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Poésie libre
hersen : Du fleuve le cours
 Publié le 26/06/17  -  14 commentaires  -  918 caractères  -  262 lectures    Autres textes du même auteur

La Loire est un fleuve très particulier avec ses bancs de sables qui le rendent dangereux en basses eaux et qui le rendent non navigable dans le Val de Loire.


Du fleuve le cours



lumière brumeuse
tamise la rose

sur la grève un tronc gît là
confiant
os blanchi sur les galets clairs

des filets d'eau s'éparpillent
paisibles
joignent les coteaux de tuffeau
puis s'avoisinent sur la plage dorée
du mitan du lit

mais déjà au loin la montagne
pleure sa neige
qui fait le fleuve méchant
les rives n'ont assez de bras
pour contenir ce charroi barbare

le cours hier paresseux
feignant la vie de ses châteaux

aujourd'hui en grand tumulte
frappe les piliers
emporte vers l'estuaire
le tronc trahi

enfin
lasses des caprices saisonniers
exténuées de colère
ronronnantes et assouvies
les eaux survivantes
aux aguets
se prélassent sous le sable

tandis que Mignonne
se languit d'aller voir la rose
à son teint pareille


 
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   papipoete   
13/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
libre
nous voici embarqués, léger fétu de paille sur une onde paisible et le lendemain un tronc d'arbre se voit ballotté sur des eaux tumultueuses de la Loire !
NB une évocation qui berce, secoue et nous met des images plein les yeux ! " l'os blanchi sur les galets ", " la montagne pleure sa neige ... " et la dernière strophe est si délicate !
papipoète

   Anonyme   
26/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De belles images dépeignent les humeurs différentes de ce fleuve.
" sur la grève un tronc gît là confiant "
Et puis "emporte vers l'estuaire le tronc trahi "

" mais déjà au loin la montagne
pleure sa neige
qui fait le fleuve méchant " belle trouvaille !

   Robot   
26/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne sais pas si c'était voulu, mais l'irrégularité du nombre de vers des strophes et les différences de métrique ajoute à cette impression du cours capricieux.

Si les mots sont simples, la structure apporte beaucoup au rythme de la lecture.

J'aime dire les poèmes et ici, la composition permet une oralité toute en nuance de ton et de mesure

   Brume   
26/6/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour hersen

J'avais lu votre poème en EL plusieurs fois et je n'ai jamais réussi à y poser un commentaire. Et là encore je suis bloquée.

Je pense que cela est dû au rythme qui manque d'entrain. Que ma lecture est lourde. Et pourtant les fleuves, les rivières, les ruisseaux me font rêver. Ça manque cruellement de sensations, du moins de sensations auditives, de fraîcheur, de vibration.
Et c'est bourré d'adjectifs, la septième trophe en est un bel exemple :
- "lasses, exténuées de colère, ronronnantes et assouvies, survivantes.

   Anonyme   
26/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Salut hersen,

Je trouve qu'il y a une belle poésie dans tes vers libres.
Ce que j'apprécie en premier dans une oeuvre c'est son potentiel d'universalité. Je trouve qu'ici, on peut facilement s'approprier tes vers. Tu ne nous force pas à suivre le cours de l'eau, tu nous montre, et tu nous laisse décider à quelle eau on veut se faire mouiller :)
Et en même temps, il y a cette réflexion sur l'eau, et ce qu'on en fait, l'eau essentielle...

j'aime beaucoup : lumière brumeuse
tamise la rose

lasses des caprices saisonniers
exténuées de colère
ronronnantes et assouvies
les eaux survivantes
aux aguets
se prélassent sous le sable

le tronc trahi


Après, moi il me manque un petit quelque chose pour faire waouw, peut-être au niveau du rythme (que je verrai bien enfler des filets d'eau au tumulte, peut-être puisque tu es en libre, en te permettant d'allonger (en rassemblant) les vers plus "rapides" pour leur donner un côté essoufflé... enfin, ce n'est que mon avis et je le partage déjà bien assez :) tu en fais ce que tu veux (la corbeille à commentaires est une option viable).
Ou alors dans l'absence volontaire de ponctuation, qui sur le gît là par exemple coupe un peu l'élan de lecture à l'oral... je ne sais guère...

Dans l'ensemble, je suis agréablement surprise par ma lecture, et par la fin, incongrue et tellement logique...

Merci et au plaisir de te relire !

   Marite   
27/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une fois passée la première strophe sur laquelle j'ai dû m'arrêter car il me manquait quelque chose dans le rythme. En lisant les trois vers suivants, j'ai compris ce qui me gênait, l'article "la" pour introduire "lumière brumeuse".
Puis, je me suis laissée emporter, en douceur, à travers les coteaux, "la plage dorée du mitan du lit", la montagne puis les piliers jusqu'aux "eaux survivantes, aux aguets" qui "se prélassent sous le sable". Une bien agréable promenade pour commencer la journée.
Autre manque à la lecture dans le vers suivant, uniquement pour le rythme :
"les rives n'ont assez de bras" pourquoi pas : les rives n'ont "pas" assez de bras ?

