|
|
papipoete
1/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
contemporain
Dans mon village où j'ai tant de souvenirs, ma maison est habitée par d'autres gens, et la nature semble avoir vécu la passage d'Attila et ses huns ; tout est défiguré et des " éoliennes poignardent l'ancien l'horizon " ; des vergers entiers ont disparu ; ne restent que mes grands-parents et mon nom au cimetière... NB à part que je retournai que difficilement dans le village, où je passai mon enfance, sans jamais m'ennuyer, le récit colle à mon histoire, et mes parents y reposent dont papa avec le même nom que moi. la 5e strophe est ma préférée, et mes souvenirs sont bien rangés ! PS je suis très étonné de vous entendre dire " l'ennui me dévorait " alors que moi, bien que boiteux et guère costaud, j'allais à la pèche, aux champignons, bricolais avec papa, et avais des copains ! vos octosyllabes purent viser le néo-classique, mais ça dérape au bout d'un moment ! papipoète |
Lebarde
9/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
On fait si peu de cas des lieux de nos souvenirs, il faut pourtant bien s'y résigner ...
Mais aussi quoi de plus normal que nos successeurs marquent leur empreinte, créent (ou saccagent) le paysage et leur environnement à leur façon pour préparer leurs propres souvenirs. j'aime bien ce sujet qui pourtant me donne regrets ( c'était tellement mieux de mon temps!) et vague à l'âme. vous l'avez superbement traité avec juste ce qu'il faut de tact, de légèreté, de résignation, de nostalgie et de poésie simple pour me plaire et me toucher. Bravo, je savoure et j'en redemande. Lebarde plaisamment triste pour le reste de la journée. |
Boutet
9/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Nostalgie du temps passé. Tout change et se transforme en moins bien, inévitablement. Ce poème qui cultive le "c'était mieux avant" ne manque pas de belles images : j'aime particulièrement celle des éoliennes. Mais il faut bien se mettre dans la tête que chaque génération a subi le choc des transformations d'une société : les années 60 furent un tremblement de terre pour mes parents. 68 pour d'autres, etc...
On n'y peut rien, c'est l'évolution, en bien ou en mal est une histoire d'appréciation. |
Provencao
9/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour Laurent-Paul.
"Quand je quitte le vieux village, Dans mon cœur tout est mélangé, Soulagement, tristesse et rage. Et je ne peux rien y changer." Un soulagement troublant, plaisant et poignant entre cicatrice et tristesse, teinté de confessions et de pensées. Vous nous parlez fort bien de votre village Vosgien en vous entretenant avec vos morts aimés et créant votre relation à la Vie de ce village. Vous nous dévoilez fort bien l’un des pans intimes de l’amour qui vous lie à votre village dont tout un chacun offre la signature. Sous le charme et merci pour ce partage émerveillé. Au plaisir de vous lire, Cordialement |
Cyrill
9/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Un phrasé simple, un vocabulaire ordinaire, est-ce ce qui touche à ce point ? Je crois, oui. Le poème respire l'authenticité, même s'il s'agit de fiction. De constats en désillusions, de tristesse en rage, la gamme des émotions est large. Je voudrais citer deux passages que je trouve très poignants. Celui-ci pour son sens direct et sans appel :
"sous les cieux Je ne crois pas que Dieu soit bon." Celui-là pour la justesse de l'image et sans égard pour l'idée d'énergie durable : "Des éoliennes dans les champs Poignardent l’ancien horizon ;" Enfin, je souscris totalement à cette assertion : "l’ennui m’apprenait le rêve", Alors que le premier quatrain fait état d'un ennui qui dévore. Un point de vue qui se déplace donc sensiblement. Pour terminer, je cite encore cette "tête épaisse" qui dit tellement bien le grippage de l'esprit provoqué par l'émotion. De ce désenchantement tapi au "fond des Vosges" nait une petite philosophie empreinte d'humanité. Merci et bravo L.P. |
BlaseSaintLuc
9/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Oui, ce souvenir des Vosges me parle, même si c'est un des rares coin de France que je ne connais pas.
Ah, nostalgie, quand tu nous tiens ! J'ai un jour fait cette erreur de revenir sur les lieux de ma " petite enfance", ne jamais faire ce genre d'erreur, enfin, c'est plutôt l'assassinat d'un souvenir qu'une * erreur. J'ai ce jour-là définitivement tué mon enfance... Je comprends très bien la dernière strophe. Le poème traité donc impeccablement de son sujet, il garde une grande poésie, l'écriture est maîtrisé. |
Cristale
9/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Quand le souvenir se déchire devant les yeux face à la réalité devenue autre...
Un poème dont on entend la tendresse mais aussi les regrets que rien ne soit plus des paysages et moments d'insouciance. Un peintre saurait en faire une jolie toile. L'écriture est harmonieuse, d'une grande douceur nimbée de tristesse. Merci pour cet agréable moment de lecture. |