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Poésie contemporaine
GiL : Les Moires (ou de fil en aiguille) [Sélection GL]
 Publié le 15/08/22  -  22 commentaires  -  392 caractères  -  325 lectures    Autres textes du même auteur

Pour celles et ceux qui auraient un peu oublié leurs humanités classiques, un petit rappel n'est peut-être pas superflu…
Dans la mythologie grecque, les Moires sont les trois divinités du Destin : Clotho, la Fileuse, tisse le fil de la vie ; Lachésis, la Répartitrice, le déroule ; et Atropos, l'Inflexible, le coupe.
Dans la mythologie romaine, elles deviennent les Parques.


Les Moires (ou de fil en aiguille) [Sélection GL]




C’est Clotho, la moins vieille
Des trois sœurs, qui t’éveille
En filant – ô merveille !
Sa quenouille.


Lachésis, sur l’aiguille
Du fuseau entortille
Ta vie – en bonne fille…
Et t’embrouille !


Atropos – aïe, aïe, aïe !
Qui ne fait rien qui vaille,
D’un « clac » de sa cisaille
Te zigouille !


 
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   StephTask   
6/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème amusant, plein d’espièglerie que je trouve un peu court mais la vie n’est-elle pas courte ? ;-)
La bonne idée pour nos Parques est d’avoir utilisé 12 rimes féminines.
Il y a ici de quoi amuser le lecteur, mais sans lui donner d’Insomnie comme King. A moins que le fil…
Simple et efficace.
StephTask en EL

   Anonyme   
6/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai noté le jeu sur les sonorités (rimes "eille", "ille", "aille", "ouille", comme des onomatopées de douleurs) et le rythme sautillant des vers ; l'ensemble me donne une impression de légèreté volontariste face à la tragédie de la condition humaine, et je trouve cela sympathique. Quelques mots joliment troussés me dis-je, une ambiance efficacement posée. J'aime bien.

   Raoul   
6/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'aime bien cette courte tapisserie.
L'exotisme du nom des muses fonctionne bien, juxtaposés à des vers plutôt lapidaires et coupants avec leurs points d'exclamation. Le jeu des rimes est particulièrement savoureux, cela construit et charpente bien cette comptine.
L'anecdote hellénistique est bien menée.
Petit poème réjouissant. Merci pour cette lecture guillerette !

   embellie   
9/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poésie guillerette. Ces trois petits quatrains m'enchantent.
Les Parques, ça me disait quelque chose, mais les Moires ?
Pour moi qui possède très peu de culture mythologique, l'exergue a été utile.
Cette évocation des propriétés de ces divinités ne manque pas d'humour dans sa formulation, avec un langage très contemporain : « entortille ta vie - t'embrouille – te zigouille ».
« aïl, aïe, aïe » une occasion de se cultiver avec le sourire, ça ne se refuse pas.
Je constate et salue un intéressant travail sur les rimes, pour moi un exploit, vu la concision de l'écrit. J'aime beaucoup le ton primesautier de l'ensemble.
embellie en EL

   senglar   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Gil,


Quel manque de tact !
"T'as pas vu comment qu' tu parles de moi !"
(Atropos)

J'en suis bien certain, la prochaine fois vous ne viendrez même pas au monde. Pas la peine d'escompter une autre vie, pour vous la métempsychose c'est cuit !

Petit chef-d'oeuvre de dérision ! Ben oui "Petit" ! Faut pas pousser non plus !

