Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Passant75 : Le bal des oxymores
 Publié le 02/11/25  -  4 commentaires  -  1005 caractères  -  69 lectures    Autres textes du même auteur

Au rendez-vous des discordances.


Le bal des oxymores



Est oulipien qui, chaque jour,
Rêvant de la réalité,
Sait parler de haine et d’amour
Et de tendre brutalité.

Allant debout, voire alité,
Il croise le blanc et le noir,
La lumière et l'obscurité,
Le bonjour avec le bonsoir.

Comme Rembrandt, le clair-obscur,
Aussi sombre que lumineux,
Sait apprivoiser la nature,
Mêlant le simple à l’épineux.

Lorsque les mots se font silence,
Aveugle est qui ouvre les yeux,
Le pur se mêle à l'indécence
Et le trop-plein se mêle au peu.

En rapprochant pur et pervers,
Qui cherche la lune à midi,
Que ce soit en prose ou en vers,
Voit-il le soleil à minuit ?

Paradoxe plus que normal,
Est un pléonasme oxymore,
Car qui est tué, c’est fatal,
Est, en même temps, occis, mort.

On peut jongler à l'infini
Avec des sens que l'on oppose,
Mais, que ce soit omis ou dit,
Sans une épine, il n'est de rose.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Donaldo75   
24/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime bien le propos, surtout si je le résume au premier et dernier quatrain, ce qu'un cerveau humain a tendance à faire.

"Est oulipien qui, chaque jour,
Rêvant de la réalité,
Sait parler de haine et d’amour
Et de tendre brutalité."

Je trouve ce quatrain doux, dans la forme et dans la manière brève et affirmée de le dire. J'aurais presque dit CQFD en poésie.

"Comme Rembrandt, le clair obscur,
Aussi sombre que lumineux,
Sait apprivoiser la nature,
Mêlant le simple à l’épineux."

C'est l'un des exemples de ce que cette poésie apporte au fond, de l'image et du raisonnement en même temps, l'appel à des références que nous avons même si elles sont imparfaites.

"On peut jongler à l'infini
Avec des sens que l'on oppose,
Mais, que ce soit omis ou dit,
Sans une épine, il n'est de rose."

J'ai trouvé un côté Lao-Tseu à ce quatrain de fin, un Lao-Tseu qui serait devenu plus poète que philosophe.

Merci pour le partage.

   Ornicar   
24/10/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Voici un titre bien trouvé pour un exercice de style qui en retour le prend au mot. Ou tente de le faire avec plus ou moins de réussite.
A la première lecture, je trouve ce poème sans prétention assez bien troussé à part, peut-être, l'avant dernier quatrain (à partir de "Paradoxe plus que...") qui me semble tarabiscoté dans sa formulation, confus ou tiré par les cheveux dans son propos.

A la seconde lecture, je suis plus réservé. Le titre me semble légèrement usurpé car d'oxymores, je n'en vois que deux : "tendre brutalité" au vers 4 et "clair obscur" au vers 5. La plupart du temps, ce poème se contente d'aligner des juxtapositions de sens contraire comme dans la strophe 2 par exemple : "Il croise le blanc ET le noir, / La lumière ET l'obscurité, / Le bonjour AVEC le bonsoir". De sorte qu'il ne fait que s'approcher de sa thématique sans pour autant l'illustrer. Et il aurait pu en continuer ainsi pendant un bout de temps. Aurait-il d'ailleurs réussi à l'illustrer que cela n'aurait été "qu'une" illustration. Au final, le tout me semble un peu vain, sentir l'artifice.

Sentiment d'autant plus prégnant que le dernier vers ("Sans une épine, il n'est de rose") me semble convenu et sans folle originalité. Il résume pour moi assez bien la situation et l'intention du texte : Bah ! En ce bas monde, tout n'est qu'oxymore mon pov' monsieur !
Sentiment mitigé donc et "discordant" face à ce poème. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Mais je ne peux pas dire non plus que je suis franchement emballé.

   papipoete   
2/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Passant
Il fait plus gris dans ma tête que ce clair-obscur, où sans mal l'auteur fait du bien à sa plume, en cette encre plus apaisée qu'un cheval fou.
On peut composer ce genre de partitions à l'infini, soit fouillant nos neurones, soit feuilletant wikisynonymes et mettre tout dans la balance, en veillant à un gracieux équilibre.
NB la dernière strophe conjugue ces lignes, de jolie façon avec cette rose qui, si elle est la plus belle du jardin, aura toujours au pli de sa silhouette, un chapelet d'épines.
je m'apprêtais à vérifier la prosodie, mais je vois que résolument, l'auteur ne se cassa pas la tête, avec la richesse des rimes ( masculine/féminine ) que je trouve un peu dommage !

   Lebarde   
2/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Passant

Je me suis étonné ce matin de ne pas trouver mon commentaire que j’avais écrit en vers …et pour cause il est resté dans mes brouillons et n’a pas été envoyé et il est trop tard pour le faire maintenant, je le garde en réserve, au cas où!
Beau et intéressant sujet qui pourtant ne m’a pas convaincu, ni sur la forme dont les octosyllabes oublient trop les règles de la prosodie, ni sur le contenu qui survole le problème.
En résumé il y avait mieux à faire sur le thème…peut-être saurons nous le faire, l’un ou l’autre, une autre fois.
En tous cas l’idée est dans le tuyau et mérite qu’on s’y intéresse.

Bonne journée


Oniris Copyright © 2007-2025