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Poésie néo-classique
itans : Échappée belle...
 Publié le 14/04/11  -  5 commentaires  -  809 caractères  -  149 lectures    Autres textes du même auteur

Du rêve au réel...


Échappée belle...



J'ai parcouru le ciel en cette saison chère
Après que m'a saisi l'empreinte des frimas.
De l'aube pelletée, j'ai débâti l'amas ;
Il neigeait des caillots sous la porte cochère.

En deçà du brouillard, tout s'engivre et se meurt,
Cependant qu'au-dessus de mes champs bossués,
D'un coup d'aile je vois ces dehors embués
Devenus des hivers que je fuis sans un heurt...

Et le cœur ameubli, sous la lune friable,
Aussitôt du voyage à l'insane retour,
J'ai aimé cet envol, il faisait demi-jour,
D'un corps d'ombre céleste et son âme exorable.

Pour la fille de juin confinée sur sa terre,
Cet unique pendant dont je fus le siamois,
Je retins le moment, suspendis mes émois,
Et multiple, abolis ma cellule de verre...


 
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   Anonyme   
26/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Délicat, précis, d'une poésie sûre. Des mots racine, des mots de la terre, l'idée d'un amour dont on se demande ce qu'il devient. Moi aussi mais pour des raisons de poésie, j'ai aimé cet envol et ce demi-jour. Une dernière strophe qui est pur régal :

"Pour la fille de juin confinée sur sa terre,
Cet unique pendant dont je fus le siamois,
Je retins le moment, suspendis mes émois,
Et multiple, abolis ma cellule de verre..."

Un grand savoir écrire.

   Lunar-K   
31/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
La seconde strophe me pose problème quant au temps employé, le présent, tandis que tout le reste est au passé... C'est terriblement gênant, d'autant que je ne trouve aucune explication qui justifierait ce brusque changement.
Le thème n'est pas mauvais : le retour au réel, après s'être échappé de la cellule de verre du rêve. Retour qui ne se fait qu'au profit d'une "fille de juin confinée sur sa terre". Une dernière strophe hautement symbolique qui me plaît beaucoup.
Quelques sonorités difficiles ci et là (beaucoup dans la première strophe) :

- "Aprés que m'a saisi l'empreinte des frimas." : Ce "que m'a saisi" me dérange, je ne sais s'il est grammaticalement correct, je ne pense pas, mais en tout cas il est vraiment très moche à l'oreille.
- "j'ai débâti l'amas" : Je n'aime pas la sonorité de ce verbe, ici placé, "débâti". C'est dommage, car l'image est belle, mais je ne le sens vraiment pas.
- "D'un corps d'ombre celeste" : Je trouve cette tournure asse loudre, avec la répétition du "d'" notamment.

Sinon, ce texte est rempli d'images particulièrement originales et intéressantes. J'ai déjà relevé le "j'ai débâti l'amas", mais je retiens également :

- "Il neigeait des caillots sous la porte cochère"
- "sous la lune friable"
- "son âme exorable"
- L'ensemble de la dernière strophe

En conclusion, un bon poème malheureusement gâché par les quelques défauts relevé et, surtout, cette deuxième strophe qui me semble totalement à coté du reste à cause de ce problème de concordance des temps. C'est dommage, mais, corrigé, ce texte pourrait être vraiment bon !

   Lunastrelle   
6/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte que j'ai beaucoup apprécié par les images qu'ils m'évoquent, et qui font écho à pas mal de perceptions sensorielles: la vue, le goût, l'ouïe...
Il y a un passage qui m'a particulièrement marquée:

"Et le coeur ameubli, sous la lune friable,
Aussitôt du voyage à l'insane retour,
j'ai aimé cet envol, il faisait demi-jour"

Beaucoup de puissance et de beauté se trouvent au coeur de ces vers...

Quelques petits accrocs sans gravité cependant, les voici:

"Cependant qu'au-dessus de mes champs bossués,
D'un coup d'aile je vois ces dehors embués": c'est un peu lourd au niveau de la syntaxe, c'est dommage... Cumul du "cependant", "de", "d'un"...

"Et multiple, abolis ma cellule de verre..." : vers que je trouve un peu maladroit, par rapport au reste que j'avais trouvé très doux et fluide.

   Anonyme   
14/4/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Qu'est-ce que c'est, une âme exorable, le contraire d'une âme inexorable ?
Je trouve le poème alambiqué presque jusqu'à l'incompréhensible. Je ne vois pas trop de qui, de quoi il est question : une hirondelle, la ronde des saisons ? Comment débâtit-on l'amas d'une aube pelletée ?... Pourquoi le retour est-il insane ? Etc.
Un beau vers, je trouve, noyé dans ce tas de mots dont j'ai l'impression qu'ils sont mis là pour faire genre, "attention en v'là de la poésie !" : "Il neigeait des caillots sous la porte cochère."

Dans l'ensemble, je n'ai pas du tout aimé et regrette que la clarté d'une belle forme ait été mise au service d'un fond à mon avis fumeux.

   Cyrielle   
28/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n’ai pas réussi à entrer dans l’univers de ce poème pour partager cette belle échappée de l’auteur.

Sans doute est-ce du aux images qui, selon moi, forcent le trait poétique au point de me les rendre incompréhensibles, m’empêchant ainsi toute visualisation. Comment comprendre et se représenter « l’aube pelletée », les « champs bossués », « le cœur ameubli », « il neigeait des caillots », etc. ? Il m’a donc été difficile de me projeter dans cet univers poétique saturé d’images trop obscures.

Ce poème possède pourtant une certaine progression qui permet de suivre le fil de cette échappée belle. J’ai remarqué également que le lien établi entre le titre et le poème est fort bien souligné par tous les éléments célestes et aériens (« le ciel », « l’aube », « le brouillard », « l’aile », « l’envol », etc.). Les images sont développées dans le prolongement de ce décor aérien et céleste ce qui contribue à la cohérence du poème.

Il est vraiment dommage que la puissance des images soit affaiblie par leur trop grande complexité. C’est là, pour moi, que le bât blesse parce que j’ai ressenti ces images comme le point central du poème dans la mesure où ce sont elles qui permettent à l’auteur de me décrire cette échappée belle.

En conclusion, j’ai bien cerné tout les tenants de cette échappée mais pas ce qui la faisait belle.


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