   Ornicar   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Gil,

Amis oniriens, pardonnez mon enthousisme, mais cette poésie, par sa concision délibérée, presque lapidaire, m'enchante, me réjouit, me comble. Elle a tout ce qu'il faut pour faire un carton !
Elle démontre magistralement que la valeur d'un texte n'attend point le nombre de vers ! Je vais en faire bondir certains et quelques unes, mais elle est l'éloquente illustration de la supériorité du contemporain sur le classique : par la liberté dans l'expression qu'il autorise et instaure, sans se départir, ici, d'une très grande rigueur et maîtrise.
Rien n'est superflu dans ces trois Moires, plus connues sous le nom des trois Parques. Pas un mot à retrancher, à remplacer ou à rajouter. Une perfection à mes yeux et sous ma langue. Un diamant pur, soigneusement poli, expurgé de toutes ses scories. Un galet parfaitement lisse et rond qui ne cesse de ricocher sur les parois de mon cerveau pour mon plus grand plaisir, convoquant l'esprit, l'humour, le jeu, l'intelligence. Chaque mot est choisi, calibré, pesé, fait sens pour atteindre l'effet maximum.
Chose partculièrement savoureuse : l'exergue est aussi long, sinon plus, que le poème.
Et pour peser sur la balance du destin, au cas où mon avis seul ne suffirait pas, je veux bien recevoir des mains d'Atropos, le "clac" fatal, ci cette pépite ne ramène pas à son auteur au minimum trois plumes. Une pour chacune de ces Parques !

Ornicar

   Anonyme   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour GIL

Une petite poésie rapide et plaisante sur les Moires qui nous remet en mémoire les noms de ces trois divinités grecques. Ah, les cours de mythologie en 6eme…

Distrayant.

Merci pour la remise en mémoire 😊

Anna

   Myo   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Gil,

Merci pour ce rappel mythologique.

Un petit poème sur cette vie qui ne tient qu'à un fil.
Un résumé peut-être trop succinct pour nous entortillé dans sa magie.

Mais un thème original et un brin d'humour convainquant.

Myo

   Lariviere   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour GIL,

Voilà une une façon assez truculente de revisiter le mythe des moires...

J'apprécie le rythme et le ton décalé, c'est court mais ca fonctionne !

Merci pour cette lecture et bonne continuation !

   Annick   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un raccourci de la vie en trois quatrains bien construits, autour de la quenouille. Pourquoi faire plus long quand on fait le tour de la question en deux temps trois mouvements.

Ces trissyllabes qui rompent le rythme des hexasyllabes mettent en valeur la rime en ouille qui reprend en écho le mot quenouille.
Les rimes qui se ressemblent en eille, ouille, iIlle, aille sont ludiques ainsi que les onomatopées "clac" et "aïe" répétée trois fois. Le rythme est enlevé.

L'expression emphatique "Ô merveille" cohabite sans dommage avec des mots familiers comme "embrouille" et "zigouille".

Revisiter la mythologie de cette manière est plaisant. Un poème, doublé d'un exercice de style, très réussi.

Un "petit" texte par sa longueur mais "grand" par son élaboration judicieuse.

   Miguel   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
"T'embrouille " et "Te zigouille", par rapport aux Humanités évoquées dans l'exergue, ça fait un peu "tache". Mais sans doute faut-il voir dans cette distanciation un trait d'humour, un pied de nez à l'austérité des lettres classiques.
Si j'avais à emporter des poèmes de Gil sur la fameuse île déserte, je pense que celui-là serait retenu dans la mesure des places disponibles.

   Cristale   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Excellent !

Voilà comment je peux concevoir la poésie contemporaine quand elle est volontairement écrite et proposée aux lecteurs en tant que pièce assumée.

Joli travail sur le "fil" de la légende et non moins joli travail de composition sur un rythme régulier et guilleret, majoritairement en 3/3, de quatrains en hexa arborrant un médaillon de trissyllabes à rimes en écho.
Les rimes sont géniales, toutes en finales "ille", (aïe ! sauf elle) sur des variations "è" "i" "a" "ou" qui offrent ces sonorités particulières et fort plaisantes.

Oui, jolie pièce poétique.
Bravo GiL !

