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Poésie libre
hersen : Avis de tempête
 Publié le 14/01/17  -  12 commentaires  -  1610 caractères  -  236 lectures    Autres textes du même auteur

Quand les Éléments jouent…


Avis de tempête



Le vent frondeur amant libre
débordant d'ardeur furieuse
sème les signes avant-coureurs
de sa passion

tout se forme et se déforme

l'onde s'en éprend
se jette au souffle de l'ouragan
de ses vagues le caresse
le lèche
le noie

absorbée par l'onde
la tempête par le fond s'est vautrée
dans la fange délicieuse
savante millénaire de ses fantasmes

son âme danse depuis son souffle premier
renaît dans les abysses épais


l'eau tournoyante
sous cette force nouvelle
à l'amour se révèle

et n'a de cesse de baiser, baiser encore
cette mille bouche
aux souffles éparpillés

et d'ondoyer sans gêne et sans mystère
éprise de ce vent de l'espace
elle
la prisonnière
des profondeurs

de leur amour
naît le plus gros œil de cyclone
jamais accouché sur un lit de vase

et de cette pleine santé

tandis que la surface en liesse
libérée désinhibée
montre à tous sa nudité

unisson d'un amour
à l'apogée de sa débauche
ils se mordent ils se griffent
jetant bas arbres et maisons

jouets cassés


puis
d’une ultime caresse
d’un baiser final
le vent coureur dit adieu
à son amante repue
qui regagne déjà sa couche défaite
coulant
sous le ciel de lit gris sombre
son corps emperlé d’eau
ses jupons d’écume chiffonnés

Don Juan ébouriffé
voletant
insouciant
s'en va caresser ailleurs


 
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   Lulu   
14/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est super, hersen !

Je trouve la métaphore filée vraiment bien trouvée et les images de tempête réussies. Je trouve par ailleurs, le rythme fort bien posé. Il est doux et calme au début, malgré "le vent frondeur amant libre / débordant d'ardeur furieuse" qui nous annonce de bonnes bourrasques à l'échelle d'eaux qui nous dépassent... Puis, le rythme chante après "tout se forme et se déforme" au souffle des éléments, jusqu'à la fin que j'ai trouvée belle et presque inattendue, même si on a bien suivi l'ensemble depuis le début. Ce rythme m'a fait penser à un côté flamenco... Va savoir pourquoi ? C'est le côté chantant du vent et la pertinence des retours à la ligne.

Bravo pour cet "avis de tempête".

   Anonyme   
14/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sont-ce uniquement les éléments qui se déchaînent ?
Des images expressives et délicieuses viennent étayer cette métaphore à peine déguisée.

" Le vent frondeur amant libre
débordant d'ardeur furieuse
sème les signes avant-coureurs
de sa passion"
Un crescendo bien marqué puis l'apaisement.

" Don Juan ébouriffé
voletant
insouciant
s'en va caresser ailleurs " ...

Une belle poésie

   Brume   
14/1/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour hersen

Je trouve que la longueur tue le charme de votre poème. Il y a selon moi des passages qui n'apportent rien de plus et le ramollissent; vous voulez trop en dire, exemple:

"Tout se forme et se déforme"

"elle
la prisonnière
des profondeurs"

"de leur amour
naît le plus gros oeil de cyclone
jamais accouché sur un lit de vase"

"jouets cassés"

Je pense qu'il aurait été mieux de rester dans l'union du vent et de la mer.
Il y a un autre souci c'est le choix des découpages des vers.
On ne peut pas dire que la forme met en valeur ce déchaînement passionnel, le rythme ne vibre pas c'est plutôt bancal et monotone. Les vers parlent d'un "amour à l'apogée de la débauche", je ne le ressens pas.

Vous m'avez habitué à mieux.

   Francis   
15/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'accouplement d'Amphitrite et d’Éole ( passion, caresse, baiser, nudité...). Un crescendo des signes avant-coureurs jusqu'au baiser final nous emmène dans un tourbillon, "d'une ardeur furieuse" , dans un mouvement vertical des abysses à l’œil du cyclone. Une passion dévorante qui brise arbres et maisons.

   Annick   
15/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup cette métaphore filée de la passion entre le vent et l'eau dont le fruit des amours est l'oeil du cyclone. Amour, qui, comme toute passion, détruit :

"jetant bas arbres et maisons

jouets cassés"


Les strophes que j'ai préférées :

"...puis
d’une ultime caresse
d’un baiser final
le vent coureur dit adieu
à son amante repue
qui regagne déjà sa couche défaite
coulant
sous le ciel de lit gris sombre
son corps emperlé d’eau
ses jupons d’écume chiffonnés

Don Juan ébouriffé
voletant
insouciant
s'en va caresser ailleurs"

Pas de rimes, pas de rythme régulier : le vent est imprévisible. La poésie provient de cette énergie passionnelle, énorme, dévorante puis gommée : Un feu de paille somme toute !

