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Poésie néo-classique
Ioledane : Minuit passé
 Publié le 18/09/22  -  12 commentaires  -  733 caractères  -  198 lectures    Autres textes du même auteur


Minuit passé



À force d’aborder les tourmentes mondaines
Une coupe à la main,
De goûter la saveur d’autres lèvres humaines
Sans foi ni lendemain,
Je me perds dans l’éclat des bulles incertaines
Qui grisent le chemin.

Loin du confort clinquant des gaîtés de façade,
Je ne ferme plus l’œil ;
Le miroir courroucé de mes rêves nomades
M’aspire dans son deuil,
Et j’attends de bannir ce fantôme maussade
Qui m’attend sur le seuil.

Si tu croises mes yeux dans le flot des murmures
Assourdissants d’ennui,
Ne viens pas me parler. Dis-toi, je t’en conjure,
Qu’il est plus de minuit,
Et que les Cendrillons qui perdent leur chaussure
Depuis longtemps ont fui.


 
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   Anonyme   
9/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
En lisant votre poème un mot m'est venu à l'esprit : intermittences. D'une part, je crois, pour ce rythme comme clignotant d'alexandrins et d'hexasyllabes rigoureusement alternés, d'autre part pour l'expression « les intermittences du cœur » qu'affectionnait Proust.
Et c'est bien cette impression que je retiens après lecture, celui d'un narrateur ou d'une narratrice désabusé(e) dont le cœur bat par intermittences, qui vit à mi-temps, qui à la fois crève d'ennui et ne veut surtout pas que ça change… En extrapolant un brin je peux même voir en son triste sort la condition de l'Occidental(e) qui ne sait plus donner sens à sa vie mais est tétanisé(e) à l'idée qu'elle change.

J'ignore si les associations que m'inspirent vos vers correspondent le moins du monde à vos intentions d'auteur ou d'autrice, quoi qu'il en soit je les trouve expressifs voire lapidaires vos vers, et bien balancés. Jolie clôture à mon avis, mais selon moi les rimes manquent de relief.

   GiL   
9/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très intéressants et très originaux, ces vers basés sur le rejet d'un hexasyllabe à la suite de chaque alexandrin ; ils confèrent aux strophes un rythme boiteux qui, avec la combinaison des rimes (féminines pour les alexandrins, masculines pour les hexasyllabes) créent dans chaque distique une attente et son dénouement. Le rythme met en valeur avec détachement et légèreté le thème de ce dandy apparemment blasé mais profondément anxieux : j’adore.

J’adore, à l’exception de trois vers qui ne m’ont pas convaincu, quelque peu frelatés, à mon goût, par la rime : Qui grisent le chemin, / M’aspire dans son deuil, / Qui m’attend sur le seuil. D’où le ↓ de mon appréciation.

Mais j'adore. Merci.
GiL en EL

   papipoete   
18/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Ioledane
Mylène put chanter ces vers... désenchanté ?
Je lis en effet un poème où ça ne va pas fort dans la tête du héros ( ine ) et tout n'est que façade et faux-semblant ; même " la saveur d'autres lèvres humaines " est bien fade, et le miroir cet ami qui ne vous lâche pas, vous révèle de bien tristes aveux...
NB l'artificiel et le paraître montrent ici, que lorsque la joie, l'insuccès ne sont plus là, on ne croit plus au " prince charmant " et Cendrillon depuis longtemps a fui.
L'alternance des vers à 12 pieds avec leur moitié, donne au poème cette musique qui monte et descend, comme le moral tombe dans les chaussettes...
J'aime bien la première strophe !

   Miguel   
18/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime ces sizains aux rimes et aux mètres alternés, comme une double représentation de cette douloureuse dualité entre l'extérieur et le moi profond, entre le paraître des mondanités et le ressenti d'un coeur en plein désarroi.

   Lotier   
18/9/2022
Une histoire de faussaire (comme chantait Brassens), un monde de vanités (comme dit l'Ecclésiaste)…
Sinon, le poème chante bien, a du rythme et laisse une ambivalence propre à l'être dérouté : le « tu » ressemble étrangement au « je », notamment à cause du miroir. Je sens comme une plongée dépressive. Je est un autre.

   Anonyme   
19/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Une nouvelle édition du conte de Perrault.

Un ensemble non dénué d'intérêts mais que je trouve un peu ronronnant. Deux sizains passent encore mais trois me semblent
exagérés.
Mise à part la forme du poème j'en aime bien le contenu et chaque
strophe est bien à sa place pour nous conduire jusqu'à minuit.

Bref, un bon poème où j'aurais aimé que les alexandrins fussent
un peu bousculés dans leur configuration.

   Pouet   
19/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

j'ai trouvé une grande tenue à ce poème, une force d'évocation, une puissance certaine.

L'ensemble bien rythmé et bellement désespéré aura su retenir mon attention entre strass, paillettes, façades et miroirs sans tain.

Rien de très intelligent à dire sinon, ni de conseils éclairés à prodiguer.

   Anonyme   
19/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

j'ai bien aimé ma lecture.

La découpe des vers induit un rythme de lecture sympa, le titre est bon.

D'autres lèvres humaines => ceci m'arrête en lecture, je comprends l'intention, mais du coup j'imagine des lèvres non humaines comme habitude de la locutrice.
C'est une chipote.

L'ensemble est harmonieux, agréable à lire, à oraliser, le fond me plait et me parle, je le trouve habillement traité.

Merci pour le partage et au plaisir !

   pieralun   
20/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ideloane,

J’aime bien votre poème.
Il traduit parfaitement la lassitude, cette forme d’abandon de soi de ceux qui vivent la nuit, au travers des rencontres alcoolisées, des embrassades automatisées, des mots et des phrases dits et redits mille fois car toujours oubliés.
La supplique du dernier sizain est joliment conclue par les deux beaux derniers vers.

   Donaldo75   
23/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’aime bien la tonalité de ce poème ; il y a un ton désabusé qui me fait penser à une chanson du groupe britannique Roxy Music où Bryan Ferry le parolier et chanteur exprime son spleen par rapport à la vacuité des apparences. C’est un peu également ce qui pointe dans la littérature américaine du courant du Rat Pack mais en quand même moins cynique. Ici, c’est presque fataliste, surtout à la lecture de la dernière strophe et des deux derniers vers. Pour être complet, je dirais que je n’avais pas perçu tout ça lors de ma première lecture, probablement avalé que j’étais par le temps ou d’autres préoccupations ou alors tout simplement la vie, un peu comme le « je » narratif de ce poème, et que ma deuxième lecture a été salutaire en la matière.

   Eskisse   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ioledane,

IL y a dans ce poème, en plus de la dernière strophe, deux vers que je trouve particulièrement beaux:

"Le miroir courroucé de mes rêves nomades
M’aspire dans son deuil,"

Le narrateur/trice semble disparaître dans un non-désir, une sorte d'arythmie qui refuse la légèreté et l'amour d'un côté mais aussi un bonheur fallacieux.

   Ioledane   
26/9/2022


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