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Poésie contemporaine
Laurent-Paul : Jeanne et l'autre
 Publié le 06/05/25  -  9 commentaires  -  1079 caractères  -  135 lectures    Autres textes du même auteur

Les ombres s'accrochent
à la lumière.


Jeanne et l'autre



les flammes limpides
des torches la guident
à travers les rues
où les bourgeois huent
la jeune bergère
qu’on s’apprête à faire
loin des moutons tendres
hurler jusqu’aux cendres

les bûches qui craquent
font des flammes flasques
fumantes tordues
que les chairs fondues
de Jeanne alimentent
elles et Cauchon chantent
la bonne parole
pour Jeanne la folle

sur Rouen résonne
un glas qui s’étonne
de voir l’inhumée
n’être que fumée
et cendre alors qu’elle
danse danse telle
une folle en proie
aux feux de la joie

les vierges qui croient
que des voix déploient
depuis d’invisibles
bouches de risibles
grandes prophéties
l’amusent les scies
dans les bois promettent
des flammes parfaites

les flammes qui montent
vers le ciel s’affrontent
pour savoir laquelle
sera la plus belle
et toutes les mèches
de ses cheveux prêchent
le grand incendie
qu’elle veut pour vie


 
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   papipoete   
6/5/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
bonjour Laurent-Paul
ça s'active sur la place du Vieux Marché à Rouen, alors que s'avance la charrette où tremble Jeanne la pucelle.
bientôt les flammes s'élèvent sur le bûcher, où brule Jeanne sous ses pleurs, sous les hurlements de la foule, sous les rires de Cauchon et autres porcs...
NB un tourment d'autrefois, qui réjouissait la foule éprise de sang, exhortée à applaudir ce jugement de paix que seule la mort ( dans d'horribles souffrances ) pouvait apaiser.
je sais que la Liberté veut qu'on puisse écrire, sur tout sujet, en arriver à rire de tout mais ici j'ai mal en lisant les lignes de la 3e strophe par exemple.
la dernière est particulièrement cruelle !
j'aurais, non point souri mais lu ce poème, d'un air plus détaché s'il relata le supplice d'un Dutrou, de ce barbare qui brûla sa femme Chahinez Daoud.
peut-être que ma lecture est faussée, mais je lis à grand peine vos lignes.

   Provencao   
6/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Laurent-Paul,

Moi j'ai beaucoup aimé cette ombre, qui est non seulement liguée à la lumière, mais elle en dépend.
La disparition sur Rouen résonne et entraîne l’évanouissement des mèches de cheveux. J'ai aimé ce témoignage d’une présence, belle résultante d’une entité en vos vers, tout en étant une entité à son tour, entité muette, en attente ou en mouvement…

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Ramana   
6/5/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
Le propos me paraît absolument décousu, et j'éprouve quelque difficulté pour saisir où vous voulez en venir ! Pourquoi Cauchon et les flammes chantent t-ils ensemble la bonne parole (bonne pour qui ?) pour Jeanne la folle (qui n'était pas si folle !) ? Pourquoi Jeanne danserait elle au feu de la joie (danser de joie dans les flammes !) ? On a l'impression que vous avez écrit, comme cela, des choses qui vous venaient en tête sans esprit de continuité en pensant que cela allait faire joli ! Ou alors je n'ai rien compris, ce qui est possible après tout...
Sinon, la première strophe reste cohérente, c'est après que ça se corse.

   poldutor   
6/5/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
BONJOUR Laurent Paul
Quand j'au lu votre première strophe, j'ai pensé ; voilà un poème qui va mettre en valeur le martyre de la pauvre Jeanne, mais les autres frisaient le comique c'est un sujet suffisamment dramatique pour être traité avec respect; non je n'ai pas aimé cet écrit, j'en suis desolé, certain personnage historiques, méritent à mon avis respect et sérieux.
Cordialement
poldutor

   Robot   
6/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je suis surpris par l'accueil apporté jusqu'ici à ce poème ?

Je n'en fais pas la même lecture. Ce qui m'incite à rompre pour un instant le silence que je me suis imposé.

Que nous dit ce texte ? C'est qu'en fait Jeanne la Lorraine a conduit son destin et que, sans le Jeanne brulée vive à Rouen on ne vénérerait pas la Sainte Jeanne d'Arc. C'est son martyre qui a fait sa notoriété plus que la libération d'Orléans. Pour éviter cet autodafé "La belle lorraine" aurait pu se rétracter, devant ses juges et bourreaux, mais en conscience elle a choisi son sort.
C'est ainsi que je comprends l'intention de ce poème.

A tort ou à raison c'est le sacrifice qui a construit sa légende, l'ordalie acceptée donne l'immortalité à Jeanne dans ce monde... et peut-être dans l'autre pensent probablement les croyants.

Sa volonté, son but sont dans la conclusion
...et toutes les mèches
de ses cheveux prêchent
le grand incendie
qu’elle veut pour vie

   Cristale   
6/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Laurent-Paul,

Je pense que je viens de lire une satire pur jus :

La satire est l'utilisation de l'humour, de l'exagération ou de l'ironie pour critiquer des personnes, des institutions ou la société dans son ensemble . La satire a vocation à pointer du doigt les défauts humains, le plus souvent pour motiver un changement. (SIC)

N'est-ce point de cela dont il s'agit ? Si oui, l'effet escompté est bluffant.
Je réfléchis encore un peu pour ma notation... la chose n'est point aisée tant le propos et la forme sont particuliers.

La forme a... la forme de flammes qui s'enroulent l'une dans l'autre entraînant le propos à couper le souffle, des huitains réguliers sur six temps et des assonnances finales, la construction est méritante.

   Marite   
6/5/2025
Poésie contemporaine ??? "contemporaine" certes mais "poésie" ... je n'en vois point dans cet écrit qui m'a paru, à la première lecture de la prose hachée en menus morceaux irréguliers bien qu'il y ait eu une tentative de rythme pour chaque vers. La forme a desservi le fond de cet écrit. Puis à la seconde lecture les rimes me sont apparues sans toutefois provoquer une meilleure approche poétique de l'ensemble. Impossible de déterminer la motivation de l'auteur.

   Lebarde   
7/5/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Un poème "enflammé et crépitant "sur la fin de vie telle que la relate la petite et grande histoire de la bergère lorraine, notre Jeanne nationale, sur un bucher à Rouen.

Le ton quelque peu humoristique mais aussi un peu haché et emberlificoté du propos n'a pas l'heur de plaire à tout le monde...et pourtant que n'a t'on pas écrit de bien plus grave et provocateur ...Il faut dire que dans l'état, il ne sert guère la poésie et que le sujet aurait mérité un peu plus de classicisme dans la forme dont la ponctuation fait franchement défaut.

Si j'osais rapporter les dernières paroles (?) de la sainte ...et j'ose bien évidemment:

"Ils ne l'ont pas crue, ils l'ont eue cuite"
Ce n'est pas de moi et chacun aura déjà entendu ce bon mot que je ne ne pouvais pas manquer de répéter!!
Je suis confus.

   Cyrill   
9/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bjr Laurent-Paul,
J’aime beaucoup cette revisitation de Jeanne au bûcher, avec cette façon bien à vous et assez cavalière de découper les vers et donc de traiter la prosodie. Quel vent de fraîcheur vient à souffler par là !
Le poème est sonore. Les allitérations alimentent le feu de joie.
Vous nous présentez Jeanne en actrice de son destin, un tableau tant musical que visuel. Jeanne la folle, mais aussi Jeanne la rebelle.
Une mention particulière pour le titre, caustique !


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