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Poésie néo-classique
Gnioupette : Brumes
 Publié le 23/12/07  -  2 commentaires  -  1830 caractères  -  8 lectures    Autres textes du même auteur

Balade et rencontres d'un matin d'été.


Brumes



Quelle promenade délicieuse
Que celle révélée dans l’aube embrumée
D’un frémissant matin d’été.
Sur ce sentier, je me sentais heureuse.

Tous les sens en éveil, je marchais
Et je voyais l’astre naissant étendre
Ses rayons changeants. J’ai cru entendre
Ce silence à nul autre pareil m’envelopper.

Et soudain, à l’orée du sous-bois,
À portée de mes pas, à portée de mes mains,
Ce chêne majestueux dans le matin
S’offrait royal tout près de moi.

Ô mon chêne, avec amour, je t’ai caressé,
De mes bras frissonnants, je t’ai entouré,
Mon front fatigué, doucement, j’ai posé
Au contact de tes rides douces et nouées.

Et ma joue a touché ton écorce,
Toi et moi nous ne faisions plus qu’un,
Tout mon corps vibrant à l’unisson du tien
Et se ressourçant à ta vénérable force.

À tes pieds, j’ai caressé la mousse-rosée,
Vers tes cimes, j’aurais aimé m’envoler !
J’ai vu, intemporel, cet ornement gravé
Et des lumières ondulantes t’accompagner.

Je me suis éloignée, presque à regret
Et, croisant biches et faons en chemin,
La Voix m’a conduite un peu plus loin,
Dans une clairière aux rivages dorés.

Les pieds nus dans l’herbe humide,
J’ai rencontré le hêtre réservé,
Impersonnel et froid, j’ai laissé
Mes mains poser, immobile et timide…

Une dernière rencontre, douce et animale :
Ce chevreuil glissant sa nuque entre mes doigts,
Pour une ultime tendresse, un dernier émoi,
Une réalité rêvée, une trêve amicale.

Dans les racines embrumées de ma mémoire,
La forêt et ce chêne respirent encore
Dans toute la magnificence de cette aurore,
Vers un bonheur auquel je voudrais croire.


 
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   pounon   
24/12/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Être un chêne quoi de plus enviable? J'aime bien cette douce poésie où le bonheur existe.

   Anonyme   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un texte qui dégage une impression de quiétude.

C'est un peu comme si vous m'aviez pris par la main, je me suis laissé guider, tout est délicatement posé. Je suis rentré dans ce moment de laisser-aller, où la nature s'offre bienveillante.

Au fil de la lecture, les images se font plus présentes, accompagnées de senteurs, de tonalités, d'apparition étonnante, mais touchante.

Vous nous avez fait partager une promenade apaisante, enchanteresse, inoubliable.


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