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Poésie classique
Ioledane : Post hérité [Sélection GL]
 Publié le 19/08/15  -  19 commentaires  -  883 caractères  -  311 lectures    Autres textes du même auteur

À chaque temps ses clichés.


Post hérité [Sélection GL]



– Nous formons un beau couple, ô ma tendre Sophie !
Et pour nous rendre honneur, je songe en vérité
À cet art merveilleux dont la modernité
Vous plaît tant : j’aimerais qu’on nous photographie.

Pensez à nos enfants, petits-enfants, penchés
Sur ces beaux souvenirs, fiers de leur ascendance ;
À jamais on louera notre simple élégance,
Mon port, et votre robe aux délicats ruchés.

– Mais qu’est-ce que tu fous avec ces vieux clichés ?
Ça sent trop la poussière, et puis on s’en balance ;
Tu ne sais même pas qui c’est, morts pour la France !
Viens, j’ai des trucs à faire autrement plus branchés.

Ma page Facebook attend qu’on se confie,
Et voilà bien deux jours que je n’ai pas twitté ;
Il faut qu’on mette un ‘post’ pour la postérité :
Rapproche-toi, sois fun, on va faire un selfie !


 
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   framato   
26/7/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai adoré "ma page faceuhbouk ne m'a même pas paru forcé (trois syllabes pour facebook, y a qu'en classique qu'on peut voir ça) j'ai trouvé ce texte d'une suave modernité (enfin non, je rigole)
Le selfie était pour moi le symbole du consumérisme (j'étais ici ET en vacances, vous le voyez tous ), le voici maintenant devenu le symbole de la poésie "forcée".

Au final un petit sourire, mais pas une grande impression poétique.

   Anonyme   
3/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour !
Autre temps , autres mots( pour ne pas dire autres mœurs ) ....la modernité se niche partout ! sourire
j'ai beaucoup aimé le parallèle entre les premiers quatrains et les suivants !
D'un côté on a une époque un peu surannée, pleine de tendresse, et de l'autre, une vie qui s'étale sur les réseaux sociaux, qui ne se penche pas sur le passé ! Tout est rapide ....et dans l'image !

Et tout ça avec une pointe d'humour pour assaisonner les deux derniers quatrains! Et tellement Vrai .....
J'ai beaucoup aimé
Merci

   Anonyme   
4/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Conflit de générations ? Ce très joli poème classique
est très expressif sur ce que les jeunes peuvent penser du passé.

Que faire de tous ces vieux albums photos que l'on retrouve
à chaque vide maison ? Du feu ?

Deux strophes très parlantes pour chaque époque.
Jusque dans les expressions, c'est ce qui me plait dans ce texte.

   papipoete   
4/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
2 évocations générationnelles bien restituées avec celle des grands-parents voulant laisser, une trace du bonheur conjugal avec cette belle photographie en s'imaginant le regard attendri, fier d'une si belle image?
Celle des d'jeunes délurés à passer vit-fait sur ces clichés poussiéreux alors que des tâches si urgentes attendent! La page facebook doit se froisser d'impatience de n'avoir pas été ouverte depuis 2 jours! << Vite, je n'ai pas encore twité sur la nouvelle crête de Jason, et toi, tu n'as pas montré ce gloss vert sur tes lèvres! Rapproche-toi pour un selfie >>!
Pourvu que mes recueils de poésie ne finissent pas en brouillon entre 2 twit', et nos photos en cible à fléchettes!
Bien vu les 2 tableaux qui j'espère, ne froisseront pas les jeunes lecteurs?
bémols;les 7e et 9e vers mesurent 13 pieds
le 13e vers n'est pas coupé à la césure

   cervantes   
19/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poème rafraichissant! Le parallélisme entre les vieux clichés et les clichés de la jeunesse est savoureux et bien rendu.
Le classique a encore de beaux jours devant lui...dans des mains talentueuses. Il permet des évocations sensibles et pour moi poétiques doublées d'une compréhension intelligente d'un texte construit.
Sur un plan technique, je n'ai trouvé que des vers de 12 pieds et de bonnes césures. Les techniciens du site peuvent-ils nous éclairer?

Bravo et merci

   Anonyme   
20/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ioledane. Rien à redire sur la prosodie ni même sur Facebook francisé. C'est du classique moderne en quelque sorte !
Même l'abondance des "deux points" et des "point virgule" n'a pas perturbé ma lecture.
Un siècle environ sépare les deux premiers quatrains des suivants et chaque époque est bien décrite.
Toutefois un vers me dérange un peu :

Tu ne sais même pas qui c’est, morts pour la France !

