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Lebarde
21/9/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Retour sur soi-même, sur la vie, sur le temps qui passe ( “Le lac”), un sujet pas très original mais traité ici avec une certaine élégance.
Une forme aux allures de sonnet mais dont les rimes n’en respectent en rien les règles de base (dommage) même si les dodécasyllabes bien équilibrés assurent un certain rythme à la lecture. Et puis il a ces enjambements/rejets qui me gênent un peu et quelques maladresses dans l’expression ( premier tercet notamment)… Bonne chance pour la suite. |
papipoete
28/9/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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contemporain
je suis passé maintes fois sous votre poème... et il est toujours là ! Ce lac est pour le héros bien inspirant, et contemplatif, il en peint un tableau figuratif et bien réaliste en même temps. NB un sonnet dont la structure me semble fort personnelle ( non alternance de rimes, et enjambements que je ne prise guère, mais... ) Il se passa bien des moments heureux sur ces rives, mais des adieux douloureux aussi... comme pour tout amoureux de la vie. le premier quatrain a ma préférence. papipoète |
Donaldo75
1/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
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J’ai bien aimé ce poème par sa fluidité ; pourtant, il est proposé dans un format où les enjambements font d’ordinaire mal aux yeux mais là c’est passé. En réalité ; je l’ai presque lu comme s’il était composé en prose et du coup le sens a pris de l’ampleur et la poésie l’a emporté sur le pur formalisme. Et vu que dans l’évaluation il y a désormais les deux critères, je dirais que j’aime bien la poésie et je trouve la forme perfectible vue la catégorie proposée.
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Cyrill
10/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J’adore ce sonnet contemporain ! Il est audacieux avec les rejets et enjambements du premier tercet, courant même sur quatre vers, et qui sont un peu ce que le contretemps est au rythme. Ils donnent envie de le dire à voix haute, pour cet effet étrange, ce trébuchement très en adéquation avec le propos. Et pour voir de quelle façon on retombe sur ses 12 pieds : très bien !
« Ô lac », disait l’autre… Ici, le locuteur a l’air passablement exaspéré de ce que trimbalent d’insatisfactions les sentiments amoureux – peut-être - la vie même, on ne sait pas bien. « que l’on vienne implorer et l’on sera servi ! » : le lac a déjà donné, semble-t-il. Si j’ai trouvé les deux premiers vers moyennement engageants, j’ai vite été happé par des métaphores puissantes. Introspection mais pas que, à mon avis. Dans ce poème s’exprime toute la vanité de l’existence. On peut déconstruire, rien de ce qu’on aura compris ne console ni ne comble. Je vois ce « pitre à masque de chien » longer la rive la queue basse et la langue pendante, et me sens en totale empathie avec ses questionnements sans fin, même si ma lecture personnelle diffère de la pensée de l’auteur. |
Eskisse
10/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai beaucoup aimé ce sonnet : la forme en est mélodieuse, fluide et le fond me happe avec son lot de désespérance, de détresse, d'élégie et d'autodérision mélancolique (dernier vers) face à ce qui manque.
Le premier quatrain est empreint d'une tonalité assez douce. Les tercets pleurent sans larmes : la voix du narrateur y est particulièrement émouvante. Un lac bien inspiré... |
Vincente
11/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Le propos s'éclaire, si je puis dire, dans le final bien bien sombre. J'ai eu un peu de mal à suivre le fil dans le reste du poème dont l'on sent pourtant assez nettement qu'il veut raconter plutôt que seulement suggérer. Il y a un message à porter mais qui est assez flouté et chaotique dans l'expression.
La première strophe est plaisante, parlante, elle, même si je trouve que "la courbe du plaisir" ne "s'écrit" pas dans le "miroir de l'eau", même pas métaphoriquement ; par contre pour le "tranchant de l'adieu", oui dans un sens, on peut l'envisager, car c'est bien le reflet, les conséquences de l'adieu qui se montrent "tranchantes"… Belle association : "la trame de l'eau"… Les deux vers les moins aboutis sont à mon sens : "si rien n'éclaire plus les choses de la terre, que l'on vienne implorer et l'on sera servi !". Ils sont à la fois assez bruts, en autre à cause de ce final assez trivial, hors du mode mi lyrique mi allégorique du reste du poème ; et assez fourre-tout ou lieu commun parce ce que suggère "si rien n'éclaire plus les choses de la terre"… Un sonnet c'est court, donc si l'on se disperse dans des lieux communs, c'est plutôt dommage. L'enjambement sur deux strophes de "Nulle goutte n'étanche / Ma soif" demande de s'y reprendre à deux fois pour l'enchaînement et sa compréhension. Le saut est grand, même si l'on peut deviner l'intention de bien marquer la suspension et donc le manque abrupte que cause "la soif". J'aime bien le vers final sans atermoiement qui assume sans réserve et avec dérision l'état psychique du narrateur. Je me suis tout de même interrogé sur la connotation du chien comme visage de cette affliction, ou solitude nocturne, peut-être que "masque de loup" aurait été plus ajusté ? |
David
4/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour jfmoods,
Après avoir lu, j'ai pensé à ces vers de M. D-Valmore : "Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais. N'écris pas !" Le vers central m'évoque ce narrateur qui ne semble vouloir ou pouvoir lever simplement les yeux vers le ciel et s'échine à observer les reflets des rayons, dans son lac. Comme s'il se condamnait lui-même à subir ce que repoussait la narratrice du poème cité. C'est même au-delà de la mélancolie, c'est une véritable obsession, comme je perçois le fameux enjambement : "Nulle goutte n'étanche Ma soif." C'est une beauté qui ressort pourtant de ce tableau funeste, celle qui est simplement là dans les quatrains, mais aussi dans l'autre partie, dans le désespoir si humain du personnage, dans son bout de chemin qui finit comme dans un film en noir et blanc. |
Salima
11/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un presque sonnet, qui semble prendre plaisir à faire rimer le singulier avec le pluriel. Et ce n'est pas faute de maîtrise des règles : pour preuve, pas une seule fois les rimes ne sont assemblées dans une même classe grammaticale (adjectif/nom, nom/verbe conjugué, nom/participe passé, pronom impersonnel/nom).
