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Poésie contemporaine
Johannes : Deux fabliaux
 Publié le 14/10/16  -  13 commentaires  -  992 caractères  -  198 lectures    Autres textes du même auteur

Dans ces deux fabliaux il est question d’amour et de mort, thèmes éculés s’il en est. Ils sont à prendre ici avec le sourire (du moins je l’espère).
Il existe des serpents dont les limaces constituent le mets de prédilection (par ex. la couleuvre à ventre rouge).
La liane mentionnée dans la seconde pièce est celle que l’on dénomme le figuier étrangleur, qui ne laisse aucune chance aux arbres sur lesquels elle se pose.


Deux fabliaux



La limace et le serpent
(fabliau appétissant)


Glissant langoureuse et fluide sur la glaise,
sous les roses, les lys, les mûres et les fraises,
comme un vaisseau paisible, elle rêve de fruits,
de feuilles et de fleurs jusqu’au fond de la nuit.

Pâle ombre évanescente, elle avance en silence
sous son manteau gris-brun d’une rare élégance,
belle à croquer pour le serpent qui suit la trace
riche en promesses de la très tendre limace.

*

L’arbre et la liane
(fabliau érotique)


La liane légère enlace son amant
le grand arbre si lent, si solide et si vieux
qui a fait peu à peu la conquête des cieux
en volant le soleil à ses humbles parents.

Très souple elle s’élance et ravit à son tour
le ciel à son galant, titan raide et pesant
qui périt désormais étouffé lentement
dans les traîtres bras de son jeune et bel amour.


 
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   Proseuse   
1/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Deux fabliaux tout à fait réussis
La nature dans ses plus grands secrets fait et défait les choses sans que l' homme même la soupçonne !
Pourtant, vous l' avez vue et bien vue !!
Merci pour ces beaux instants de poésie ! j' aime beaucoup

   papipoete   
2/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
contemporain,
Parvenir à rendre une limace, gracieuse et désirable est une gageure pour le poète, mais le serpent lui, trouve la belle " à croquer " !
L'arbre symbole de lenteur, monte vers les yeux et se pare d'une liane qui fait une tresse tout au long du fût ; mais l'herbe grossit et enserre son amant jusqu'à l'étrangler ...
NB 2 fabliaux que La Fontaine put vous envier ; c'est bien tourné !

   Annick   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bien jolis mais trop courts. J'aurais aimé que l'histoire de ces deux fabliaux soit plus développée. Pourquoi ne pas en travailler un seul ? J'aurais également apprécié une sorte de chute élargissant le sujet à une moralité.
Il n'y a pas de visée pour ces deux poèmes. On reste pratiquement au premier degré si ce n'est "l'amour étouffant de la liane" pour l'arbre. Par ailleurs, si ceux-ci allaient dans ce sens, ils seraient magnifiques car le poète a un talent fou ! Quelle poésie !

   Anonyme   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le premier fabliau fait évoluer la victime, une limace vue sous un aspect inhabituel (et c'est bien) ; le deuxième, le bourreau (si je peux dire).
Mais c'est exprimé de façon si poétique que l'on oublie le côté sombre des situations.

   Anonyme   
14/10/2016
Ces fabliaux sont très doux, raffinés et paisibles.
Ils créent du mouvement, certes, mais avec une lenteur délicate, et un rythme cavalier parfaitement maîtrisé.
« [L'arbre] qui a fait peu à peu la conquête des cieux » est une belle trouvaille à mon sens, formulant, avec élégance, une belle pensée.
De fraîches gourmandises que ces poèmes !

   Anonyme   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Johannes... Jolie plume pour nous offrir deux fabliaux de grande qualité dont les vers sont d'une belle fluidité.
C'est peut-être un peu court mais très agréable à la lecture.
J'ai tout de même une légère préférence pour le second mais c'est sans doute dû aux acteurs mis en scène.
Bravo et merci...

   Vincendix   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Johannes
J’ai un faible pour les fables et fabliaux mais je reste un peu sur ma faim en lisant ces deux textes, j’aurais aimé un quatrain de plus pour chacun. (Facile à dire).

Le premier texte nous décrit une limace langoureuse, d’une rare élégance et belle à croquer, il faut être poète pour attribuer autant de qualités à cette bestiole mangeuse de salades, qui, quand on l’écrabouille libère un magma verdâtre peu ragoûtant. Finalement un certain érotisme se dégage de la première partie, plus que dans l’autre où la liane vampirise l’arbre, c’est un amour destructeur, semblable à celui de la mante religieuse pour son mâle.