   Anonyme   
27/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

D'emblée, je note que je me serais volontiers passé du tercet final qui, pour moi, rompt l'unité de tout ce qui précède.

Le reste m'a paru évocateur et ponctué de passages remarquables (au sens littéral)

C'est un périple que vit ce tronc d'arbre, flottant d'abord sur une onde paisible puis emporté par des flots rageurs. Ce qui m’intéresse particulièrement, dans cette vision, c'est l'idée qu'on peut extrapoler sur la destinée humaine, en faisant une analogie tronc / être humain.

A.

   Michel64   
28/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour hersen,

Quelque chose dans le rythme de ce poème me gène un peu et associé au manque assumé de ponctuation, oblige le lecteur que je suis à trouver, parfois, où poser ses respirations. Quelques adjectifs de trop comme "os blanchi sur les galets clairs", j'aurai préféré "un os blanchi sur les galets" Par contre je trouve l'image très vraie.
J'ai aimé la montagne qui pleure sa neige, mais moins les "eaux...aux aguets" qui ne me parle pas.

Les trois derniers vers me paraissent aussi hors propos même s'ils viennent en écho du deuxième vers.

L'ensemble contient de belles choses, mais me parait un peu mal fagoté par moment. Peut-être un poème lâché trop tôt ?

La prochaine fois j'en suis sûr.
Michel

   Damy   
30/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La longévité de la Loire durera certainement plus que"du matin jusques au soir"...
Mais ses caprices saisonniers d'étiages et de crues sont tout aussi féminins que la fragilité de la rose et c'est bien quand elle est calme que j'aimerais me baigner au mitan de son lit, comme j'aime respirer la fragrance au printemps de la rose.

Merci, hersen, vous m'inspirez.

   hersen   
30/8/2017

   Provencao   
31/8/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
"tandis que Mignonne
se languit d'aller voir la rose
à son teint pareille"

Belle poésie sur l'immortalité qui ne nous est point promise.
Nous nous laissons emporter par le flux de vos vers qui résonnent pour l'éternité.
Sublime.

   Anonyme   
3/9/2017
Commentaire modéré

   Anonyme   
4/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
on ne m'a pas laissé mon commentaire, il parait que 'c'était une oeuvre'
je vais donc me borner à dire que j'ai aimé

quelle tristesse.. de modérer ce qui n'est pas à modérer

   Anonyme   
28/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Hersen,

Un texte sur ma Loire... Je ne peux passer à côté sans glisser un petit mot. Une rose, un vieux tronc, os blanchi, et l'eau paisible du grand fleuve endormi de l'été... Et puis les neiges lointaines qui coulent en ruisseau les heures du jeune printemps... le fleuve redevient sauvage, envahit les chemins, le pied des arbres, gratte inlassablement les rives, rejette tous ses jolis galets au loin... Et le vieux tronc, os blanchi, enfui vers l'océan infini... Et la rose, mignonne, qui, bientôt, refleurit...
Cette liberté de votre poème rend parfaitement la liberté de ce fleuve encore sauvage, de cette eau magnifique qui coule ainsi depuis des millénaires. Ainsi la rose de Ronsard, toujours si présente en nos cœurs; la mignonne est depuis longtemps poussière mais son hommage est toujours en nous, malgré ces eaux qui ont tant coulé.
Bravo Hersen pour ce texte que j'ai adoré.

   Cristale   
23/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Monsieur de Ronsard n'aurait pas renié la joliesse de ce poème et nul doute qu'il aurait déposé un baiser sur la blanche et douce main qui l'a façonné.

J'aime cette strophe :

"mais déjà au loin la montagne
pleure sa neige
qui fait le fleuve méchant
les rives n'ont assez de bras
pour contenir ce charroi barbare
"
Et l'on voit le fleuve gonflé des neiges que pleure la montagne, emportant le tronc blafard dans son grand tumulte.

"
tandis que Mignonne
se languit d'aller voir la rose
à son teint pareille
"
Des lignes qui s'écoulent, comme le cours de ce fleuve, cette Loire intranquille sous le regard de ses châteaux pareils à des roses écloses sur ses rives...il n'est pas étonnant que Mignonne se languisse de découvrir telle beauté, à son teint pareille :)

Joli poème !

Cristale
La Mignonne est aussi une rivière de ma région, le Finistère-ouest, elle descend des contreforts des Monts d'Arrée pour se jeter dans la rade de Brest et se fond dans les eaux de la mer d'Iroise.


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