Touche classique avec la diérèse sur malicieux, piaillement. Grand travail sur le rythme. Déjà, les rejets. Parlons-en. La pensée anticipe, n'est-ce pas, en bout de vers, soit pensant que l'idée a été exprimée entièrement, soit attendant la suite. Donc "Les nuages couraient, diserts, malicieux," là, soit l'idée est terminée, soit on attend la suite dans le ciel, normal, quoi. Mais non : "sur la trame de l'eau." C'est le monde à l'envers. Ensuite, "C'est là, contre la rive," moi j'attends quelque chose de physique, genre un personnage, une maison, mais non, c'est là "que s'épuisent les cœurs". Donc pour moi effet de surprise sur le sens. Ensuite, effet de surprise sur la forme et la... prononciation ? Je ne sais pas comment dire ça : la façon qu'on a de lire un poème, en appliquant le décompte des syllabes. Bref, ici on a : "Nulle goutte n'étanche" et le e pas prononcé en milieu de phrase ! "Ma soif." C'est presque choquant. Donc j'ai repris ma lecture, deux ou trois fois, histoire de trouver le rythme. V9 : joli trimètre sur un passage romantique et exalté. C'est là que je remarque à quel point l'ensemble est romantique : large part à l'imaginaire, recherche d'un idéal -inaccessible naturellement-, images fortes venues d'un intérieur agité, sentiments exacerbés qui se reflètent dans la nature et particulièrement le lac, et qui s'opposent aussi à cette nature. Pour revenir au rythme, v11 "Ma soif. Alors je vais, pesamment, vers la nuit," est très curieux, je le lis 2/4//6, sans pouvoir interpréter cette information. Je ne sais pas bien comprendre les images et symboles de cette poésie. Je crois que la façon de voir la vie de l'auteur est trop différente de la mienne. Mais tout de même : Premier quatrain : v1 est à mettre en parallèle avec v14, les deux parlent d'une forme de comique : malicieux, pitre, masque. C'est la nature et le monde qui se rient de l'auteur, l'enserrent dans la solitude et l'abandonnent à lui-même. Les cœurs s'épuisent, parle selon moi de la vanité d'aimer. Courbe et tranchant, très intéressant rapprochement par la géométrie entre la volupté des corps enlacés et le froid des séparations. Deuxième quatrain : Le flux qui invective la vie, est-ce que ce serait le temps qui passe ? Donc on implorerait la mort, qui finit toujours par venir ? Ou le temps qui passe et qui efface bien des choses et atténue les douleurs ? Mais pourquoi le reflet salutaire ? Je ne comprends pas l'adjectif. Premier tercet : je ne sais pas pourquoi "feu". Mais liquide sera le reflet du monde. Le narrateur a contemplé longuement le monde, ou plutôt son reflet donc, c'est-à-dire ce que sa condition humaine lui permet de percevoir et de comprendre. Il a essayé de lui donner un sens, s'est épuisé à la tâche, sans résultat. La quête est restée vaine. Déconstruire me semble un terme clé, qui explique la forme poétique ; surtout, surtout, les enjambements et les étranges césures des dodécasyllabes. Expression du grand chaos intérieur. Deuxième tercet : tristesse infinie, devant un monde qui n'a pas de sens, solitude parmi des hommes affairés à des occupations sans intérêt et tenant des propos sans contenu, vacuité extrême, et le narrateur semble retourner contre lui le mépris qu'il devrait, légitimement, diriger vers ses congénères, il se trouve ridicule à chercher ce qui n'intéresse personne. V14 image une mise en scène théâtrale, sans spectateurs, pour projecteur la lune, pour scène le monde, pour destination le néant. Ce poème est infiniment triste. Je voudrais espérer qu'il n'est pas le reflet de l'intérieur de son poète, qu'il est juste un exercice de style pour concours. Peut-être j'irai lire autre chose de vous, lorsque j'aurai secoué la morosité de vos visions. Et peut-être j'y trouverai une réponse à mes questions. |