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Poésie néo-classique
Laurent-Paul : Les rêves des petits matins
 Publié le 28/05/25  -  8 commentaires  -  580 caractères  -  113 lectures    Autres textes du même auteur

Quand les mauvais rêves vous poursuivent.


Les rêves des petits matins



Agités comme des pantins
Amers et vaguement lucides,
Les rêves des petits matins
Sont tous aussi fades qu’acides ;

Malgré l’oubli lent du réveil,
Leur présence obscure persiste
Jusqu’à ce qu’enfin le soleil
Endorme le marionnettiste.

Rassurés de marcher au pas,
Nous revenons en automates
Du travail qui nous occupa,
Lardés d’invisibles stigmates.

Le sommeil n’est plus un repos.
Les pantins flous aux faces grises
Grimacent des mots sans propos
Et jamais leurs fils ne se brisent.


 
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   Ornicar   
23/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai bien aimé ce "petit" poème qui, mine de rien, dit pas mal de choses en peu de mots. Bonne longueur (c'est concis mais pas trop), de l'impact (dû sans doute à l'utilisation des octosyllabes), des rimes "légères" qui ne sentent ni l'effort, ni le travail, une ambiance "douce-amère", toute en demi-teinte, propice à l'émergence d'un "climat poétique".
Surtout, la présence d'une idée centrale puissante : l'idée qu'un marionnettiste invisible puisse agiter les fils de nos (mauvais) rêves du matin, et au final influer le cours de nos existences, est intéressante et bien exploitée.

Triste et amer constat de voir le travail, morne et pas très gai, "d'où nous revenons en automates", comme un moment de répit entre deux mauvaises nuits, celle déjà passée et celle encore à venir. Et donc comme une sorte de "bénédiction". Au moins, pendant la journée, ces fichus pantins me ficheront la paix ! C'est, paraît-il, le lot quotidien de beaucoup de gens.

J'émets une infime réserve pour les vers 3 et 4 ("Les rêves des petits matins / Sont tous aussi fades qu’acides") : j'ai du mal à concevoir que ce qui est "acide" puisse être tour à tour ou dans le même temps, "fade". Et inversement.

   papipoete   
28/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Laurent-Paul
C'est bientôt l'heure de se lever, mais je dors malgré ces rêves qui me traversent, comme le froid dans une mauvaise laine;
C'est pas l'jour, je dors ! j'peux pas aller au boulot, j'ai pas fini mon rêve !
NB que ce soit durant mon sommeil, avant ou après, toujours je pense ! et quand je ne pense pas, je rêve que je suis en train de penser...
ces pantins me paraissent bien gentils, juste un peu collants, et leur marionnettiste a bien du mal, à lâcher la grappe !
Mais, tant qu'il ne s'agit pas d'horribles cauchemars, avec sang, viol, ou chambre de tortures, moi je les reçois volontiers dans la nef de ma nuit !
la 3e strophe me semble malvenue ( j'aurais bien vu un quatrain nous mener au travail, avant d'en revenir ? )
j'aime bien le second quatrain, avec " ...le soleil endorme le marionnettiste "

   Provencao   
28/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Laurent-Paul,

"Rassurés de marcher au pas,
Nous revenons en automates
Du travail qui nous occupa,
Lardés d’invisibles stigmates."

J'aime tout particulièrement, dans ce passage, ce concept de l’ambiance d’autant plus inspirant, qu’il demeure presque inarticulé, avec un ressenti fort. C'est à mon sens ce qui donne de la force à votre poésie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Boutet   
28/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Des rêves ou des cauchemars qui nous poursuivent malgré le réveil matinal ?
De belles expressions dans ce poème comme le marionnettiste et le dernier quatrain.

   Cristale   
28/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un joli poème pour évoquer les rêves matinaux qui sont souvent ce que l'on nomme "de mauvais rêves", de ceux qui vous gâchent le réveil et parfois toute la journée.

L'écriture est agréable avec ses octosyllabes chantants qui adoucissent le scénario poétisé.

Merci pour ce plaisir de lecture.

   Cyrill   
29/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bjr Laurent-Paul,
De l'aigre-doux poétique qui rend bien l'idée d'un train-train.
La légèreté des octosyllabes semble cependant donner de l'air à ce quotidien auquel nous nous plions.
Que le marionnettiste s'endorme ne semble pas être synonyme de liberté, nous restons dans un rêve éveillé qui nous poursuit jusqu'au soir : "vaguement lucides".
Une vision désenchantée.

   Dimou   
29/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C'est, mine de rien, sombre à souhait tout ça.

Simple, et sombre.

Moi je dégueule intellectuellement de ce tintamarre. L'époque veut ça. Ce monde de marionnettes, réglées comme du papier à musique d'ascenseur.

Merci du partage Laurent-Paul

   Anonyme   
31/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Laurent-Paul,

"Les rêves sont le livre que notre âme écrit sur nous." J'ai entendu cela à la radio.

Ce n'est pas valable pour les rêves du matin. Les rêves du matin sont des monstres bien décidés à nous en faire baver toute la journée. Ils nous sautent dessus juste avant le réveil pour qu'on ne les oublie pas tout à fait. "Vaguement lucides" à souhait, ils nous inquiètent tout le jour, laissant planer sur nos pensées leur ombre acide.

J'aime bien l'image du marionnettiste et des pantins.

Merci.


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