes aux rimes très intriquées les unes dans les autres donnent au personnage cette démarche sautillante qu'on voit aux acteurs des premiers films muets, cela contribue à renforcer le côté dérisoire du bonhomme.

   leni   
3/2/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Fun écrit des textes impressionnistes C'est à vous de regrouper les images pour voir le tableau Pardon pour entendre le texteL'idée ici est originale: c'est l'homme qui a créé "Dieu" dans son imaginaire C'est une abstraction ET s'il existait????Mais ce que l'homme a créé
peut être différent d'un jour à l'autre Ca pourrait dépendre de la façon dont il s'est levé! C'est prendre à rebrousse poil :Dieu a fait l'homme à son image Chapeau! Chapeau! Le développement de l'idée est superbe sans mots excessifsCa c'est pour le fond
La forme a la patte de Fun je ne peux tout citer
Et… j’me sens bien seul dans mon paradis…
Oui… je m’sens bien seul dans mon paradis !


Mais… fort heureus’ment j’existe seul’ment
Dans l’imaginaire

Et de fil en aiguilles les hommes se tapent sur la gueule ça s'appelle parfois des guerres de religion C'est en partie la faute
à l'imaginaire et aussi au penchant de l'homme à vouloir établir
sa dominance

Un de tes textes les plus forts

Et la musique et le chant d'Eric Lenoir comme à l'accoutumée portent le propos et l'amplifie dans le ton juste de son talent

Merci à vous deux pour ce moment d'exception

Leni

   Anonyme   
4/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis passée écouter hier, j'ai été ravie, enchantée. Ce matin, le plaisir est intact, peut-être même plus grand car j'ai apprivoisé le texte.
Me reviennent en mémoire des chansons de Léni Escudéro des années 70 (il me semble).
Bien sûr, le discours correspond tant à ma façon de penser que l'humour de l'auteur est vraiment le bienvenu.
La mise en musique est très réussie à mon goût. Et la voix claire, forte apporte un plus à l'écoute.
Bravo et merci.

   fugace   
6/2/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un vrai morceau d'anthologie! Bravo, à vous Funambule, bravo aussi à Eric Lenoir pour la musique et l'interprétation vigoureuse!
Dieu à notre image? Le pauvre! Comment s'y retrouve-t-il aujourd'hui entre ce qu'on lui avait promis et ce qu'il a à gérer!
C'est plein d'humour, tout en recadrant au passage quelques petites choses...
Merci pour cette délectation.

   Anonyme   
27/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Interprétation est magistrale, pour un texte pas mal du tout, sur un sujet casse figure, qu'il faut écouter avec beaucoup d'attention, bien des subtilités à commencer par lancer la conversation vu de là-haut, et tout s'enchaîne avec ministériat, sans accrocs, rien n'est dénigré, l'ensemble m'a complètement emballée, ma préférence pour les deux dernières strophes.

De très belles trouvailles :

"Et j’me sens bien seul d’être à leur image…
Oui, je m’sens bien seul d’être à leur image !"


Oniris Copyright © 2007-2023