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Poésie libre
Isa : Passion
 Publié le 23/11/21  -  13 commentaires  -  672 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur

La passion dans tout ce qu'elle a de destructeur, de toxique, de douloureux.


Passion



J'ai encagé mes yeux dans l'ardent d'un regard,
Tangué pour un parfum et chu pour un sourire.
J'ai lu tant de mots doux comme on boit du velours,
Enivré ma raison
À perdre qui je suis.

J'ai incendié ma peau aux braises des caresses,
Noyé ma volonté sous des flots de baisers.
Les lames du désir ont broyé mon orgueil
J'ai naufragé mon corps
Aux assauts du plaisir.

J'ai crucifié mon âme à grands coups de « je t'aime »
Les tessons de mon cœur, brisé par mes chagrins,
Ont lacéré mes chairs en balancier cruel
Et j'ai saigné ma vie
En torrents de douleur.

J'ai tant aimé…


 
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   Anonyme   
7/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
D'un pur point de vue rythmique, je crois que le propos (les dégâts provoqués par la passion amoureuse) aurait été plus puissant en introduisant dans ces vers bien balancés et pairs (alexandrins, hexasyllabes accolés deux à deux = un alexandrin à chaque occurence, un tétrasyllabe à la fin) un peu de grinçant, de l'impair ; typiquement, remplacer les hexasyllabes par des heptasyllabes. Simple idée, vous en faites bien sûr ce que vous voulez.

Sinon, eh bien, je trouve le propos convainquant, un poil trop emphatique à mon goût mais c'est le sujet. Je ne suis pas sûre de l'utilité du vers final, il me semble appuyer inutilement. J'ai particulièrement aimé l'image convoyée par
Les tessons de mon cœur, brisé par mes chagrins,
Ont lacéré mes chairs en balancier cruel
Je trouve ces vers expressifs, intenses.

Ah, et puis bonne idée d'éviter les rimes à mon avis, cela m'évoque le désordre émotionnel du narrateur ou de la narratrice qui n'a pas la tête à faire rimer « je t'aime » et « parsème » !

   Provencao   
23/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"J'ai incendié ma peau aux braises des caresses,
Noyé ma volonté sous des flots de baisers.
Les lames du désir ont broyé mon orgueil
J'ai naufragé mon corps
Aux assauts du plaisir. "

" Les lames du désir ont broyé mon orgueil" au-delà de la démesure, votre poésie concourt à renouer le "je" au vivant.

Une lecture forte, prenante et chagrine de la passion qui peut éventuellement aider le "je" à supporter, ces affects et projections avec ce ' j'ai tant aimé"

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
23/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Isa
" mourir d'aimer " ou s'user le corps et le coeur de trop pleurer, de trop saigner ; n'est-ce pas le propre d'avoir du coeur, non point cette pompe qui permet d'exister ?
L'héroïne s'est crevé les yeux de trop chercher, dans ceux d'en face, un sourire, un mot non dit ! Et sa chair pourrait montrer là où des caresses passaient et repassaient, avant d'un jour partir ailleurs pour toujours !
NB des métaphores qui frappent les yeux, et il n'est nul besoin d'ouvrir l'encyclopédie pour suivre ce cheminement d'amour !
Moralité, un coeur de pierre, qui n'aime que lui-seul n'endurera jamais ce chemin de croix, cette passion qui dévore, jusqu'à ce que l'on dégringole au fond d'un abysse !
Chaque strophe a son enluminure, mais la première me touche particulièrement !
Des vers en liberté, mais de main de maître écrits !

   Pouet   
23/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut,

j'ai trouvé cela bien écrit, bien rythmé. Fluide et agréable à lire. De belles images.
Peut-être que la lisière de la grandiloquence n'est pas si lointaine, mais ne peut-on se laisser emporter par l'amuuuuur et ses torrents de diaphanes souffrances? Ah l'amuuuuuuuuuur quoi...!

Au plaisir.

