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Poésie contemporaine
jlngrc : Requiem vers les geôles
 Publié le 29/05/18  -  7 commentaires  -  742 caractères  -  141 lectures    Autres textes du même auteur

Poème sur les synesthésies verticales.


Requiem vers les geôles



Sur les pavés mouillés je remarque deux êtres masculins.
L'un au képi, l'autre au bonnet, avançant,
et semant le tintement de leurs bracelets d'acier sur le chemin
les menant à la maison Bourreman.

L'agitation diurne de la ville a cessé.
Seule la sombre mélodie des cercles gris
résonne dans ma tête et sur l'asphalte éclairé,
faisant renaître des souvenirs d'une jeunesse anéantie.

Ces années passées en cage, où les sorties
se comptaient sur les doigts d'une main,
firent de ma vie une duperie.

Ainsi distinguer l'entrechoquement de ces amarres ferrées,
attachées à la ceinture d'un uniforme bleu,
me donne envie de m'évader
au royaume des cieux.


 
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   David   
21/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Des menottes, c'est le mot induit par le poème, et c'est réussi pour cela, cette présence implicite. Si j'ai bien compris, les personnages au képi et au bonnet du début sont deux policiers, et non pas un policier et un prévenu, comme je l'ai cru au début. Pour que les menottes tintent, il vaut mieux qu'elles soient libres.

En l'état, le poème a une étrange prosodie, un claudiquement de vers plus longs ou plus courts, et ça colle avec le thème dans sa dysharmonie, comme le couple d'un agent de police et d'un prévenu lié par des menottes.

En tout cas, lier le son au souvenir est un "classique" poétique et le poème l'exprime avec sobriété et intensité, l'image est très riche.

   Anonyme   
29/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
l'uniforme bleu et le tintement des menottes - est-ce là l'allusion aux synesthésies - rappelle au narrateur une jeunesse qui a cotoyé la prison.

" me donne envie de m'évader
au royaume des cieux." Ce souvenir néfaste, tellement ancré, engendre- t-il des idées suicidaires ?

   papipoete   
29/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour jlngrc
abcdef, eut été plus simple comme pseudo ?
l'auteur voit dans ses souvenirs, alors qu'une séance passe dans un coin de sa tête, 2 personnages qui furent ses héros malgré lui ; un gendarme l'autre, un vaurien lui ... et résonnent dans les baffles de sa conscience, les cliquetis des bracelets à clé .
Et ces amarres qui ne lâcheront jamais prise de ce port de l'angoisse, fait rêver au prisonnier de s'évader au royaume des cieux ...
Réflexion sur la privation de liberté, du côté de la geôle, quand la prison faisait peur aux malfrats ; aujourd'hui, de quel côté de la ligne jaune est la peur ?

   Anonyme   
30/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour jlngrc,

Un poème bien sombre, à la forme que l'auteur a classé dans "contemporaine" pour les rimes ?
Un poème qui ne laisse pas indifférent, un texte brut, où les raisons de cet emprisonnement ne sont pas évoquées, mais où je ressens que ce narrateur a tant "tourné en rond dans sa cage".

Le dernier vers s'accorde bien avec le titre, la prière est dite.

Merci de ce partage.

   Queribus   
30/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour, Tout d'abord, ce que j'ai remarqué dans votre écrit, c'est son côté vers irréguliers qui riment, à mi-chemin entre le néo-classique et le poème libre; peut-être, est-ce là une volonté de votre part; pourquoi pas après tout et certains semblent apprécier. Personnellement, je préfère les vers plus réguliers.

Le fonds décrit, avec beaucoup de réalisme et un côté émouvant, avec souvent de belles images poétiques malgré le thème tragique. Le tout se laisse lire et comprendre facilement.

En conclusion et malgré l"aspect rimes" évoqué au début, le tout laisse une bonne impression par le côté réaliste d'un sujet qui sort de l'ordinaire.

Bien à vous.

   Anonyme   
30/5/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Mes nombreuses lectures n'auront pas suffi pour que je puisse franchement discerner un vrai ressenti.

Il est perceptible de saisir dans vos propos "une vie marquée" profondément par un vécu insupportable :

" Ces années passées en cage, où les sorties
se comptaient sur les doigts d'une main,
firent de ma vie une duperie. "

Que confirme cette dernière strophe :

" Ainsi distinguer l'entrechoquement de ces amarres ferrées,
attachées à la ceinture d'un uniforme bleu,
me donne envie de m'évader
au royaume des cieux. "

Cette situation n'est évoquée qu'à demi-mot, de ce fait mon émotion n'est qu'effleurée.

   Robot   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je lis ce texte comme la complainte d'un interné ou d'un prisonnier ? La synesthésie se trouve dans les résonnances métalliques qui lui rappellent les périodes où il était menotté. (tintement des bracelets d'aciers - sombre mélodie des cercles gris - entrechoquement des amarres ferrées)
Un texte expressif que je trouve réussi. - Une réserve pour "deux êtres masculins" un peu lourd. C'est un peu comme dire "un animal qui miaule" pour désigner un chat. Deux hommes auraient été plus simple.


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