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Anonyme
3/7/2020
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Pas ↑
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Bonjour,
Un poème amusant, certes, mais qui me laisse rêveuse et dont je ne suis pas vraiment sûre de la valeur poétique ajoutée. Je suis un peu désolée que le narrateur prenne le parti d'opposer la poésie libre et la classique. Pourquoi ne pas plutôt tirer, extraire, dire le meilleur des deux ? L'opposition entre le "je" et le "ils" est un choix, certes, qui ne sert pas la Poésie. Ensuite le parti d'écrire "comme on parle" me dérange. C'est aussi, d'une certaine manière refuser au libre la moindre qualité. Et la formule "écrire de la bonne poésie à l'ancienne", après tout le texte laisse à penser que toute autre n'est pas bonne. C'est dommage de lire ceci. Ensuite "rendre sa grandeur au lyrisme", l'a-t-il perdu ? Il y a cependant de bonnes images : "écrire en vers orphelin des pensées-Crusoé nues et échouées sur une île non cartographiée de l’esprit" Un poème classique jusqu'à la dernière virgule, découpé en libre imaginé m'aurait plus intéressée. Éclaircie |
Luz
6/7/2020
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Beaucoup ↑
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Bonjour,
Voilà une réflexion très intéressante et un bien beau poème. C'est vrai, pour faire moderne, pour faire poème, il faut aujourd'hui une quasi-absence de ponctuation et de majuscules, des phrases hachées et des mots découpés, des espaces et aussi quelques mots peu usités : et puis voilà, c'est écrit ; on est poète. Facile... On rencontre beaucoup de poèmes de la sorte aujourd'hui, dans les revues de poésie par exemple. En fait, un poème devrait être écrit, prendre la forme appropriée pour le thème traité, l'émotion ressentie : du classique au moderne, le choix est large. Votre poème sans ponctuation ni majuscules est un très beau poème libre. Le message aurait sans doute eu beaucoup plus de difficulté à passer en classique. Bravo ! Luz |
Myo
6/7/2020
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Bien
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Si j'ai bien compris, nous avons ici le texte d'un auteur amateur de poésie classique mais qui s'essaie a une forme plus "moderne"
La présentation est intéressante mais le débat n'a rien de nouveau. Une chose me dérange, le jugement de valeur :"la bonne poésie à l'ancienne" Je pense que c'est à chacun d'assumer le style qui lui correspond, dans lequel il se sent le plus à même d'exprimer son ressenti. Et quoiqu'on en pense, les formes structurées gardent leurs amateurs. Ce n'est pas le style qui fait la qualité d'un poème, mais la façon dont on l'habille. Toutefois, les arguments exposés, en prenant un peu de recul et avec un brin d'ironie, ont leurs atouts. Merci du partage. En EL Myo |
Corto
13/7/2020
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Beaucoup ↑
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Bravo, il y a ici matière à une gigantesque polémique qui mettrait plus de temps à s'éteindre qu'un voyage aller-retour vers Pluton.
