C'est beau comme ces rencontres de machines à coudre et de parapluies sur des tables d'opération ! :)

Merci pour ce poème fragmenté plus que surréaliste, sur la beauté fugace nichée au creux de la banalité du quotidien... Cette série d’images éphémères ressemble à un collage de gestes dont ne restent que des vestiges - jusqu'au vol de canards, symbole d'une migration aérienne impossible, qui n'est plus qu'une série de signes typographiques...

Cela flotte entre la métaphore et la description brute, et capte superbement une mélancolie pleine d'humour d'un instantané de 'banlieue', cet espace confus et transitoire, qui oscille entre éléments urbains décrépis et éléments naturels dégradés... Le jour n'apportera rien : la seule lumière est celle de l'oeil aveugle du lampadaire-auteur, qui enveloppe comme un papier journal dans son halo chaudement orangé... C'est à consommer tout de suite...

Bravo !
[EL]

Drôle de sujet laconique, drôle d'écriture sans verbe ou presque, hachée, versification déstructurée au delà de l'acceptable...en laborinis peut être...
Non vraiment je ne prends rien et je n'aime pas.
Désolé

Bonjour,

J'ai adoré cette impression laissée par un lampadaire qui s'éteint

Finalement le sujet n'est pas important c'est ce que le créateur en fait

Un petit rien qui peut prendre une importance passagère

Peu importe les virgules les points et autres babioles si importantes


Un lampadaire qui s'éteint est peut-être la métaphore d'un monde qui s'écroule...!!

Bonjour

Voilà qui pose question : à quoi servent les poètes ?

À faire du beau ?
À faire de l'émotion ?

( C'est-à-dire à se plier aux idées préconçues que l'on a du beau et de l'émotion.)

Ou bien à être une simple mémoire, un révélateur dans une chambre noire.
Un regard.

Un instantané se développe, qui se moque un peu de la Photographie.

bravo

bonjour lazararad
je regarde l'heure, sous ce lampadaire pendant qu'il brille encore ; et le décor me montre un mur tagué, un tronc d'arbre aux gravures d'amour, dans le ciel un vol de canards...
la luciole métallique s'éteint, il est sept heures...
NB une façon pour dire les choses ; Jacques Dutronc chantait le petit matin
" il est cinq heures Paris s'éveille...les streap-teaseuses sont rhabillées, il est cinq heures... "
Votre façon est curieuse, mais a son charme... que je ne goûte pas vraiment.
la 3e strophe, avec son " tout ça tout ça...points-virgule virgule " me laisse dubitatif.

Bonjour Lazaradad

Une langue particulière que je trouve rafraichissante et sans concession. Cela ressemble à de la poésie anglaise moderne.
Une évocation réaliste sans véritable message mais qui laisse place à l’imagination et rejoint l’expérience personnelle de tout un chacun.

Je trouve la proposition très intéressante

Roxanne

Bonjour,
Entre le banal d'une aube qui se lève et la précision des choses éclairées par le lampadaire, il y a un grand pas que vous réussissez parfaitement.
Le champ de vision est restreint, aussi le descriptif est détaillé, avec des symboles qui suggèrent que la vie est passé par ce coin de cité en bas d'une tour, du moins est-ce ce que j'imagine.
Le témoin de ce tableau nous offre une superbe envolée, "Comme trois points-virgules virgule virgule", qui permet d'échapper, peut-être, au quotidien.
De l'espoir en majuscule juste avant le jour.
Merci pour cet "instant-coin"coin.

Bonjour lazararad et Bienvenue,

Plusieurs lectures afin de mieux appréhender votre texte.

Parfois en lecture une pensée, une idée, des mots sont là qui guident et enferment les premiers pas de lecture.

Pour ce lampadaire et ce tronc gravé ils se composent en leur rondeur. Mais
votre écriture reprend l'imagination plus haut.
Là encore autour de ce lampadaire, milieu d'une chimère, d'une rêverie la coupole de cette forêt va s'arrondir suivant une pensée, dont l'imagination "Comme trois points-virgules virgule virgule".

Et de vers en vers le poème grandit...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

"Un parking à étages
Une forêt tout contre
Un seul lampadaire qui fonctionne orange"

Voici un authentique haïku. Et tout le poème n'est qu'un enchevêtrement d’haïkus. Dans cet hyperréalisme sans heurt le monde est là, petit et grand, tangible et magnifique.

Bonjour Lazararad,

Avec l'heure d'extinction du lampadaire, je me fais une idée de l'endroit, de sa latitude. C'est plutôt tard, sept heures du matin pour un lever de soleil... Le poème a quelque chose de rigolo, avec son ton méticuleux et pressé en même temps je trouve, mais plus fondamentalement, il m'évoque l'adolescence. La scène se passe entre "chien et loup", comme une image d'entre l'enfance et la maturité. Il y a ce "mange ton père", et puis sourit, Ce cœur sur l'arbre, je ne sais pas trop si le chiffre 3 est une partie de ce cœur, comme un <3. En tout cas, , c'est l'amour spirituel, chamanique. Il y a la couleur orange qui revient et obsède, par le lampadaire, la feuille morte, l'aube dans le "tout ça, tout ça". Le parking enfin est en espace entre la circulation et le logis, un lieu de passage mais différent d'une gare ou un port.

Beaucoup de "Un" aussi, un et un et un...

Le texte utilise des images très spécifiques et visuelles, ce qui est un point fort. Cependant, certaines descriptions comme "une feuille morte dessus même pas rouge rose orange" pourraient être plus percutantes avec des couleurs plus évocatrices ou des métaphores plus originales.

L'utilisation répétée de certains mots et phrases, comme "résiduelle" et "tout ça", peut alourdir le texte. Varier le vocabulaire et les expressions pourrait rendre le texte plus dynamique.

Ajouter des éléments émotionnels ou des réflexions personnelles pourrait enrichir l'expérience du lecteur et donner plus de profondeur à la scène.

Certaines transitions entre les idées sont abruptes. Par exemple, le passage du tag au Tipp-Ex à la gravure au couteau pourrait être mieux intégré pour éviter une rupture brusque.

La structure du texte est intéressante avec ses phrases courtes et ses descriptions fragmentées. Cependant, cela rend la lecture un peu hachée. Jouer avec la longueur des phrases et les rythmes pourrait améliorer la fluidité.