Criant de réalité et de vérité ! A la question " Où êtes-vous?" il est effectivement très difficile, dans l'état actuel du monde de trouver une réponse dans l'une ou l'autre des religions édifiées par des hommes (peut-être ne faudrait-il pas l'oublier).

J'ai apprécié cette diatribe. La forme sous laquelle elle est présentée est parfaitement adaptée à la question posée et aux motivations justifiant cette inquiétude :

"Ou êtes-vous ?
Devons nous hurler jusqu’aux cieux
Pour que daigne l’un de ces Dieux
À cette pieuse supplique répondre
Avant que la planète ne sombre
Répondez nous "

Bonjour,

C'est une ironie le polythéisme suggéré ? Il y aurait autant de dieux que d'opinions... les fois sont assez strictes sur le nombre exacte de dieux, en l’occurrence un seul, mais je suppose que ça rentre dans le cadre d'une provocation plutôt que d'une ignorance.

Je ne veux pas me joindre à la prière, mais je reconnais que c'est tout un pan de la poésie. Le titre-refrain a une assonance amusante avec la chanson de Maxime Le Forestier, la fameuse "Maison Bleue" mais son prêche, si on le lit ainsi, est quand même bien plus sobre. Ici, je me sens un peu trop embarqué cavalièrement, alors que je ne me sens pas impliqué dans un conflit religieux avec qui que ce soit, et je ne reconnais pas toutes les violences qui le revendique comme religieuses, un peu comme les pirates qui choisissaient leurs noms pour terroriser leurs victimes bien plus que pour revendiquer leur nature.

Un bon texte plein d'exemples très ordinaires sur un sujet assez commun. Avec peut-être un manque d'élan qui le confine à la résignation. Voilà une supplique qui suggère finalement que même en n'étant pas satisfait des différents dieux on peut tout de même leur adresser une prière. Ce qu'est en fait votre poème. Que je ne jugerai pas sur le fond. A chacun son opinion. Je suppose que les polythéistes grecs ou romains avaient les mêmes interrogations. Peut-être qu'à trop attendre des prières les hommes oublient de s'engager pour tenter de "changer" un peu le monde et la nature des relations humaines. Ma tendance agnostique me pousse à penser que s'ils existent il ne faut pas trop exiger de ou des dieux, peut-être que ce sont eux qui attendent de nous.

Bonjour kjtiti
Vous n'êtes pas le seul à poser cette Question
L'homme a besoin de croire!
Au Vietnam les caodaïste prient Jeanne d'Arc et Victor Hugo
Après avoir fait avec vous le"tour " de ces croyances certains diront qu'ils croient en l'homme certains jours.....
Bel écrit
Leni

Bonjour KjTiti,


Bien vu ce poème aux allures de litanie
"Où êtes-vous ?
...
Répondez-nous"
pour reprocher aux grandes religions, en les psalmodiant, leurs promesses non tenues.
A la limite leurs temples et leurs églises sont plus gargotes que restos, tenus par des gérants peu fiables, tricherie sur le menu et denrées périmées, publicité mensongère. De quoi courir se plaindre à Que Choisir qui renverra tout ce beau monde dos à dos... Pourquoi vouloir toujours consommer aussi ?

De belles choses quand même entre deux soupirs et trois rots car le texte est à chanter comme une prière dégustative :
"On a bâti des cathédrales
On vous a chantés jusqu'au râle"

Mais sans doute pas mal de choses à discuter dans ces chapelles où l'on vous sert surtout des buffets froids. Gare aux dates de péremption et à la mayonnaise qui a tourné !
- Orgueilleux les proprios ?
- Outrecuidants ?
Vous frisez le blasphème KjTiti en plus de la salade !

Et puis vous oubliez les exégèses, les clergés dévoyés et le libre-arbitre...

Vous dites que votre coeur est devenu pierre, ben fallait p'têt' choisir un autre matériau pour vos cathédrales, je crois pour ma part que vous n'avez pas assez prié car la dernière strophe vous avère profondément croyant.

Allez !... Ensemble : "Je vous salue, Marie...". On est bien dans le monothéisme, non ?

:)))

Je ne conteste pas la sincérité, mais côté recherche et harmonie, c'est vraiment léger de chez léger, pardon de le dire. Je n'ai pas trouvé un vers qui se démarque un du tout venant, ce qui donne un côté soporifique à cet ensemble qui, je le répète, part d'un bon et honnête sentiment.

Non pas qu'il faille écrire des mots compliqués pour être poétique, j'en veux pour preuve (dans le même thème) cette jolie chanson de l'ami Cabrel.