   Raoul   
23/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Vous commencez par un thème loin d'être simple, en vers libres qui plus est, bravo !
J'aime assez cet ensemble assez lyrique et aux vers bien balancés, au vocabulaire ample et aux images plutôt en marge des sentiers battus ( les tessons du coeur / boire du velours...). J'aime aussi l'aisance de l'écriture qui n'empêche pas d'être brève juste ce qu'il faut.
Pour chipoter, le premier vers m'a gêné à la lecture avec son "J'ai encagé mes yeux" auquel j'aurais préféré - Je me suis encagé-e les yeux - qui grammaticalement grince moins ( même si je comprends le désir de symétrie avec les autres entames de strophes). De même, le nombre des possessifs qui finissent par être un peu trop.... présents.
Merci pour cette lecture.

   Myo   
23/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Isa,


Je trouve vos mots très bien choisis pour exprimer cette passion qui ravage certains cœurs trop généreux.
Pour assouvir ce besoin de vibrer, de s'exalter, de se sentir tellement vivant, tout est possible.

Comment ne pas souffrir quand on aime tant...

   Vincente   
24/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien l'incidence négative donnée à l'approche de cette notion portant plutôt vers l'allégorie. J'ai vraiment regretté que la phrase en préambule dévoile tant et tout en fait, à la lecture ne reste qu'à se satisfaire de la découverte de la pertinence d'une conjonction thème et traitement ; dommage car l'invention que le lecteur obtient dans sa lecture est un des sels majeurs qui lui est a priori offert.

L'écriture en son rythme est intéressante, persuadée et ainsi assez persuasive, elle offre une emprise peut-être pas passionnante, mais assez emportée, agréable à suivre donc, à défaut de pouvoir la précéder dans de vagabondes images et invitations ; car reconnaissons qu'elle frôle plutôt le conventionnel, même si souvent elle le rehausse d'une singularité discrète mais judicieuse, à l'image par exemple du premier vers, mais pas du troisième avec ce "comme" tout d'abord trop "parallélisant" et "on boit du velours" un peu pauvre par le "on" impersonnel et "velours" s'adressant à des "mots doux" faciles…

Je m'étonne, dans un sens peu amène, des "lames…" qui "broient"… même au travers de la bienveillance d'un regard très elliptique, j'ai du mal à associer ces deux notions bien étrangères l'une par rapport à l'autre.
J'ai beaucoup aimé par contre "tessons de mon cœur" de verre brisé qui "lacèrent mes chairs", de belle inspiration.
J'aime bien la fin qui s'achève dans la brutalité d'une passion atteinte d'extinction difficile et douloureuse, très accolée au propos. Où l'on perçoit d'abord le pendant négatif à terme de cet état second, mais aussi suggère dans ses points de suspension… qu'on s'y laissera bien prendre une autre fois de toute façon ! :)

   zoug   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
c'est simple en ce qui me concerne c'est tout à fait le genre d'écrits poétiques que j'apprécie , court,(on peut le relire plusieurs fois sans se lasser) alerte, plein de vie et le dernier paragraphe trés bon.J'aurais voulu qu'il soit de moi.

   Ombhre   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Isa,

à lire votre beau poème, j'ai immédiatement pensé à la chanson d'Axel Red: "désir ou amour, tu le sauras un jour". Vous parlez si bien de cette passion qu'on la vit avec vous, l'esprit soudain gansé de chair. Les mots sont simples, sans équivoque, charnels et spirituels, quand tout se mêle dans cette danse aussi vieille que le monde, qui nous emporte parfois, et nous rejette plus loin sur une rive, tel une épave, quand nous sortons du courant

L'amour, la passion, peuvent être naufrage sous les assauts du plaisir, les "je t'aime" des tessons acérés, mais malgré la douleur qu'il dégage, votre poème dit clairement, pour moi, qu'il vaut mieux pouvoir dire "j'ai tant aimé", encore ensanglanté, que de n'avoir pas tangué pour un parfum, et lu des mot de velours.

Petite précision: les strophes alternant trois alexandrins et deux hexamètres, donnent en plus au poème un rythme très agréable, et la cassure à chaque strophe de vers longs de la passion et des vers courts de la douleur, servent magnifiquement votre propos.

Bravo !

Ombhre.

   Anonyme   
26/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème décrit avec talent toute l'intensité destructrice d'une passion enflammée. L'évocation du ressenti est précise, détaillée, quasi chirurgicale.
J'ai apprécié ces vers flamboyants et cette confidence très touchante.