Concernant l’écriture, les vers s’enchainent sans prendre de respiration que l'absence de majuscules en début de ligne accentue, mais ce n’est pas dérangeant. Quoique c’est peut-être cette disposition qui fait paraitre ces deux fabliaux un peu courts ?

   MissNeko   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très belle plume pour ces deux fabliaux plus que réussis !
Bravo

   Raoul   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Joli !
N'étant certainement point assez sentimental, je préfère, et de loin les deux premiers quatrains.
J'en aime la métrique, l'accumulation, l'observation, les listes descriptives bien moins présentes hélas dans les deux suivant.
Les narrations, les anecdotes, même chouettement écrites, sont moins surprenantes, je dirais même moins poétiques.
Le tout est tout de même un régal et je ne boude pas mon plaisir (de gourmet).

   Anonyme   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour.

Deux fabliaux donc.

Avec seulement deux quatrains, j'aurais préféré une écriture
un peu plus classique malgré le choix contemporain de la catégorie.

La très tendre limace, ce très me semble pour faire le compte.

Mais la limace est bien décrite surtout dans le premier quatrain.

Un très beau premier quatrain pour le second fabliau
malgré ce hiatus détestable de qui a.
Le vers ultime du dernier quatrain me semble pouvoir être meilleur.

Au final, de belles choses que j'aurais aimé en écriture classique.

   Anonyme   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Johannes,

J'ai beaucoup aimé vos deux minis poèmes. Minis par la forme, mais immenses pour le fond.
Et puis j'apprends des trucs, notamment ce qu'est un fabliau, et que certaines couleuvres mangent des limaces.
Personnellement, à défaut d'avaler des limaces, ce sont les couleuvres que j'ai tendance à avaler. Et de toutes sortes, des vertes, des rouges et des pas mûrs, enfin tout ce qui fait partie de la famille de ce merveilleux reptile inoffensif.

Et votre gastéropode, qui se balade tranquillement, moi qui déteste ces bestioles, arrive tout de même à m'émouvoir, et ce, par votre talent à magnifier l'inconcevable.
Ne serait-ce par ce vers ; ''comme un vaisseau paisible, elle rêve de fruits''. Magnifique, mon préféré. C'est par lui que prend l'ampleur de la strophe, ce tableau buccolique autour de la lenteur paisible de la limace, qui s'émerveille de tant de beauté, sans savoir que tapit dans un coin, impassible, perfide, froid, l'attend la mort, sous l'aspect du plus puissant des symboles ; le serpent.

Votre deuxième fabliau m'interpelle vivement, car souvent quand je me promène dans les forêts de mes contrées, j'aperçois ces lianes terribles qui ensserrent leurs proies.
J'ai donc été très touché par la façon dont vous avez interprété cette vérité, associant l'homme au végétal. En tous cas c'est superbement dit, et en si peu de mots, chapeau.
Si les fabliaux sont cela, alors j'adhère.
Bravo Johannes, de m'avoir repu par si peu.

   Brume   
14/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Johannes

Vraiment les deux fabliaux sont une belle surprise. La première a ma préférence.

La limace vit sa vie de limace sous les roses, les lys, les mûres et les fraises.

Et la liane vengeresse séduit le vieil arbre qui a volé le soleil à ses humbles parents.

Ce que j'aime dans vos fabliaux c'est l'arrivée d'un danger qui se glisse subtilement dans cette toile champêtre.
Un mouvement rampant se dessine de la terre et vers le ciel, c'est une réussite.

   Vincente   
15/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Johannes,

J'ai pris plaisir, en accord avec votre invitation au sourire, à lire ces deux fabliaux.
L'écriture agréable joue d'un parallèle anthropomorphiquement amoureux pour évoquer ces deux phénomènes. Ce décalage est "attendrissant" et pathétique ! ... très intéressant. Et puis vous y avez placé un suspense lent bien amené (prouesse dans des textes si courts). Enfin le choix de ces deux anecdotes biologiques est original.
Un mini bémol dans le dernier vers, j'ai trouvé qu'un des deux qualificatifs, jeune ou bel, était de trop pour garder jusqu'au bout la fluidité installée. Le sens ne subirait aucune perte, la phrase gagnerait en légèreté.
Mais j'ai vraiment adhéré à l'ensemble, au second particulièrement.
Merci beaucoup.


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