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Poésie en prose
Jcfra : Regards intérieurs
 Publié le 30/06/25  -  2 commentaires  -  2673 caractères  -  17 lectures    Autres textes du même auteur

Texte introspectif ressenti comme une errance et/ou une quête dans l'intime de soi.


Regards intérieurs



Terrible destinée que l’abandon de soi nourri à l’infertile des mémoires anciennes.
Traces nuisibles que le passé octroie par-delà les temps morts d’une histoire incertaine.
Intenable réalité faite de telles griffures
à l’âme…

Existence perdue en terre de chimères à l’augure consacré d’un obscur maléfique.
Sombres nuits dispersées en nos imaginaires qui nous privent de rêves et d’émotions profondes.
Infini d’une vie qui nous ruine
le cœur…

Destinée implacable qu’une conscience morte sans espoir de renaître de poussières ou de cendres.
Sinistre perception que celle de nos vestiges privés à tout jamais du sens des origines.
Désert sans oasis qui assèche
l’esprit…


De quels avenirs sommes-nous chrysalides ?
Criblant le monde de pensées trop grandes en s’abandonnant aux solitudes intimes, que faudrait-il ainsi recouvrir d’espérance pour croire en d’autres lieux…

… affranchis de nos dieux… ?

Et gagner d’éternel l’indicible conscience sans devoir dire adieu à notre humanité ?

Pour quelles illusions devrais-je laisser vivre le temps qui m’assassine ?

Illusions des jours anciens aux impossibles retours.
Désirs périssables jetés au fil des jours.
Eaux vives s’écoulant entre le cœur et l’esprit, vers nos lendemains.

Lents demains… espoirs déçus, espoirs déchus.
Au fronton de l’errance, avons-nous trop lancé les ballons rouge sang d’une enfance meurtrie ?

Danser au loin des espaces tangibles…
Renaître dans la sincérité de l’âge…
Reconnaître les ondes du voyage…
Étancher nos peines inutiles…

Ressentir,
les larmes profondes de nos chagrins.

Espérer,
des douleurs mémorielles l’inanité des fausses vérités.

Démêler,
bien tard mais enfin ces fibres inconnues que l’on ne sait nommer autrement
que « l’âme ».

L’avenir est comme un dessin, mais seul un grand dessein peut en dire les contours.
Revisiter la vie qui nous est inconnue, s’inspirer du présent comme une renaissance.

Je partirai… quittant les terres inamovibles des paysages anciens ou le destin s’enfonce, quand tant de nostalgies aux saveurs insensées ont l’idée d’espérance comme belle réponse…

Ne pas fuir d’une enfance au temps qui reste à vivre ; vieillir sage et paisible aux belles heures de ce temps… espérer d’infini, en sondant au plus près les détails de sa vie.

À savoir intégrer la force des mémoires et ne pas me soumettre à trop d’insignifiance, suivrai-je sans férir les chemins du vieil âge ?


 
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   Provencao   
30/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Jcfra

"Ne pas fuir d’une enfance au temps qui reste à vivre ; vieillir sage et paisible aux belles heures de ce temps… espérer d’infini, en sondant au plus près les détails de sa vie."

Ce passage est mon préféré où cet intime, ce fond du fond ou ce fond sans fond, cette essence presque secrète de chacun de nous, de notre enfance même ne s'efface pas pour autant. Elle reste et affecte d’autre formes, d’autres âges, que nous ne démélons pas encore.

Belle réflexion.
Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Cyrill   
30/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai été pris par la cadence de cette prose, qui est construite majoritairement en hexasyllabes parlés. Elle se prête à l'oralité, il y a des accents de litanie. Les trois premiers paragraphes sonnent comme des coups de semonce adressés à la trinité âme - cœur - esprit.
Viennent ensuite les questions existentielles, puis des réponses se profilent comme un chemin nécessaire à ce voyage initiatique qui aura semble-t-il pris le temps d'une vie.

Le "Je" intervient à la toute fin. C'est mon bémol à ce poème. Le choix de phrases nominales ou avec verbe à l'infinitif sont à mon avis un obstacle pour entrer en empathie avec le dilemme du locuteur, cheminer avec lui. Certes, je devrais me sentir intégré à "nos imaginaires", "nos vestiges"... mais ça ne fonctionne pas tout à fait, je reste rétif à ce discours qui se veut englobant.
Merci pour la lecture.


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