A vous relire.

   Pouet   
15/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

J'ai apprécié l'ensemble. Plein de jolies images, je vais retenir parmi d'autres: " jupons d’écume chiffonnés".

Je vais toutefois regretter les répétitions de "vent", "souffle", "amour", "baiser", "caresse", "onde"(plus "ondoyer") ...

Mais je conçois être assez pénible avec mes histoires de répétition.

Bien aimé en revanche le rappel "avant-coureurs/vent coureur"

Peut-être aussi (mais pas sûr) qu'un peu plus de concision aurait été bénéfique.

Demeure une belle qualité d'écriture.

Au plaisir.

   lucilius   
15/1/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Mon dieu Hersen, que dire ? Avez-vous déjà subi des tempêtes en mer ? Je parle de celles qui rendent impossibles tous les gestes de la vie quotidienne comme se déplacer normalement, manger, boire, dormir, se laver ? Il n'y a qu'un moment où les vagues peuvent caresser l'ouragan : c'est quand elles sont dans son œil et que le calme trompeur ouvre une accalmie proche de la "fange délicieuse".
Il ne faut néanmoins pas abuser du style métaphorique pour commenter un évènement météorologique dont s'accoutument à la longue les gens de mer et qui, comme Tabarly, De Kersauzon et bien d'autres l'ont dépeint avec la rudesse qui convient.
Je pense que vous l'avez compris ; pour moi votre texte manque de puissance, de corps et, surtout, de conviction.

   hersen   
15/1/2017

   Anonyme   
16/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour hersen,

Il y a de la joie forte dans ce texte. De celle que peut ressentir l’homme tout riquiqui, à l’heure des bras ballants et de la bouche bée devant la puissance des éléments déchaînés.

Le rythme de leurs amours tumultueuses qui se prennent à bras le corps, à pleine bouche est bien rendu, je trouve, par les vers qui jouent la longueur comme le mouvement du ressac d’une houle indomptable, et par le choix des mots qui vont, viennent et se percutent « fange délicieuse » d’une passion grandiose à l’échelle de Mère Nature.

Je me suis laissé balloter, grain de sable infime, j’ai même oublié d’avoir peur… En fond, rugissaient Wagner et ses Walkyries.

A peine si « le plus gros œil de cyclone » a gêné ma lecture. Pourquoi pas « le plus gros cyclone », tout simplement ? Ou alors, tu as voulu donner un sens à cet œil qui m’échappe…

A bien vite,
Il me tarde tes explications sur ton forum ! :)


Cat

   Anonyme   
16/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème époustouflant, de bout en bout…fait de trouvailles toute de simplicité (apparente) pour dire ce déchaînement amoureux…des éléments.

Et nous en face : les petits jouets…oui (d’accord avec tes explications) ça nous ramène à notre petitesse.

Bon je ne suis pas très inspiré pour commenter donc je vais en rester là…

À te relire

Corbi’

   Proseuse   
3/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Hersen,

Bon , je relis ce poème au bon moment, un avis de tempête est annoncé sur ma Bretagne ( et ailleurs aussi, je crois!) !!
Y a de très belles images tout au long de votre poème et une personnalisation des éléments tout à fait intéressante à mon goût , j' ai plus été gênée par la structure du poème .. trop de « cassures » dans le texte qui isolent ( en strophes) un peu ces éléments en « étapes » du coup cela m ' a fait paraître le poème un peu trop long , forçant la lecture à des arrêts qui ne me semblaient pas ( à moi ! ) utiles , mais ce n' est bien sûr, que mon avis !! je pense que le poème n' est pas trop long en fait, mais juste la disposition m' en donne cette impression !
Merci pour le partage et à vous relire

   Sodapop   
9/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelle bonne idée ce thème, opposant la sensualité et la tempête. L'étreinte de deux être sous la métaphore du vent.
Il n'est jamais aisé d'écrire sur l'érotisme, car on peut très vite tomber dans le vulgaire. Ce qui n'est pas du tout le cas ici, au contraire, les mots sont choisis et le rythme est très bien construit, ce qui rend un aspect très fluide au texte.
Juste un tout petit bémol, essayer peut être d'être plus concis, parfois les textes courts donnent plus de corps au résultat final.
En tout cas bravo, c'est empreint d'érotisme et de sensation, les images sont trop bien marqué.
Merci pour cet instant sensuel...


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