De plus pour encadrer les envolées furieuses ou espiègles du corps de ce poème on trouve en entrée "je suis un poète libre et révolutionnaire" et en final "laissez-moi plutôt écrire de la bonne poésie à l’ancienne". De quoi dissimuler la position de l'auteur, à moins que la forme libre du poème soit la révélation du fond. Tout cela est fort bien construit, exprimé avec concision et justesse, comme un débat dont on fait le tour sans jamais pénétrer dans le cercle. C'est d'ailleurs une attitude qui convient fort bien au sujet, car qui a dit qu'il fallait choisir entre les options présentées ? La poésie est l'art d'enthousiasmer ses lecteurs grâce à la justesse d'un ton, d'une formule, de planter des images qui enflamment l'esprit, de dire le précis ou le rêve, la chose ou l'imaginaire. Certains usent pour cela des arts anciens, d'autres des arts modernes. Le principal est que le ressenti, l'esprit, l'affectif, parfois la raison et surtout l'envie de s'y attarder en sortent grandis. Je me demande si Victor Hugo lui-même n'est pas encore surpris par l'immense succès du dernier vers de son poème "La conscience": "L’œil était dans la tombe et regardait Caïn". Grand bravo à l'auteur. PS 1: j'ai savouré ce "j’veux pas abandonner la ponctuation" dans un texte qui n'en contient aucune. PS 2: les trois lignes de points de suspension m'ont laissé pensif. Servent-elles à passer du 'oui' au "nan" ? Corto en EL. |
Vincent
22/7/2020
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Beaucoup
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bonjour
Oui l'important est de faire ce qu'on veut mais surtout de ne pas y attacher d'importance ressentir là-bas les oiseaux voler avec tellement de poésie au dessus d'une mer si profonde qu'elle ressemble à nos infinis sans en parler ou compter comme on fait à l'école |
Provencao
22/7/2020
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Beaucoup ↑
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" Nan j’voudrai jamais
laissez-moi plutôt écrire de la bonne poésie à l’ancienne avec quelques innovations par-ci par-là et essayer de rendre sa grandeur au lyrisme " J'ai beaucoup aimé cette manière de nous amener, par cet acte "révolutionnaire ", à la réflexion la plus abyssale . En participant à cette réflexion, vous nous invitez à devenir sans aucune faction de meilleurs poètes libres, en produisant l'étincelle... Merci de nous insuffler par vos mots enrobés d'ironie, que la poésie se peut, se doit de nous porter au-delà du dogme hermétique dans la véritable empreinte d’où le dogme est hermétique . Merci. Au plaisir de vous lire Cordialement |
ours
22/7/2020
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Beaucoup ↓
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Bonjour Hiraeth,
Votre texte m'évoque un peu cette citation de Paul Valéry : "La plupart des hommes ont une idée si vague de la poésie que ce vague même de leur idée est pour eux la définition de la poésie." Le fait est que selon moi, mon expérience d'homme parmi la plupart de ces hommes est que le langage poétique quel qu'il soit, quel que soit sa forme n'est pas lisible sans en avoir compris les codes et les clés. Lla poésie demande un effort d'apprentissage, une éducation, ni le classique ni le libre ne déroge à cette règle. Mais lorsque c'est le poète qui est au commande de ces propres règles, et façonne le langage contre tout attente, il est assurément moderne, novateur et souvent hermétique pour moi en tout cas. Alors voilà j'ai beaucoup aimé la réflexion qui guide vos vers, j'ai été sensible à quelques images percutantes particulièrement les pensées-Crusoé... et j'ai apprécié l'audace et l’espièglerie du ton ! |
Angieblue
22/7/2020
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Beaucoup
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Hello,
Je me rends compte que je ne connais pas bien la poésie d'aujourd'hui. Je n'étais pas au courant pour cette histoire de majuscules... Mais bon, je me dis, peu importe la forme, la poésie ne peut pas être usurpée, c'est une histoire d'âme, d'ivresse, de magie... Jamais la poésie ne pourra être formatée ou commerciale, par exemple comme la musique...Je ne pense pas que l'on puisse parler de mode en poésie... Et puis, la rigidité classique, ça fait bien longtemps qu'on lui a tordu le cou, que l'on s'en est libéré... Je suis sûrement naïve, mais je vois la poésie comme quelque chose de sacré... Donc: "Nan j'veux pas... Nan j'voudrais jamais..." Je pense qu'il n'y a rien à craindre...Les poètes sont libres car ils sont au-delà des questions de forme. Ce sont des magiciens! En tout cas, j'ai beaucoup aimé votre plaidoyer, votre cri d'alerte, votre appel à l'aide, votre message...ça m'a touchée. Et bravo pour votre audace et votre courage! |
