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Poésie classique
hanternoz : Tempête
 Publié le 07/03/14  -  9 commentaires  -  710 caractères  -  473 lectures    Autres textes du même auteur

Bretagne, les toits ardoisés de tes maisons robustes ne cèdent pas aux rafales incessantes, mais ton littoral après la tempête témoigne de la rudesse des coups portés.


Tempête



Le vent se lève et gronde aux abords de la dune,
Il porte les senteurs du lointain horizon.
Sa force et sa froidure annoncent la saison
Qui voudra toute feuille aux couleurs de la lune !

Les atomes des mers volent sur la lagune,
Le vacarme des flots devient une oraison.
Tempête nous viens-tu, colère sans raison,
Ou bien rumines-tu quelque vieille rancune ?

Sur l’océan vaincu se creusent des sillons
Où les monceaux gisants d’épaves, de haillons,
Content à l’infini la triste et même histoire.

Tes drapeaux érigés sont les têtes des morts !
Ô Brutale n’as-tu ni peine ni remords,
Et les marins perdus seront-ils ta victoire ?


 
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   Robot   
22/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un sonnet agréable à déclamer, des mots choisis qui en accentuent la tristesse devant l'impuissance face aux éléments qui viennent troubler la quiétude de la dune.
Par contre, je suis toujours circonspect quand on attribue aux éléments un semblant de libre arbitre, c'est pourquoi le beau deuxième tercet par l'écriture me semble cependant en décalage avec ce qui précède.

   Anonyme   
24/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un sonnet de plus sur la fureur des éléments et ... la Bretagne.

Quelques belles choses :

Qui voudra toute feuille aux couleurs de la lune !
Tes drapeaux érigés sont les têtes des morts !
Et tes marins perdus seront-ils ta victoire ?

Quelques facilités aussi :

lointain horizon : un horizon est trop souvent lointain.
rime sillons/haillons et bien sûr : morts/remords

Au final un texte qui se lit avec plaisir mais sans grandes surprises.

   Miguel   
7/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'ai pas bien compris le vers 4, mais l'ensemble, très évocateur, ne manque pas de souffle et colporte quelque chose d'épique. Quelques facilités déjà notées, je n'y reviens pas, mais une mention spéciale pour le vers de chute, très saisissant. La personnification des éléments ajoute à cet aspect fantastique en donnant à la tonalité quelque chose d'hugolien ("Flots profonds redoutés des mères à genoux !")

   Anonyme   
7/3/2014
Bonjour Hanternoz

Le premier vers est très prometteur
« Le vent se lève et gronde aux abords de la dune, »
mais dans le premier quatrain il se contente de se manifester par ses senteurs et sa froidure.

Au second les embruns volent sur la lagune mais
« Le vacarme des flots devient une oraison. »
Donc, se calme, du moins si l'on se réfère à l'acception liturgique du terme.

D'ailleurs, le poète s'impatiente :
« Tempête nous viens-tu, colère sans raison,
Ou bien rumines-tu quelque vieille rancune ? »

Aux tercets, la tempête s'est enfin décidée et laboure l'océan « vaincu » (?)
avant, brutale et sans remords, d'ériger, en guise de drapeau, les têtes des morts.
Mouais...

   Ioledane   
7/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je relève de beaux vers : "Qui voudra toute feuille aux couleurs de la lune" ou encore "Le vacarme des flots devient une oraison".

Les rimes sont sans surprise, assez convenues, de même que le "lointain horizon". Heureusement au global ce sonnet est plutôt bien imagé.

L'ensemble est fluide, hormis peut-être ce vers "Content à l’infini la triste et même histoire" dont j'aime l'idée, mais dont je trouve la tournure un peu artificielle ; néanmoins l'expression plus naturelle qu'aurait pu être "la même triste histoire" comporte une disgrâce d'ordre phonétique qui n'est pas nécessairement plus heureuse.

Un agréable sonnet, bien réalisé, qui aurait sans doute pu gagner un peu d'aspérité avec plus de recherche dans les rimes.

   senglar   
7/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Hanternoz,


Joli travail :) et comme les conseilleurs ne sont pas les payeurs (je parle pour moi) :
- '''vouloir''' n'est pas '''pouvoir''', pourquoi pas "tiendra" ou un autre verbe qui tiendra le fait pour acquis ?
- "atomes" me semble discordant avec "oraison" ; on n'est pas dans le même corpus.
- le deuxième tercet m'a semblé d'un autre siècle, hugolien, inutilement lyrique.
- Dans un même ordre d'idées les marins meurent-ils encore en mer de nos jours ?

Ceci dit c'est de la belle ouvrage ainsi que je l'ai dit au début.

Lol

brabant

   Anonyme   
7/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour hanternoz. Le moins que l'on puisse dire c'est que votre sonnet est d'actualité après ce que nous venons de subir.
L'écriture est classique mais ne m'a pas emporté au cœur de la tempête.
Premier quatrain, le lointain horizon fait un peu lieu commun et les feuilles couleur de lune me semblent bizarres.

Au second ce sont les atomes de mer qui me font tiquer.

Ce qui m'a le plus surpris c'est l'océan vaincu du premier tercet.

Pourquoi vaincu ? Vainqueur aurait eu ma préférence car c'est bien lui qui s'en tire le mieux dans cette histoire...

Haillons est ici utilisé pour la rime mais ne correspond pas vraiment à la réalité... par rapport à ce que je vois tous les jours ces derniers temps.

Le tercet final est bien trop emphatique dans cette description de phénomènes somme toute naturels. Seul le dernier vers vient clore de belle manière ce sonnet bien que par ces temps de grosse mer peu de pêcheurs auront pris le risque de risquer leur peau...

Si la forme classique est respectée, le fond ne me parle pas...

Voilà, ce n'est qu'une opinion parmi d'autres et je m'en vais de ce pas faire ma virée vespérale en espérant ne pas rencontrer de têtes de morts sur l'estran.
Kenavo !

Edit. J'ai fait mon tour en songeant à votre poème... La Manche était bien calme ce soir. La dune a reculé, bien des pins et cyprès se sont définitivement couchés mais la vie continue avec un trait de côte légèrement modifié comme cela se passe depuis la nuit des temps...

   hanternoz   
9/3/2014

   Anonyme   
19/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai eu l'occasion de voir la mer en furie, c'est impressionnant, j'ai voulu longer la plage, téméraire que je suis, étant de passage. J'ai bien vitre renoncé, le vent cinglant, le bruit de l'eau chahutée, ont quelque peu calmé mon ardeur. Mais cela vaut la peine d'être vu et vécu, au moins une fois. Il y a un curieux mélange de peur et de fascination.

L'atmosphère est saisissante, elle engendre une certaine impression de démesure, les éléments prennent le pouvoir, l'humain est dominé. C'est beau et terrifiant. Mais cela devrait nous apprendre à être bien moins présomptueux face à la nature.

Dans son ensemble, c'est bien plaisante lecture.


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