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Poésie néo-classique
Laurent-Paul : Migraine
 Publié le 25/06/25  -  6 commentaires  -  863 caractères  -  57 lectures    Autres textes du même auteur

Sancta Chemia
Ora pro Nobis.


Migraine



Afin que rien ne rentre et qu’enfin tout s’arrête,
J’ai fermé la fenêtre et tiré le rideau.
J’ai fait la même chose avec mes yeux pleins d’eau.
Puis je me suis assis. Deux mains serraient ma tête.

Dix doigts ne suffisaient plus pour me calfeutrer.
Même en les serrant tous plus forts que d’habitude,
Le bruit s’insinuait, nourrissait l’inquiétude.
La rumeur ne cessait jamais de s’infiltrer.

Pour qu’advienne à nouveau le miracle chimique,
Mille bulles bruissaient en prenant leur envol.
Au fond du Graal moussait le Paracétamol :
Je le pris comme on prie une sainte relique.

Mes tempes et mes yeux cessèrent de frapper.
J’ai rouvert la fenêtre en n’ayant qu’une envie :
C’était de savourer le bruit que fait la vie
Quand il n’est que musique et revient vous happer.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   GiL   
9/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sympathique poème qui raconte un de ces petits malheurs de la vie quotidienne. « Petit » car, si cette crise se passe avec du Paracétamol, il en faut malheureusement beaucoup plus pour soigner la « vraie » migraine !

Rien à dire sur les alexandrins, sauf sur le cinquième dont la césure 7/5 m’a fait un peu trébucher, et les rimes viennent bien ; j’adore Paracétamol !
Mon vers préféré : «Je le pris comme on prie une sainte relique ».

De la belle ouvrage sans prétention, merci pour le partage.
GiL en EL

   Lebarde   
9/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ah la « migraine »!
Quand elle agresse …le narrateur (rice) comme tout à chacun, ne supporte ni la lumière, ni le moindre bruit et la tête dans les mains, les doigts ne suffisent pas non plus à calmer la douleur…il est au fond du trou!
Et puis hop, un paracetamol et miracle, la vie « revient vous happer », avec ses « musiques » que l’on peut de nouveau «  savourer ».
Merci « Sancta Chimia »
Une super pub pour la molécule pharmaceutique. Ça marche!

Joli sujet original traité avec juste ce qu’il faut de réalisme et d’humour et aussi d’élégance et de poésie pour plaire.
« Ora pro nobis »

   BlaseSaintLuc   
15/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce put être autre chose qui vint et puis s'en fut, sut était bien plus beau qu'une simple migraine, mais qu'importe ne chipotons pas les "maux" ils sont beaux et nous portent !

   Provencao   
25/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Laurent-Paul,

"Dix doigts ne suffisaient plus pour me calfeutrer.
Même en les serrant tous plus forts que d’habitude,
Le bruit s’insinuait, nourrissait l’inquiétude.
La rumeur ne cessait jamais de s’infiltrer."

Sublime quatrain qui recouvre sa force d’âme entre vérité et humour.
De délicieux vers qui s’élèvent à la pure mobilité de ces dix doigts...

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
25/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Laurent-Paul
Mon Dieu, faites que je n'aie plus mal, je vous en supplie !
et bientôt dans le verre à eau, Paracétamol fait ses bulles, prépare son miracle...
Mon Dieu, faites que je n'aie plus mal...
Comme j'aimerais avoir 10 doigts de plus pour me calfeutrer de la lumière
Mon Dieu, faites que...
NB comment un mal de tête peut taper sur le système, au point de risquer l'implosion de notre " citrouille "
j'aime bien la seconde strophe, qui me fait penser à la chanson de Stomae et ses mille doigts qu'il compta inlassablement.
techniquement, je ne peux vérifier s'il y a diérèse ou synérèse ( litré ne marche plus )

   Boutet   
25/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le paracétamol ne peut rien contre mes migraines, c'est trop faible. J'aime bien la description édulcorée de la maladie qui fait devenir fou quand elle nous tient dans son étau. Beaucoup d'images qui me parlent.


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