Adossé à un chêne liège
Je descendais quelques arpèges
En priant Dieu, Boudha que sais-je
Est ce que tu penses à nous un peu

Le monde est aux mains de stratèges
Costume noir, cravate beige
Ou turban blanc comme la neige
Qui joue de bien drôles de jeux

Il y a dans nos attelages
Des gens de raison, de courage
Dans tous les camps de tous les âges
Dont le seul rêve est d'être heureux

On a dressé des cathédrales
Des flèches à toucher les étoiles
Dit des prières monumentales
Qu'est- ce qu'on pouvait faire de mieux

Etes vous là, êtes vous proche
Ou trop loin pour entendre nos cloches
Ou gardez vous les mains dans les poches
Ou est-ce vos larmes quand il pleut

D'en haut de vos très blanches loges
Les voyez vous qui s'interrogent
Millions de fourmis qui pataugent
La tête tournée vers les cieux

Sommes nous seul dans cette histoire
Les seuls à continuer à croire
Regardons nous vers le bon phare
Où le ciel est t-il vide et creux

Adossé à un chêne liège
Pris comme dans les fils d'un piège
Je descendais quelques arpèges
Je n'avais rien trouvé de mieux

Où êtes vous dans l'atmosphère
On vous attend on vous espère
Mais c'est le doute et le mystère
Que vous m'aurez appris le mieux

Adossé à un chêne liège
Je descendais quelques arpèges
Par un après-midi pluvieux

Je descendais quelques arpèges
par un après-midi pluvieux

EDIT : je viens de lire "Amour inavoué" et je me fais soudain la réflexion sur l'âge de l'auteur...

Rien que pour sa dernière strophe, ce poème vaut infiniment mieux que le mépris affiché ici ou là à son endroit.
Dans ce "Mes dieux exaucez nos prières", étonnante profession de foi polythéiste, il me semble retrouver comme un écho du questionnement angoissé de Villon:"Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre." Excusez du peu!
Cordialement.
Marc Laroche

Ce texte me semble être à la fois un cri d’indignation et un appel au secours, écrit comme tels – c’est-à-dire de manière un peu manichéenne, assez simpliste.

C’est sans doute ce que veut l’exercice, cependant je déplore son manque de poésie, et le fait que l’on y trouve beaucoup de poncifs (au moins un par paragraphe) :
« Depuis des siècles on vous vénère »
« Hélas nos prières restent vaines »
« En votre nom combien de crimes »
« Notre monde est devenu fou »
« Avant que la planète ne sombre »
« Notre cœur est devenu pierre »

Il me semble que cela aurait pu être exprimé de manière moins prosaïque, toutefois je reconnais que ce pamphlet/prière ne manque pas de force et d’impact, peut-être justement de par son style direct et sans fioritures.

Bonjour kjtiti,

Décidément, je suis abonné aux textes sur la religion en ce moment.

"Où êtes-vous ?
Depuis des siècles on vous vénère
D’aucuns vous couvrent de prières
Mais en retour nulle nouvelle
N’êtes-vous que simples mortels
Répondez-nous "

Oui, on aimerait tous bien savoir où il est, le gars qui nous a soit-disant créés. Moi, je ne le vénère pas mais je suis curieux de le rencontrer, s'il existe - ce qui reste quand même à démontrer et que j'ai du mal à croire, mais, bon, essayons de se mettre dans les pompes de ceux qui croient en lui - et en plus tu l'exposes bien dans la suite de ton poème, on lui a fait plein de cadeaux.

Peut-être s'en fout-il ? Il n'aime pas les cadeaux ? Je comprends, ça arrive, il peut désormais les refiler au Bon Coin. Tu penses qu'il n'a pas Internet ? Merde, c'est ballot ! En même temps, s'il est à l'autre coin de la galaxie, même avec le meilleur débit, sa demande de création de compte va arriver dans 200 000 ans. C'est long, même pour un immortel.

"Où êtes-vous ?
Devons-nous hurler jusqu’aux cieux
Pour que daigne l’un de ces dieux
À cette pieuse supplique répondre
Avant que la planète ne sombre
Répondez-nous"

Je l'ai trouvée, la solution. Ne cherche pas. Il n'a pas encore reçu nos demandes de connexion. Aussi simple que ça. Si tu le "likes", même là ça prend des années.

Ravi de t'avoir aidé. C'est un bien joli poème en tout cas, un peu long quand même. Il aura de la lecture dans 200 000 ans, quand nous serons éteints par manque de ressources ou je ne sais quelle connerie d'un éclaté du bulbe au bouton nucléaire.