Ca sent un peu la rime forcée ou, tout au moins, il doit y avoir d'autres solutions pour tourner cette phrase car ces morts pour la France me semblent bien isolés tels qu'ils sont ici couchés.

Le titre, de par ce jeu de mots, n'est pas non plus (à mon goût) des mieux choisis.

Hormis ces quelques détails, j'ai bien aimé cette série de quatrains qui m'a fait sourire et par les temps qui courent c'est toujours bon à prendre... Merci !

   Anonyme   
19/8/2015
Bonjour Iolédane
Est-il besoin de vous dire que j'ai adoré ?

La poésie classique n'est qu'un outil. A ce titre, elle ne mérite ni l'opprobre, ni la dévotion.
On lui reproche son manque de modernité. Il en va sans doute de même pour la faucille ou le marteau. N'empêche, on n'a rien trouvé de mieux pour enfoncer les clous ou nettoyer les recoins des talus.

De la modernité, vous nous en servez à loisir dans votre poème. Foin des clichés, vous nous causez Facebook (prononcé avé l'assent du Sud, c'est un régal), post et selfies.

Au second degré bien entendu. Ce qui n'est pas si fréquent en "poésie contemporaine".

Merci Iolédane, pour ce bon moment

   Arielle   
19/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Deux clichés qui, chacun à sa manière, tente de fixer le temps qui passe. Le sépia des papy-mamy s'accroche à l'éternité, le selfie des petits enfants jouit de l'instant et du fun qu'il procure sans se soucier du lendemain ... Sous cette apparente simplicité, c'est deux mondes qui se font face et n'ont plus rien de commun.
J'ai adoré l'allégorie et sa démonstration sans faille même si le fossé qui sépare le vocabulaire des deux générations bouscule un peu la poésie de l'ensemble.
Ah, le "post pour la postérité" : une trouvaille !

   Anonyme   
31/8/2015
Bonjour Ioledane

Ah ! c’est cela la vie des couples et des générations, difficile de se mettre d’accord surtout quand l’un vouvoie et l’autre « tutoie » un langage moderne, ou plutôt d’actualité pour être en accord avec votre poème ! Celui-ci ne peut que me plaire, j’adore me servir de ce vieux carcan pour y glisser l’humour.
Mine de rien , quatre quatrains sur quatre rimes.

ED: Heureusement qu'il y a le titre, car la transition est brutale, à mon goût.
Je ne partage pas vraiment votre vision des jeunes, les miens me demandent tant leur histoire. Ne pas savoir "morts pour la France" est un peu fort de café, non?


Cordialement

   lala   
19/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ioledane,
Sympathique confrontation de deux époques au travers de leur quotidien ! Chacun utilise les outils de son temps et continue de rechercher le regard des autres, de ses communautés, l'approbation de son conjoint, de transmettre. Nous-mêmes, nous avons oublié nos plumes Sergent Major et plus encore les plumes d'oie ... Et pourtant, sommes-nous si différents, si étrangers à ces moeurs passées ?
Sans devenir technophile invétéré, geek accro, l'homo numericus sait évoluer et conserver ses valeurs. Enfin, c'est ce que j'espère ...

   TheDreamer   
19/8/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Des quatrains en rimes embrassées FMMF. Sur la forme rien à redire.

Sur le fond : le sujet ne me séduit pas vraiment. Les deux visions de l'existence : celle du passé et celle actuelle qui s'entrechoquent est juste mais très caricaturale (beaucoup de personnes conservent précieusement leurs photos de famille et des ventes aux enchères existent pour ce type de photos (ou cartes postales anciennes) qui peuvent selon les époques et la qualité des clichés atteindre des sommets.

Je retiens malgré tout la générosité de la démarche des anciens face à l'irrespect de leurs descendants.

   Anonyme   
19/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
<< Mais qu’est-ce que tu fous avec ces vieux clichés ? >>
Le passage d'une époque à une autre avec un seul vers, je trouve ça remarquable.
<< Pensez à nos enfants, petits-enfants, penchés
Sur ces beaux souvenirs, fiers de leur ascendance >>
Eh bien non !
<< Ça sent trop la poussière, et puis on s’en balance >>

Les temps changent, les points de vue et les façons de vivre aussi...
Un dernier quatrain suave !

   Anonyme   
20/8/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis assez de l'avis de Framato.
C'est fait, bien fait, sur un schéma black & white.

Et puis, de ce constat quotidien en notre vie dans ce monde, quel sentiment ? Quelle question ?