Cristale

   papipoete   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Gil
" les moires " pour moi, qui ne fis point d'études, me sont inconnues, mais comme sur Oniris, on apprend beaucoup des autres, voici mon cerveau enrichi d'une nouvelle famille !
Je connais les filles du Dr March et d'autres chipies autour de Cendrillon : celles-ci, de fil en aiguille font, emmêlent, et cassent sans faire de bruit ! mais s'agissant de parque, c'est de tranches de vie, que ce trio se joue avant l'estocade ...
NB je n'ai pas l'esprit assez vif, pour dérouler cet écheveau, sans faire de noeud et peut-être saisirai-je tout le sel de ces ces trois strophes, me disant alors " bon dieu, mais c'est bien sûr ! "
Je vois des vers telles les filles de la cour d'école, d'hier... sauter à la marelle sur un pied à 6 temps, jusqu'à ce petit trisyllabe à la rime , qui put faire " ouille, ouille, ouille ! "

   Polza   
16/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour GiL. Bien que lapidaire, j’ai beaucoup aimé votre poème tragico-comique. Je l’ai trouvé fluide et rythmé, le jeu sur les sonorités à la rime parfaitement exploité. J’ai pensé aux chansons « Eau et gaz à tous les étages » de Serge Gainsbourg et « Abdul » des VRP. Si courtes soient-elles, je peux les écouter plusieurs fois d’affilée en souriant chaque fois. J’ai relu votre poème de la même façon et l’effet est exactement le même…Je me suis mis à repenser à votre poème et me suis dit comment ne pas également songer aux fameux cactus de Jacques Dutronc !

   Ioledane   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"eille", "ille", "aille" ... "ouille" !!
C'est court, enlevé, amusant et même jubilatoire. La mythologie sous cette forme, ça ne manque pas de piquant !
Ca m'a fait bien sourire, merci.

   Anonyme   
16/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

C'est une déception de la part de l'auteur que ces 3 petits quatrains
sur les Parques.
Pour parler franchement et j'espère qu'il ne m'en voudra point :
l'auteur ne s'est pas casser la tête.
J'aurais mieux vu un quatrain d'alexandrins pour chacune des
3 Moires, au minimum. Il y a tant à dire.

Nous sommes restés à la portion congrue.

   poldutor   
16/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Gil
Merci de m'avoir fait connaître les Moires, je connaissais les Parques leurs équivalents romaines...Votre petite poésie toute simple est à la fois amusante et résume bien leur légende...
La dernière strophe évoque bien la douleur avec ses rimes en "aie"!
Bravo pour l'inspiration, j'ai aimé.
Cordialement.
poldutor

   Bodelere   
16/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Gil
Utiliser si peu de mots pour dire tant de choses via les trois sœurs dites de la destinée humaine de la naissance à la mort.
... C'est talentueux.
On ne se rend pas compte de la difficulté à synthétiser.
On pourra peut être tiquer sur "zigouille" mais ça c'est la branche humoristique (comme tout le poème d'ailleurs.)

   Provencao   
16/8/2022
Bonjour Gil,

J'ai trouvé tres courageux ce laconisme usité en ces Moires.

Ces quatrains aux vers lapidaires relèvent d’abord de l’affféterie et de la fanfaronnade dans la mesure où ce laconisme met en scène sa propre réalité appuyée avec ces "eille...ouille..aïe ". ; de sorte qu’il se situe, pour moi, d’emblée à l’opposé de votre connaissance appuyée sur ces Moires.

Et pour autant, ce côté courageux dans votre présentation me laisse concevoir aussi la possibilité paradoxale d’un écrit qui porte à la facticité : un "laconisme" génie .?

J'ai été assez décontenancée dans ma lecture.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   GiL   
17/8/2022

   Anonyme   
17/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Gil,

Je ne connais rien à la mythologie, mais j'ai beaucoup aimé ce tout petit poème amusant et plutôt bien troussé.
C'est court, oui, mais pourquoi pas, je suppose que c'est voulu.
Pour moi, nul besoin d'en écrire plus.
C'est tout simple mais efficace et distrayant.

   Donaldo75   
21/8/2022
Well, comme dirait William S, je ne sais pas si j'ai bien compris la substantifique moelle de ce poème. Heureusement que tu as expliqué ta démarche, du genre désentortiller les neurones. Certes, il est sans prétention mais je suppose qu'il faut quand même au lecteur un peu de réflexion pour en comprendre le sens ou l'intention même si je note la pochade telle que citée en forum.

Et bien, j'ai réfléchi mais en vain.

😶


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