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Poésie libre
hersen : Losanges orange
 Publié le 24/05/22  -  13 commentaires  -  904 caractères  -  224 lectures    Autres textes du même auteur


Losanges orange



du haut de la colline
une carriole fantôme
vieille légende
a déchargé un jeu de cubes

ils sont depuis restés tels quels
amassés en soubassement
érigés en cheminées
ou alors bien d’aplomb
carrés
un petit un gros
puis un autre plus petit encore
pour cuire le pain

il y a du chaos dans l’Histoire populaire
architecte
qui a revêtu son peuple de losanges
sur les cubes blancs

de l’argile pour la tuile
de la chaux pour l’été
du marbre pour les minuscules
pavés d’intentions
de vie simple
un village pressé serré
comme un citron des jardins

de la colline on le voit
désordre en plis et replis
du dedans
on marche dans des ruelles
et on s’attable
juste pour une bière
à côté du maçon
qui remise sa truelle
à chaque fin de journée


 
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   Cyrill   
7/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Des figures géométriques, cubes, losanges, carrés, j’ai une vague impression de me trouver ici dans un pays du sud avec chaleur et farniente au programme.
Les constructions sont présentées comme un empilement de volontés disparates, à la manière d’un Lego échafaudé par un enfant indécis. D’un jeu de cube, plutôt, comme il est dit au début.
J’ai bien aimé les minuscules pavés d’intentions, et la strophe dans lesquels ils se situent, c’est celle qui m’a le plus séduit. Le village pressé serré comme un citron m’a bien plu aussi.
L’observateur-narrateur se situe à l’extérieur, et pose un regard que j’imagine interloqué, perplexe, devant ce paysage où la main de l’homme est intervenue.
Je suis moi-même perplexe en lisant ce poème, qui sans me déplaire, ne m’emporte pas complètement. Mais il suscite des images et c’est déjà bien.

   Donaldo75   
7/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai bien aimé la première strophe. Elle donne un côté surréaliste au poème, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ensuite, la déclinaison des formes géométriques donne de la tonalité au poème mais je trouve que l’impact de la première strophe ne se poursuit pas dans le reste de ma lecture. Reste quand même l’impression d’avoir lu du vrai libre, et ça ce n’est déjà pas rien.

   papipoete   
24/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour hersen
Interprétation... on a benné des briques près d'un chantier, et comme assemblées par un enfant un peu maladroit, elles semblent sur le point de s'écrouler ? non, c'est un village genre " les Cinque Terre " d'Italie qui tient on ne sait comment, sur ce rocher suspendu entre terre et ciel.
NB du Gaudi, du Facteur Cheval semble être passé par là, avec sa truelle, et sa brouette à lego. ça tient debout et chacun vaque dans sa rue, sur la place, et les cheminées jouent à l'équilibriste !
On peut voir aussi ce village, avec les yeux de Gargantua...au-dessus de ses jouets

   Miguel   
24/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai dû lire plusieurs fois pour avoir le sentiment de comprendre quelque chose, mais enfin j'y suis parvenu. Ce poème me semble évoquer l'aimable anarchie (oxymore en politique, pléonasme dans le domaine évoqué) de nos villages poussés au hasard des besoins de nos ancêtres, sans les règlements actuels et pourtant avec un charme fou. Ces losanges oranges des toits sont ce que je vois de ma terrasse, dans ma petite ville méridionale. Et le verre pris à une autre terrasse, dans la rue, quoi de plus vrai ? De surréaliste, ce poème, de lecture en lecture, m'apparaît comme la peinture d'une réalité très poétisée.

   Robot   
24/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le narrateur observe un paysage, peut-être est-il artiste peintre, un regard impressionniste sur un village avec des formes et des couleurs. C'est une vision transformée en tableau géométrique et aplats de teintes chaudes.
J'ai bien aimé.

   Pouet   
24/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

comme un jeu de construction pour enfants dans un monde de grands où l'enfer est pavé de bonnes intentions comme on le sait, aussi sûr que l'été il fait trop chaux pour recoller les morceaux, mais les morceaux de quoi? Il faudra se serrer, grapiller encore est toujours, rogner un peu de cette terre, en amenuiser les ressources, grignoter, grignoter jusqu'au bord de la falaise ; le gouffre y pousse comme un champignon.

   Vicomte_Bidon   
25/5/2022
un tableau cubiste peint à la truelle par un maçon avec qui on va boire un verre en fin de journée.
je ne suis pas sur d'avoir tout compris mais ça m'a bien plu

(je trouve juste que le marbre (pour les pavés d'intention) dénote avec l'argile, la chaux et la vie simple)

   Eskisse   
24/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Hersen,

Un poème qui vient donner ses lettres de noblesse à un village tout simple...La première strophe lui donne une origine irréelle.

Les suivantes le voient avec des yeux de spectateur cubiste.
J'ai apprécié:
"il y a du chaos dans l’Histoire populaire
architecte
qui a revêtu son peuple de losanges"

Et la fin nous invite à entrer dans ce village comme si l'on sortait du tableau pour rejoindre le réel et ce par le biais des plis et replis. ( procédé utilisé par les peintres avec un objet en bord de tableau )

   Cristale   
25/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour hersen,

Serions-nous à Monsanto, ce village du Portugal où le sommet de la colline est recouvert de rochers et les maisons construites autour de ceux-ci, les utilisant comme murs ou toits et créant à chaque rue une architecture particulière et unique?

Ce sont les images qui me viennent en lisant ce poème.

La plume est affûtée pour un rendu d'une grande précision. Le regard en surplomb d'un format paysage gorgé de soleil nous entraîne avec la précision d'un zoom macro dans la relative fraîcheur de l'une des innombrables ruelles jusqu'à la table d'un bistrot.

De la légende de la carriole qui aurait déposé ses pierres au maçon qui les aurait utilisées pour construire le village. Rien n'est écrit sans que la poésie n'y mette sa touche de couleur...orange, comme ces toitures magnifiques, blanche comme ces murs ancestraux.

Un peintre ferait un joli tableau de ce poème.

Bravo et merci hersen.
Cristale

   Luz   
25/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour hersen,

C'est de la belle poésie, de l'urbanisme et de l'architecture comme j'aime, parce qu'il rend les gens heureux.
J'ai cru voir un peu Ghardaïa en Algérie (ocre et bleu).
Le Corbusier a dit quelque chose comme ça, mais en moins poétique.
Bravo !

Luz

   hersen   
25/5/2022

   pieralun   
26/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle belle façon de décrire un de ces petits villages que les grandes cités n’ont pas phagocytés.

La construction, comme feraient des enfants avec un jeu de lego, sans calcul de la circulation des rues et de avenues, répond juste aux activités des artisans et de leurs vies au dessus ou à côté de leur lieu de travail.

Enfin, le plus réconfortant, c’est que ces madeleines de Proust pour nous qui ont vu le béton détruire le monde de nos campagnes, sont toujours vivantes, on peut y circuler et croiser le maçon avec lequel on partage un chope.

La poésie est le résultat de l’émotion que provoque le texte sur le lecteur.
C’est réussi pour moi.

   Eki   
23/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Carte postale d'Hersen...

J'aime vraiment ce cheminement dans cette escapade du sud.
Les petites trouvailles de ce texte sont charmantes.
Les images "très visuelles"...je sais, c'est le but d'une image...

Cela me rappelle les routes des vacances avec la découverte de petits villages audacieux aux bords des roches, perchés, aux toits de brique orange.


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