Je ne peux vibrer à ce texte au demeurant fort caricatural parce que l'on ne m'y propose aucune vibration...

La forme n'est pas tout, en littérature poétique... plus qu'ailleurs.

   Anonyme   
20/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

Quatre saisons pour quatre strophes, c'est ce que j'y vois. Enfin pas exactement, car il n'y a ni été ni hiver, ni printemps ni automne, mais plutôt quatre époques, à mon sens. La dernière strophe est bien entendue la plus contemporaine (par rapport à notre époque), à l'image de Facebook, Twitter et compagnie... sans parler des selfie !
Le tout est très intelligemment décrit, très élaboré, classique dans la forme mais moderne sur le fond, et très novateur.

Alors bravo !

Bien à vous,

Wall-E

   Anonyme   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Votre poème m'a interpellé ce matin après la lecture de beaucoup d'autres manquant à mon goût d'originalité. Le vôtre par contre me retient justement pour cela. Il a le courage de montrer notre désintérêt croissant pour le passé, pour ces quelques traces qu'ont pu laisser les gens ayant vécu avant nous, aïeuls ou autres. Bien sûr, chaque époque peut être riche de ses apports, matériels ou intellectuels, mais elle ne peut l'être sans de solides et véritables fondations. Notre temps est d'une certaine façon particulièrement nocif car on oublie les bases, les valeurs, ou plus grave encore on les modifie, les réécrit. Déjà les ados ne savent plus que tel texte, ou tel chanson, morceau de musique, a été créé il y a trente ou quarante ans et qu'ils écoutent une majorité de reprises.
Même si votre texte n'est pas de la grande poésie, il a le mérite d'appuyer sur certaines réalités que l'on ne veut pas voir.
Et j'aime bien ce changement de style entre les deux époques.
Je pense à ces pauvres ancêtres qui croyaient ainsi demeurés dans le coeur de leur descendance mais qui, emportés par les vents d'une époque dévorée par une société de consommation bête et méchante, disparaissent une fois de plus et sans doute à tout jamais. C'est pour moi une émotion très bien rendue.
Merci pour ce poème.

   Ioledane   
22/8/2015

   Lulu   
22/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ioledane,

j'ai bien aimé moi aussi ce poème, notamment pour le décalage entre les deux générations. Il est, du reste, bien composé. Personnellement, je le trouve parfait. Il comporte une pointe d'humour très fin que j'aime beaucoup.

Je dois avouer que j'éprouve quelque nostalgie à la lecture des deux premiers quatrains... Je développe encore la plupart des photos que je prends avec l'espoir de les partager.

Les temps ont bien changé. Vous en rendez bien compte.

Bravo pour vos rimes ; elles sont superbes.

   Blacksad   
23/8/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ce texte est surtout intéressant par le contraste entre forme classique et fond contemporain. Ce qui vient renforcé le contraste entre les deux premiers quatrains et les deux derniers.
Idée intelligente et forme respectée. Deux bons point donc.

Mais la qualité n'est à mon sens pas au rendez-vous, et c'est bien dommage. Trop de facilité peut-être, je ne sais pas... il manque quelque chose pour donner de la force et de l'émotion à ces quelques lignes.

   jfmoods   
6/9/2015
Sur fond de décomposition du langage, l'holorime du titre ("Post-hérité") pose une problématique générationnelle qui est celle de la transmission. Dans l'entête, "clichés" est à lire au sens propre comme au sens figuré, la poétesse renvoyant dos à dos, en un savoureux jeu antithétique de quatrains en alexandrins, un certain aspect de la tradition (présence du vouvoiement au sein du couple, langage soutenu : "ô", "rendre honneur", "louera", "ascendance", "ruchés", gradation hyperbolique : "enfants", "petits-enfants", "À jamais") et un certain aspect de la modernité (langage familier soulignant l'indifférence aux choses : "Qu'est-ce-que tu fous", "on s'en balance", marqueurs sociaux représentatifs de l'époque : "branchés", "Facebook", "twitté", "post", "selfie"). Le premier avalise la durée comme point focal d"une perspective de vie ; le second s'éprouve dans l'immédiateté, dans le rapport fasciné à soi, sans véritable recul sur les enjeux. À cet égard, l'expression "morts pour la France", en assimilant le passé familial à l'image de soldats disparus au champ d'honneur, aujourd'hui oubliés et figurant sur une stèle, entérine la fragilité extrême de l'identité à transmettre. Dans la dernière strophe, le jeu des rimes ("confie", "selfie", "twitté", "postérité") appuie douloureusement sur ce constat.

Merci pour ce partage !


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