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Poésie libre
Goelette : Aux Poètes
 Publié le 18/01/18  -  14 commentaires  -  613 caractères  -  373 lectures    Autres textes du même auteur

À ceux qui nous offrent « l’unissante clarté de la vie » selon les termes de Pablo Neruda.
Toute ressemblance avec une erreur de langage ne sera pas du tout fortuite.


Aux Poètes



Icares des dictionnaires
Chorégraphes du verbe
que vous grand-écartez,
vous avez hurlé le silence
funambulant les vers
pour les mieux envoler

Orpailleurs du lexique
vous avez dans l’absinthe
détrempé vos images
pour les halluciner

Gueules noires du langage
vous avez au brut de la mine
aurifié toute pierre
Insurgés des grammaires
tailladant la syntaxe
pour mieux scander la strophe

Vendangeurs des étoiles
grâce à vous
nous buvons jusqu’à la Vie
le vin à jamais vert
de vos vignes rouge-vierge.


 
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   Mokhtar   
5/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Encore un poème glorifiant le poète…
On a vu des centaines de variations sur ce thème.
Et c’est plus l’antienne resservie que l’écriture en elle-même qui, je m’en excuse, lasse.

Car sur le plan du style l’exercice est digne d’intérêt. La seconde strophe est superbe. La dernière, en recherche d’adroites allitérations, est tout à fait réussie.

Vers = pépite ? bien sûr. Joie de trouver après de longues recherches : c’est le sort commun du poète et du chercheur d’or.

« Gueules noirs du langage ». L’image est peut-être un peu outrancière.
Quoique. Certains poètes, et non des moindres, n’ont révélé leur génie que parce qu’ils étaient « au fonds du trou ».

« grand-écartez », « funambulant » : belles trouvailles.

En fait pas grand-chose à reprocher. Bien au contraire. Sinon le thème égocentrique un peu ressassé.

Mokhtar, en EL

   papipoete   
7/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
libre
lettre à tous ces gens de lettre, amoureux des mots sans faux-pli, trempant parfois leur plume dans l'absinthe pour halluciner ; il suffit d'aimer sa langue pour lui demander quelques acrobaties, sans " voix of ni prime time " .
NB votre ode à l'écriture est magistrale et les métaphores filent, filent les flash que votre âme vous inspire !
La 3e strophe rutile particulièrement et nous vendangeons ensemble nos " vignes rouge-vierge " !
De la belle ouvrage !
papipoète

   Anonyme   
18/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Goelette,

Encore le plaisir de la Goelette poésie... Ce poème est une très fine célébration de la langue présentée comme une richesse grâce aux images développées : l'or des orpailleurs, le minerai et la vigne. Est évoqué aussi le langage poétique comme " écart" , distorsion du langage à travers ces vers "funambulés" . Merci Goelette et bravo. On en redemande de vos fameux vers " funambulés". Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
18/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Goelette
J'adore vos définitions du poètes "orpailleurs" "icares" "chorégraphes du verbe"... en début de strophes.
Mais j'aime moins le développement qui me fait trop penser à une composition française et au pénitencier lycéen.
Amitiés.

   Gemini   
18/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Travailleurs, travailleuses !
Le (bon) choix des verbes et adjectifs atténue la rigueur des mots techniques, outils de travail des poètes. (ne manque t-il pas la rhétorique ?).
Du moins dans ces trois premières strophes en 6/4/6.
Le quintil final est magnifique (enfin, pour moi). J'y retrouve la même allitération que la tirade culte de V pour vendetta.
J'ai bien aimé la petite virgule (vers3), comme ces nuages seuls dans un ciel d'azur.
J'oublie de dire que la torsion de certains mots m'a paru délicieuse.
Je laisse la place à l'ami Moods pour les antonomases et autres néologismes

   Arielle   
18/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour ces jolies trouvailles :

Icares des dictionnaires
Chorégraphes du verbe
Orpailleurs du lexique
Insurgés des grammaires

J'applaudis à l'hommage en levant mon vers à tous les tailladeurs de la syntaxe qui nous régalent avec vigueur de leurs images hallucinées. Mais je reste sous le charme de l'En ailleurs qui m'avait tant émue et éblouie. La pépite n'est pas toujours au bout de la plume même si on reconnaît immédiatement à celle-ci une belle originalité et des dons incontestables

   Anonyme   
18/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Quelques bonnes trouvailles pour illustrer cet hommage " aux poètes ".
" Icares des dictionnaires
Chorégraphes du verbe "

" funambulant les vers "
"Gueules noires du langage "
" Orpailleurs du lexique ".

