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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (Morceau 49)
 Publié le 04/11/08  -  6 commentaires  -  2635 caractères  -  45 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment.


Fragment du crépuscule (Morceau 49)



Manger son fruit vivre sa chair, déchirer la moelle tendre de ses nerfs voir s’ouvrir les vertes et vastes saisons comme la révélation craquelée de son être la déchirure le bulbe abyssal d’une toison fissurée de mure la torsion d’une métamorphose sous la césure pressurisée d’une âme et de son carcan l’ampoule éclairée insoutenable regard à l’intérieur qui se brise le placenta qui flotte dans un crâne réduit à une noix dans la candeur fracassée les cendres jeux de funambule scissure zigzaguant sur le fil de la folie sur pourquoi ce flot de malaise ces descentes et ces torrents persiflant saison des dissections impétueuses moussons une torsade de pointe gravit les houles sur l’étoile polaire et se cambrent les corps, se creuse l’esprit, se crispent les muscles, s’écrient en spasmes les murmures les crampes les chahuts lancinants suintant des profondeurs, chaloupes rauques et monotones s’écroulent les crocs les lampes louves de la conscience expatriée, l’étau, les baves, les narcisses sur nos écrans de fumées, sur les chemins tressés de chatoiements gluants de solitude, nous partons futiles, à l’assaut de la petite gloire reflets de briques les effrois de nos peaux, les éponges de nos fronts suant de malentendus purulents parfum du moi ruban sordide pathétique clavicule déboîtée des étroitesses ce sont les incompréhensions terribles de nos loopings permanents irréconciliables réflexes nos mal au cœur, chats-huants ou sauterelles blotties dans nos influx nerveux, nos peaux sont animales nos rires sont humains nos dermes de velours les dernières flambées avancent percées d’aiguilles, épinglées de suaves, médaillées de craquements sortant des yeux dynamités par les cascades des situations s’écoulent sur les dimensions le sang impromptu des abattoirs. Se marteler les doutes se briser le moral sur les réflexions de miroir comme se jeter d’une tour sans teint les énumérations ternies des civilisations dans nos mouchoirs d’orties… Catharsis de la base au sommet trop lourd pour nos épaules atrophiées au rabot libéral. Cœur de veau et abat de madone broyés dans les meules des moulins de l’époque… Salissures d’assassins impénitents les huiles des forfaitures dégoulinent des consciences martyrisées sur les dents blanches du vent. Le pont trop loin du point de non-retour, rupture. S’en remettre au néant, intersection manquante. Millénium misérable. Le salaire de nos appeaux de fossoyeurs. C’est le falot galop rayure du fou, une sangsue embourbée, un cheval de Troie qui s’éloigne et panse des os jaunis les ailes pendantes aux lèvres des poudres de carcans un charnier intérieur maudit sur l’échiquier.


 
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   Anonyme   
5/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Toujours ce choix surréaliste d'écriture qu'on peut croire automatique. Toujours un parfum de Lautréamont chez Larivière qui ne lâche pas ses maîtres d'écriture des yeux. Pour le sens, comme d'habitude, cliquer le texte c'est accepter de le lire et de ne pas tomber sous le sens. En revanche, lire Larivière c'est tomber sous les sens. Cette écriture est tout simplement jouissive.

   Anonyme   
8/11/2008
Difficile de qualifier ce texte. Il y a tellement de choses dites en si peu de ligne. Larivière est peut-être entrain de nous initier à un nouvel abord de l'écriture. On a déjà vu sa pour la sculpture "la compression"

   karminator   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Au début, quelques virgules, puis, rien. J'ai ADORER la première moitié de ce poème, qui me rappelais Miron, cette fausse volonté de tout vouloir dire en peu de mots, et ils se mêlent.

Cependant, la conclusion m'a un peu déçu, je m,attendais à plus. à partir de "S'en remettre au néant...", j'ai décrocher.

Je vais continuer de te lire.

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien, mais je déteste la mise en page ! Ce n'est pas de ta faute, mais la lecture sur ordinateur m'est particulièrement pénible sans espaces pour reposer les yeux.

   Pat   
24/5/2009

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
22/5/2009

Je trouve qu'il se dégage une grande sensualité de ce fragment.
J'aime l'ouverture "Manger son fruit vivre sa chair,..." ce qui suit joue doucement entre allitérations, les assonances (je teste mon nouveau vocabulaire théorique de pouet...) c'est joliment rythmé.
La violence du "qui se brise le placenta"...fracassée, cendres, folie, malaise en flot, persiflant, dissections, houles... je pourais m'arrêter à chaque mot qui fait mal. Associé à des mots plus doux, voire tendres entre le murmure et la candeur...
De la douleur... des doutes...

- Catharsis de la base au sommet trop lourd pour nos épaules atrophiées au rabot libéral.
=> je pense que ça résume bien le feeling...

tu as mis le sans teint que tu avais évité dans le fragment précédent, auquel je trouve que celui-ci répond étrangement, ou le prolonge, l'explique... enfin je pense... à tort surement...

Pour moi encore touché... mais c'est surement à cause de ce documentaire, Fatum, un truc polonais que je regarde avant d'aller dormir un peu... ou pas... voilà tout ça pour parler de fatalité avec humour... mais j'ai aimé ce fragment pour sa beauté sanglante.
Merki mon tout bo...
Es


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