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Poésie libre
solinga : Folies d'amitié
 Publié le 08/07/25  -  3 commentaires  -  1600 caractères  -  31 lectures    Autres textes du même auteur

Lorsque l'adverbe prend l'ascendant, affleure l'histoire d'une amitié feu follette. Ou d'une fée qui se prend les pattes dans ses rêves et s'imagine parfaire le monde par ses lèvres.


Folies d'amitié



Ami
elle est à toi, ma bouche, avec
sa pulpe sa folie et ses (très) lèvres rouges
allant par deux.
Ami triste, note descendante, ébène à l'abandon,
toi qui ne m'aimes pas (qu'importe).
Très lèvres, j'y insiste, rouge caboche, et têtue pour toi comme pas une.

Ami au cœur percé.

Je suis ta fée des petits riens,
ton envolée pas sage qui disparaît aussitôt vue, qui se sauve en traits pointillés.

Parfois tu dis (diamant !) avec tes mots, qu'en ma présence tu t'es senti… mieux.
Les diamants fanent. Les fées s'entêtent.
Il est vrai tu me traites souvent par silences.
Nombreux, mais propres aux rêves, les silences.
Alors j'invente. Tressant les impossibles et le très très improbable. Je me paillette idiotement la tête. Ou bien je fais la bouée, rieuse avec mes fossettes.

Je suis ta fée envers et contre toi,
Dont la magie, espièglement, se résume à deux lèvres.
Je ferme l'œil obstinément sur l'évidence.
Je fais comme je l'entends.

Je donne je dépense et je tends.

Ma bouche la voici c'est la tienne,
ruban qu'on noue et dénoue
sans les chaînes supplémentales,
sans les menottes et les maillons de pensée, sans les chantages de tu-me-dois-cela, d'ailleurs-tu-ne-me-donnes-pas-assez…
D'emblée je sais que je ne serai pas.
Ne serai pas celle.
D'emblée je sais,
et me dispense infiniment en caresses,
pour la peine,
préférant l'insouciance des fleurs qui passent,
sans rien demander.
Mais… très.


 
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   BlaseSaintLuc   
26/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Un texte d'une intelligente beauté, qui déroule son thème comme a confesse, mais il n'y a ici pas d'histoire de ... Fesse.

Plutôt des lèvres qui se parent de rouge, parce que faire la moue, c'est périssable.
Puisque la moue, c'est cabochable, il ne faut rien laisser dessous.


Liaison dent creuses, sans bague erreur,
Mais pourtant, franchement...Trés!

   Provencao   
8/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour solinga,

Que cet Ami au coeur percé devienne l’aimé de ses silences, comme s’il incarnait lui-même le désir et la fougue dont il a fait naître les folies d'amitié, sont peut-être la clef que cet Ami en sait beaucoup plus, sur le donner...

Très originale cette poésie.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
8/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour solinga
Ami, mes lèvres sont à toi à qui je les prête seulement ; ça te fait du bien, et tu te portes alors bien mieux.
Je te les prête comme cela, sans rien te demander en échange, alors que toi l'exiges obstinément.
Tu voudrais l'oublier à travers moi, mais je ne suis qu'une fée, dépourvue de pouvoirs surnaturels ; cependant je me demande...à travers tes silences si tu as quelque amitié sincère pour moi ?
NB j'interprète et songe à la valeur des lèvres d'une femme ; la prostituée vend son corps, le monnaie sans jamais offrir sa bouche, comme si ces lèvres appartenaient à un autre.
Ici, point de femme de " petite vertu ", au contraire elle fait son maximum, sans résultat.
la dernière strophe est délicieusement pathétique.


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