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Poésie contemporaine
JYP : La hâte
 Publié le 21/11/24  -  8 commentaires  -  563 caractères  -  132 lectures    Autres textes du même auteur

Pour ceux qui ont la chance de connaître la joie simple, cette excitation, ce plaisir quotidien, « ordinaire », de substituer le plein au vide, la présence à l’absence.


La hâte



La hâte me fait doubler l’allure.
Impatient, j’anticipe en marchant
Sous l’étain mat du soleil couchant,
Et, tout le temps que le trajet dure,

J’imagine, me réjouis par avance,
Ignorant les mollets qui m’élancent,
Les divertissements de la rue,
L’éblouissement du néon cru

D’une enseigne exhibant ses appâts.
Tendu vers mes pensées et mon but,
Je ne veux pas perdre une minute.

Proche, je presse encore le pas.
J’escalade le perron, fiévreux.
J’ouvre. Je te vois. Je suis heureux.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
6/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Se hâter vers sa belle.
"Proche, je presse encore le pas.
J’escalade le perron, fiévreux.
J’ouvre. Je te vois. Je suis heureux."

Un sujet bien banal et une écriture bien maladroite pour
"substituer le plein au vide, la présence à l’absence." ( une Lapalissade un peu mièvre).
Il y a bien ces vers de neuf syllabes ou presque, pas très courants il est vrai, mais non je n'adhère pas vraiment ni au fond ni à la forme de "ce plaisir quotidien, « ordinaire »".
Désolé,

A une prochaine fois peut-être.

   Ornicar   
15/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le rythme des vers est en adéquation totale avec le thème. Après un vers d'introduction (v1, un vers, une phrase), une seule et même phrase s'étend sur 8 vers empiétant sur la troisième strophe (vers 2 à 9). Le rythme s'accélère alors (une phrase pour les deux vers 10 et 11, puis une phrase par vers -12 et 13) jusqu'au tout dernier vers constitué, lui, de 3 phrases très courtes sur un mode 2/3/4.
A la lecture, les 4 derniers pieds ("je suis heureux") donnent le sentiment d'un brusque relâchement après la montée en tension des vers qui précèdent et culminant avec cette nécessité impérieuse du geste : "j'ouvre". Un présent de l'indicatif qui sonne et résonne longtemps à mes oreilles comme un impératif.

Ce poème raconte bien ce moment d'euphorie précédant le rendez-vous amoureux quand l'esprit et le corps, tout tendus qu'ils sont vers leur but, effacent et dissolvent le moment présent jusqu'à le zapper totalement (strophe 2 : "ignorant les mollets qui m'élancent, / Les divertissements de la rue / L'éblouissement du néon cru / D'une enseigne...").
J'ai bien aimé ce "contemporain" avec ses mots simples mais son rythme travaillé.
Juste une infime réserve. Il me semble que la structure différente des strophes 1 et 2 (rimes embrassées, puis suivies) pouvait être aisément évitée. Mais c'est vraiment "peanuts" pour moi.

   Robot   
21/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Un texte simplissime qui porte plutôt bien le thème malgré un découpage peu adéquat.
Pourquoi vouloir absolument tenir la structure du sonnet ? Cela donne une lecture haché et peu naturelle.
Il aurait été préférable de donner au texte une structure libre, d'autant que certains vers ne possèdent pas la même métrique.

Je vous propose:

La hâte me fait doubler l’allure.

Impatient, j’anticipe en marchant
Sous l’étain mat du soleil couchant,
Et, tout le temps que le trajet dure,
J’imagine, me réjouis par avance,
Ignorant les mollets qui m’élancent,
Les divertissements de la rue,
L’éblouissement du néon cru
D’une enseigne exhibant ses appâts.

Tendu vers mes pensées et mon but,
Je ne veux pas perdre une minute.
Proche, je presse encore le pas.
J’escalade le perron, fiévreux.
J’ouvre. Je te vois. Je suis heureux.

Et de supprimer les majuscules en début de vers quand elles ne suivent pas un point.

   papipoete   
21/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonjour JYP
J'ai tellement hâte de te voir, que j'en oublie ce mal aux mollets, et insensible aux moindres vitrines, je fonce !
NB on ne peut faire plus simple, pour exprimer ce feu qui propulse l'amant vers sa dulcinée... qui l'attend.
certes, je pense que mon petit-fils encore enfant, put écrire ce billet d'amour à sa copine d'école primaire, et j'en eus assurément souri !
mais pourquoi diable le rédiger sous forme de " pseudo " sonnet ?
cette forme étant l'une des grâces classiques, je trouve malheureux de le fagoter ainsi !
dans le second quatrain, rien que 3 fautes de construction :
- singulier/pluriel
- rime féminine/masculine
- métrique aléatoire ( 11/9/ )
les 2 derniers vers du second " tercet " rattrapent un peu l'ensemble, mais je me montre envers Vous indulgent !

   Provencao   
22/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour JYP,

"Proche, je presse encore le pas.
J’escalade le perron, fiévreux.
J’ouvre. Je te vois. Je suis heureux."

J'ai bien aimé ce tercet que j'aurai aimé lire en libre.

Vos vers m'invitent à être présent à cette hâte, à ouvrir nos sens, nos ressentis, afin de pouvoir apprécier à sa juste valeur la Joie.

En cultivant cette hâte, nous cultivons en vous lisant cette présence de " je te vois"
Beaucoup d'émotion dans cette poésie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   BlaseSaintLuc   
23/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Certaines images sont un peu clichées, comme "l’étain mat du soleil couchant"
L'utilisation répétée de "je" rend le texte un peu monotone.
Bien que l'impatience et la joie soient bien décrites, il manque peut-être une profondeur émotionnelle.
Certaines transitions entre les idées pourraient être plus fluides.

Une révision minutieuse visant à affiner les images, diversifier les structures de phrases et approfondir les émotions pourrait enrichir le texte et lui apporter plus de profondeur.

   Ascar   
29/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
C'est dur de faire simple quand on peut faire compliqué mais vous y réussissez complètement.

En lisant votre texte, mes battements cardiaques augmentent comme si moi aussi, je hatais le pas.

Et le final justifie pleinement cette course.

Merci de ce partage

   Laurent-Paul   
7/12/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,
la pratique du vers impair donne un effet musical mais certains vers, comme le cinquième qui compte onze syllabes, cassent le rythme et l'effet. Ensuite, toujours concernant l'aspect technique, votre premier quatrain a des rimes embrassées et le deuxième non : là encore, je trouve que la musicalité est cassée.
En revanche, le fond et les images me plaisent beaucoup ; l'attente qui devient une quête est un sujet qui me parle.
Au plaisir de vous relire.


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