J'ai moins aimé : " les halluciner " " les mieux envoler ".
Mais bon ; il y a :" Insurgés des grammaires ". Ceci explique cela...

   Damy   
18/1/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Comme j'aime ! La 1° et la dernière strophes sont magistrales, l'une pour les images, l’autre pour la musique avec l'allitération V qui me plaît comme un verre de vin de grand cru. Il y a donc aussi le goût.
Il doit bien y avoir caché quelque part dans ce poème l'odorat et le toucher qui combleraient l'entière sensualité. Mais 3/5 comblent la mienne.

Merci, Goelette, pour ce plaisir sensuel éprouvé à la lecture destinée aux poètes.

Amicalement,
Damy

   jfmoods   
20/1/2018
Ce poème de forme libre, en hexasyllabes et octosyllabes, constitue un hommage vibrant à l'artisan des mots (majuscule élective : "Aux Poètes", mise en perspective de la transmission du verbe : "vous", "vos" / "nous").

Il se présente comme une célébration du révolté ("Insurgés", "tailladant", "scander"), du prospecteur de l'impossible (paradoxe : "hurlé le silence"), de celui qui, assimilable à d'autres artistes (le danseur : "Chorégraphes", "grand-écartez", le peintre et le photographe : "détrempé vos images"), est à même de s'approvisionner au plus profond de la terre ("Orpailleurs", "Gueules noires", "au brut de la mine", "aurifié toute pierre") comme au plus haut des cieux ('Icares", "funambulant", "envoler", "étoiles").

Le poète est l'homme ivre ("dans l'absinthe") qui transmet à son lectorat, par la densité du verbe ("halluciner"), l'ivresse qui le traverse (champ lexical associé à une allitération obstinée en v : "Vendangeurs... / grâce à vous / nous buvons jusqu'à la Vie / le vin à jamais vert / de vos vignes rouge-vierge").

Merci pour ce partage !

   emilia   
20/1/2018
Un bel hommage à ces passeurs de mots aux vers funambules dont les talents multiples transcendent la magie du verbe pour la mettre en spectacle, en quête de cette alchimie générant l’élixir qui permet de rejoindre les « étoiles »…

   Lylah   
20/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a de jolies trouvailles tout au long de ces lignes mais j'avoue rester un peu sur ma faim, cette fois-ci...

Ma préférence va à la deuxième et la troisième strophes qui me semblent plus rythmées et plus originales.

Cela n'en reste pas moins un très bon moment de lecture !

   Cristale   
21/1/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Goëlette,

Dès les premiers vers de la première strophe, j'entends, je vois, dans les allitérations en "c", la fébrilité, l'excitation qui s'empare du poète tout à sa passion de trouver LES mots justes et la volupté qui s'ensuit, (allitérations en "v") de les façonner jusqu'à leur donner vie.
L'image des "orpailleurs du lexique" est superbe de justesse, vous, vous avez trempé vos mots dans la clarté des voyelles nous offrant une strophe éclatante.

J'imagine la concentration "gueules noires du langage" (les consonnes "g" appuient sur la gravité du moment) pour ciseler les vers jusqu'à leur donner la musicalité absolue :
"tailladant la syntaxe
pour mieux scander la strophe"
Allitérations en "s"...si cela n'est pas musical je jette mon clavier dans la poubelle :)

Puis voici venue la dernière strophe toute de volupté, encre velours sur vélin que, "grâce à vous nous buvons jusqu'à la Vie"

Le grand saut dans le vide, la quête des plus jolies pépites, la descente au fond de la mine, les vendangeurs du ciel qui pressent les étoiles, les poètes à vos yeux semblent de grands aventuriers perclus de souffrances délectables et de jouissances douloureuses...et je crois bien que vous avez raison.

J'admire le soin de l'écriture, la délicatesse du discours. J'aime votre façon de jouer avec le langage et d'affirmer, de confirmer vos choix.
C'est beau et c'est tout.

Bravo et merci Goëlette pour ce plaisir à vous lire.
Cristale

   Anonyme   
26/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Texte truffé de jolies trouvailles :
"Chorégraphes du verbe
que vous grand-écartez',
"funambulant les vers"
"Orpailleurs du lexique"

Un beau travail sur la langue !

La dernière strophe est très belle...
"Vendangeurs des étoiles"... sublime !

   Gabrielle   
24/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un hommage rendu dont la singularité interpelle.

L'auteur réinvente la poésie (elle est différente ici du schéma classique). Les termes employés prennent une autre signification lors de la transmission du message.

Un très bel exercice illustrant de façon parfaite la définition qui est donnée ici de la poésie.

Au plaisir de vous lire.



G. Michel


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