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Poésie néo-classique
Laurent-Paul : Toussaint
 Publié le 01/11/25  -  8 commentaires  -  601 caractères  -  94 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie de saison.


Toussaint



À la Toussaint les soleils roses,
Alors qu’ils sont à leur zénith,
L’un après l’autre se déposent
Sur les graviers et le granit.

Un ciel d’automne les écrase
Du poids d’un seul nuage noir ;
Il dit toujours la même phrase :
La vie est un long laminoir.

Mais les fleurs ne sont jamais plates.
Leur couleur de soleil blessé
Rend vie aux tombes écarlates
Et l’on se sent moins oppressé.

Le ciel laisse un peu de lumière
Grise prendre des tons rosés
Quand nous quittons le cimetière,
Non pas en paix mais reposés.


 
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   Robot   
9/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un texte automnal qui je l'espère obtiendra sa parution à la toussaint.
Malgré le nuage noir c'est un poème lumineux qui nous est proposé avec tous ses soleils en fleurs de chrysanthèmes.

   Lebarde   
11/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un temps et un ton de saison poussant vers une atmosphère et des humeurs de circonstance.
Le propos morose comporte quelques lourdeurs dans l’expression :
« La vie est un log laminoir »?
Ou
« Mais les fleurs ne sont jamais plates »?

mais la forme en octosyllabes bien rythmés répond à la demande.

J’apprécie volontiers sans pourtant m’enthousiasmer.

En EL

   papipoete   
14/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
classique
A la Toussaint, le soleil au zénith fait son maximum, pose un peu de rose sur les tombes blanches, les sépultures grises, et cheminer auprès d'elles nous met le coeur au diapason d'Automne.
NB selon moi, c'est la grand-fête aux fleurs, dans ce parc où l'on accompagne un défunt en pleurs, mais ce jour-là point d'effusion, on se rappelle de sourires...
Fête de tous les saints, non point des morts, alors on sourit.
la 3e strophe est mon passage préféré.
n'est que le 13e et 14e vers avec son enjambement, que je ne prise guère.
au début, je ne sais si la rime " roses/déposent " est correcte ?
papipoète

   Cyrill   
19/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un bon timing, on ne sera pas loin de la Toussaint s'il y a publication. C'est un poème coloré qui prend le contre-pied de la tristesse de rigueur. Bon évidemment « La vie est un long laminoir », belle formule au demeurant, n'est pas franchement gai, mais le ton reste léger. Les images plutôt non convenues donnent de la douceur au tableau. Le « seul nuage noir » n'entame pas la vie rendue à la cité des morts par la grâce de « fleurs [...] jamais plates », voilà encore une formule inattendue ! Si le nuage sus-cité se rabâche, voilà des vers en revanche qui font dans la variété de tons, ouïe et œil sont à la ‘fête’.
La rime n'est pas au rabais. Je ne suis pas vraiment porté sur cette date, les morts se visitant quand l’on veut, mais je trouve à ce poème un effet consolateur.

   Ornicar   
19/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ah!... Ben bien sûr ! On n'est pas encore en novembre que la Toussaint s'invite déjà dans nos colonnes... C'est vrai que ça me manquait, tiens ! Ppfff...
Curieusement et plus sérieusement, j'ai bien aimé ce poème parce qu'il n'est jamais pesant. C'est imagé et ça reste léger. Sans doute est-ce l'effet des octosyllabes, je présume. Auxquels il faut ajouter la présence bienfaitrice de ces "soleils roses", ces "fleurs (qui) ne sont jamais plates", ce "ciel (qui) laisse un peu de lumière grise prendre des tons rosés". L'écriture, sous une apparence sage, reste agréable, presque apaisante, contredisant le dernier vers, ce qui n'est pas plus mal et me va tout à fait.

   Donaldo75   
20/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Après quelques lectures précédentes sur d’autres textes qui m’ont laissé perplexes, je suis content de ressentir de nouveau le vent de la poésie. Je sais que ce n’est pas facile, encore moins en classique, que d’insuffler la poésie à un ensemble aussi court et enchâssé dans un thème. Mais là, c’est vraiment réussi. Les images donnent la tonalité, le champ lexical la renforce et la petite musique poétique s’égrène dans ma lecture. Le sens va avec la forme et le fond avec la prosodie. Du coup, c’est tout un ensemble que je viens de lire comme si je regardais un tableau en dépassant son figuratif.

Bravo !

   Provencao   
1/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Laurent-Paul,

Heureuse que ce poème ait été retenu en cette période de Toussaint. Elle fait écho en chacun de nous.
Mon passage préféré :

"Le ciel laisse un peu de lumière
Grise prendre des tons rosés
Quand nous quittons le cimetière,
Non pas en paix mais reposés."

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Cristale   
1/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Une visite automnale plutôt "plombante" face à une réalité évidente : nous irons tous y dormir un jour.

Bonjour Laurent-Paul,

Le poète a su avec la couleur de ses mots mettre un peu de douceur au long de sa promenade entre les tombes.
L'accent est mis sur la quiétude des lieux et la touche de gaieté des fleurs.

Dommage pour la rime fautive car le jeu de rimes est globalement soigné.
La répétition "ciel" et "soleil" aurait pu être évitée avec des synonymes pour enrichir l'ensemble.
Une rupture de rythme aux vers 9-10-13 rompt un peu la fluidité...

... mais le tableau apaisant des octosyllabes se laisse admirer avec plaisir.

À bientôt sur d'autres vers.


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