   Cristale   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C’est pourtant beau la passion, mais quand elle devient destructrice, toxique et douloureuse comme le dit l’avant-propos de ce texte, effectivement la situation est mortifère. Les deux premières strophes évoquent cet état passionnel allant crescendo où la souffrance se ressent aussi comme une jouissance.
La syntaxe de la première strophe au stade de la séduction est des plus agréables, les mots de chaque vers sonnent juste.
Idem pour la deuxième strophe relatant la fusion des corps et l’emprise de « l’autre ». Ah ! La chair est si faible ne dit-on pas ? Quand même, le plaisir se peut-il sans cette souffrance malgré soi délicieuse ?
La troisième strophe est comme un filet d’épines qui aurait pris dans son piège cette « âme crucifiée ».
Autant les deux premières coulent aimablement sous mon regard, autant la dernière marque quelques arrêts sur images :
Au premier vers « ...à grands coups de « je t’aime », ce « à grands coups » je le trouve peu élégant, il me fait penser à la façon de boire des ivrognes. Les « je t’aime » se déclinent de façon la plus douce à la plus enflammée mais rien n’oblige à les dire lorsque, comme dans ce vers, cela semble une torture.
Le deuxième vers :
« Les tessons de mon cœur, brisé par mes chagrins, »,
je n’aurais pas placée une virgule à l’hémistiche afin d’aller dans la continuité du « coeur brisé » et non comme je le lis « des tessons » qui laisse un doute quant à l’accord au singulier ; le vers peut se passer de cette ponctuation ainsi qu'à la fin pour continuer la lecture au vers suivant, la construction permet de poser le souffle là où il faut. Par contre j’aurais placé un point-virgue après « je t’aime » au premier vers .
Troisième vers :
«Ont lacéré mes chairs en balancier cruel »
Je bute au « balancier cruel » : comment des tessons deviennent-ils balancier, mot qui ne s’accorde à aucun autre et encore moins au « coeur » ? Je pense que les vers 2 et 3 mériteraient un petit aménagement pour une meilleure compréhension.

Le vers final « J’ai tant aimé » me semble superflu, paradoxalement il ne dit pas la souffrance mais laisse penser à une vie consacrée à l’amour.
Le titre aurait pu être « Esclave de l’amour », mais je brode pardonnez-moi.

Chaque hexasyllabe est un réel plaisir de poésie tout en paraphant avec des mots qui frappent des alexandrins bien balancés. Le non-rimé ne me dérange pas, par contre mon défaut principal est d’appliquer certaines règles du classique alors forcément «J'ai encagé » et   « J'ai incendié » : les hiatus jé-an et jé-in grincent à mes oreilles éduquées « à l’ancienne ».
La forme intéressante concoure à l’impression « passionnelle » du propos. L'écriture, elle, est passionnée c'est évident.

Un joli poème que j’ai eu plaisir à lire, et relire depuis sa parution, et pour lequel je remercie une insomnie malicieuse de m’avoir donné l’opportunité de le commenter.

Cristale

   Queribus   
30/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai particulièrement aimé ce côté poésie romantique avec ses grands élans (style Lamartine, Hugo...) mais non vous avez décliné tout ça de façon moins conformiste et plus moderne (certains trouveront peut-être ça un peu bancal). Les belles images poétique se courent les unes derrière les autres: "J'ai encagé mes yeux", "Tangué par un parfum", "comme on boit du velours", "Enivré ma raison", "J'ai incendié ma peau aux braises des caresses", etc, etc. J'ai tique (un tout petit peu) sur le dernier vers qui semble là un peu perdu.

En tout cas, je salue ce mélange de romantisme et de modernité rarement rencontré en poésie. Vous êtes ma bonne rencontre de la journée.

Bien à vous.

   Eki   
12/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Nous avons maîtrisé le feu mais sommes-nous maîtres de nos sentiments ?

Vous décrivez l'incandescence, la passion qui s'embrase, le renoncement de soi dans celle-ci, quitte à se consumer soi-même...

La brûlure est toujours le prix à payer.

Votre texte est bien écrit, sans exaltation extravagante avec des expressions originales, de l'éclat.

Le premier vers me plaît moins si je peux vous faire part d'une petite critique...un peu empesé mais ce n'est que mon avis.

Eki faisant feu de tout bois


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