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Poésie néo-classique
Jeser : Montagne
 Publié le 02/07/07  -  3 commentaires  -  1176 caractères  -  139 lectures    Autres textes du même auteur

Impressions ressenties au pied d'une montagne enneigée.


Montagne



Soucieux d’une course complète,
Ton ciel, immense, ne reflète,
Que l'infini, teinté de bleu.
Allant du sombre au lumineux.

Ton corps, cet univers de glace,
Se moule dans un froid tenace,
Figé pour son éternité,
Dans une étrange volupté.

Ton cœur est dur car fait de pierre
Qui voit rarement la lumière.
Il est couvert d’un linceul blanc,
Et ne mesure pas le temps.

Il faut une hargne inhumaine
Pour quitter l’accueillante plaine,
Gravir la pente de tes chaînes,
Et vaincre tes cimes lointaines.

Ta chair est à jamais glacée,
Se voulant zone réservée,
Pour mieux affirmer le souhait
Qu’il vaut mieux la laisser en paix.

Sinon, ta belle neige blanche,
Est libérée en avalanche,
Qui vient noyer, en flot vengeur,
Tout qui s’imagine grimpeur.

Tu serres encore entre tes doigts
Les intrépides discourtois
Qui ont voulu, ces imbéciles
Te croire la fille facile.

Et leur refuge, sous le vent
Témoigne du drame récent.
Ils ont lutté, se sont battus,
Mais ton sommet reste invaincu.


 
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   Absolue   
3/7/2007
J'aime bien le passage "Tu serres encore entre tes doigts..."
Les images sont belles et on imagine bien la montagne parfois cruelle...

   Athanor   
21/7/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
...Qui ont voulu, ces imbéciles
Te croire la fille facile...

Voilà la rime qui me plaît et qui résume tout le poème (à mon sens).
Je trouve qu'il y a un peu de Frizon-Roche dans ce texte et c'est souvent un gage de qualité.

En fait, l'auteur dit beaucoup de choses pour décrire cette majesté mais, tel un aguicheur, il donne tout pour qu'elle se dérobe.
Bien vu.

   Anonyme   
24/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"La Montagne" est là offert à nos yeux contemplatifs, jamais rassasiés, car elle est indomptable. Par vos mots vous lui rendez un bel hommage, il me semble que vous en parlez comme d'une femme, avec passion :

" Ton corps, cet univers de glace,
Se moule dans un froid tenace,
Figé pour son éternité,
Dans une étrange volupté. "

" Ton cœur est dur car fait de pierre
Qui voit rarement la lumière.
Il est couvert d’un linceul blanc,
Et ne mesure pas le temps. "

" Ta chair est à jamais glacée,
Se voulant zone réservée,
Pour mieux affirmer le souhait
Qu’il vaut mieux la laisser en paix. "

" Tu serres encore entre tes doigts
Les intrépides discourtois
Qui ont voulu, ces imbéciles
Te croire la fille facile. "

Le portrait de cette "Montagne", nous montre son caractère fort impressionnant, avant tout à respecter pour mieux apprécier sous sa forme froide, sa splendeur.

Beau texte descriptif, fluide, agréable, j'ai aimé toute la fulgurance de "sa personnalité" ici dévoilée.


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