papipoete
22/7/2020
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Bien
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bonjour Hiraeth
J'aime la poésie, mais la mienne pas celle de Molière ou autre Beaudelaire ! J'écris comme je l'entends, et n'en changerai sûrement pas ! NB je crois cher poète que vous vous méprenez, en méprisant règles et ponctuation ; vocabulaire et belles phrases... Je vois 2 auteurs qui s'affrontent ; l'un et ses phrases ampoulées et l'autre que cela met dans tous ses états d'entendre parler comme ça ! Je prends pour exemple ce poème d'aujourd'hui, que j'assimilerais à du " libre " ; l'on peut exceller en " classique " et être nul dans cette forme ! ou inversement ! le plus fort pour un poète, c'est comme un conducteur ; il doit savoir toutes les manoeuvres sur le bout des doigts, mais on n'est pas tous, bons pilotes ! Mon maître de poésie ( autodidacte ) m'enseigna, comme en peinture le portrait ou paysage, la métrique, la rime, etc. avant de passer à la versification libre qui fut une sacrée paire de manches ! Je ne prétends ni maîtriser l'une, ni l'autre et ai encore beaucoup à apprendre... en ne cessant jamais d'écrire ! Capable de produire un sonnet parfaitement classique, et dans la foulée un magnifique texte de vers libres, me rend toujours ébahi ! Bien sûr que l'on ne parle plus comme au temps anciens, et nombre d'auteurs de slams en particulier m'épatent ( sur les femmes, " Grand Corps Malade "... ) est magnifique ! j'ose me confronter à la prose, et le libre, mais Dieu que c'est dur ! J'aime bien votre poème, surtout quand c'est le " classique " qui crie " j'veux pas écrire comme aujourd'hui ! " et cette phrase " ô Ariane/je suis seul et perdu/hello y'a quelqu'un , " et la pirouette de fin qui clôt à ravir ce duel sans mort... |
Yannblev
22/7/2020
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Bonjour Hiraeht,
Oui, je l'avoue, j’ai parcouru en diagonale… une des productions comme il en tombe régulièrement sur les sites dédiés. A part ça l’éternel débat « poésie, la forme ou pas, j’en fais et lui pas, etc.etc. » n’avance pas beaucoup. Et si tout simplement cette fichue poésie se dénichait et se reniflait, se tenait tranquille, se transmettait et se foutait pas mal de tous ces mots perdus jetés, balancés, oubliés en moins de temps qu’il ne faut pour les lire. Mais quand le poète a le sentiment d’être libre et révolutionnaire, c’est un sentiment certes plutôt personnel et pas facile à partager mais aussi assez rare dans son style… alors c’est déjà ça ! merci d'avoir relancer le thème |
Pouet
23/7/2020
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Salut,
encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est la "poésie d'aujourd'hui". Je ne suis pas persuadé que l'absence de majuscules et de ponctuation, les retours à la ligne, la "masturbation intellectuelle, l'hermétisme... soient d'une rare innovation ni caractéristiques d'un supposé "aujourd'hui". La "poésie d'aujourd'hui" existe-t-elle? Tout s'inspire de tout. Si on écrit "aujourd'hui", c'est la poésie d'aujourd'hui, qu'elle soit d'inspiration Lamartine, Du Bellay, Char ou Rimbaud, romantique ou Oulipo... Plus que la "forme", c'est à mon sens le "fond" qui caractérise l'époque. Sinon pourquoi écrire? Pour faire du beau? Le "slam" n'a rien de particulièrement nouveau non plus dans la forme, c'est son côté sociétal qui nous ramène à l'instant présent. Plus que la modernité, c'est l'envie de dire et la conscience du monde qui sont importants. Alors le flacon... Après, chacun écrit bien comme il le ressent, comme il le veut, c'est un peu ce que dit le texte, je crois. Il n'est bien entendu pas question de se soumettre à une quelconque mode, mais bien de rester en phase avec soi même. Mais le côté un peu clivant et manichéen du texte, appuyant trop sur la dérision, ne m'a pas vraiment convaincu. |
Gouelan
25/7/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Bonjour Hiraeth,
J'ai adoré vous lire, le sourire à bout de mot. On s'en moque finalement de s'en tenir aux règles ou pas. Tout est dans le rythme et l'idée, plus que dans la rime, les points sur les "i" et la comptabilité. À Chacun ses images et sa musique. C'est dans la tête plus que dans le dictionnaire. Personnellement j'apprécie cette façon libre de peindre les choses, car elle n'enchaîne personne. Chacun est libre de reconstruire à son image, à son sentiment, à son étincelle. Et s'il n'y comprend rien alors tant pis, ce n'était pas pour lui, qu'il passe son chemin sans rien déconstruire, moquer ou interdire. Aucune forme de poésie ne peut être condamnée si ce qu'elle exprime est poésie. "Le poète était déjà la poésie", Illusion perdues, Balzac. Une citation qui me parle. Chacun est comme il est poète. Ou pas. |