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Poésie classique
Lebarde : Populaire flamboyance [Sélection GL]
 Publié le 21/07/25  -  8 commentaires  -  1372 caractères  -  92 lectures    Autres textes du même auteur

Hommage à peine voilé.


Populaire flamboyance [Sélection GL]



Un beau matin d’été, c’est stupeur sur la ville :
L’as des as, l’animal, aussi Léon Morin,
Prêtre, nous ont quittés laissant peine et chagrin ;
Une fin sans retour d’un triste vaudeville.

C’est l’aîné des Ferchaux, un homme qui me plaît.
Sur un train, dans les airs, il osait les cascades,
De la tête ou des poings éclatait les arcades,
Tendre voyou, boxeur et sportif très complet.

Vif, l’homme de Rio dévorait l’aventure,
Parmi tous les acteurs, ce Cyrano brillant,
Ce voleur délicat au regard bienveillant
Séduisait la novice avec désinvolture.

En week-end à Zuydcoote* ou dans un casino
Il promenait partout une fière élégance.
L’héritier arborait une belle prestance
Coiffé d’une casquette ou d’un Borsalino.

Pour cent mille dollars au soleil, sur la plage,
Qu’il soit flic ou voyou, même singe en hiver,
Magnifique charmeur ou Kean en pullover
Il servait sa faconde et son marivaudage.

En professionnel le marginal des lieux,
Jamais à bout de souffle, aimait toujours surprendre.
Pierrot le Fou, viril, a voulu nous apprendre
À dire le bonjour sans penser aux adieux.


__________________________________________
* En deux syllabes comme on le prononce en Flandre.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
13/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Je ne vois vraiment pas de qui vous parlez...
lol
On peut dire que l'aimiez notre bébel national ! Et vous maniez sa filmographie à la lettre, d'où je pense il doit manquer peu de titres ?
J'aurais précisé néanmoins, que cet acteur n'interpréta jamais un rôle dégradant ; le pourrait-on aujourd'hui ?
NB la strophe d'introduction, au demeurant finale aussi, est ma préférée ! Je pense que là-haut, ça doit boxer, ça doit faire du rififi, ça doit parler pointu, ça doit porter bel habit et chaussures de caïd...
techniquement ;
" en professionnel le marginal des lieux " ne comporterait pas de diérèse ? je trouverais donc 11 pieds ( à voir de plus près par les correcteurs )
Je me trompe peut-être ?
mais vous maniez l'alexandrin à la perfection !
papipoète

   Dimou   
14/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Belle énergie évocatrice dans ce poème, relayant des images et des références à peine cachées ( ça veut dire pas du tout ).

C'est pas ronflant, voilà une poésie dans l'action, dédiée, dans le mil, à un homme d'action.

J'y vais. J'ai un bus à prendre.

Dimou en EL

   Cristale   
15/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Hommage à peine voilé à un acteur prestigieux.
Sans doute l'oeuvre d'un, ou d'une, cinéphile passionné qui déroule, l'espace de quelques quatrains parfaitement versifiés, le parcours cinématographique d'un géant du grand écran.
Je ne sais que dire d'autre à part que ce poème a l'art de raconter sans nommer celui que l'on devine, ce qui n'est pas si facile qu'il n'y paraît.
Cristale
en E.L.

   Provencao   
21/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Lebarde,

Bel adage Lebarde, qui se trouve scellé dans une confidence presque tenue secrète.

Au coeur de cette confidence tintinabullent cette populaire flamboyance, un être de grandeur, un passionné et un réel sens d'un magnifique parcours. Par là, les mots auréolés de bienséance adoptent la pensée profonde de la passion.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Boutet   
21/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un bel hommage à Belmondo par l'intermédiaire de ses rôles et ses films qu'on ne se lasse pas de revoir. Mon préféré est Un singe en hiver avec son acolyte monstrueux qu'est Jean Gabin dans leur cuite inoubliable. Il faut dire que les dialogues d'Audiard leur allaient comme un gant.
Un très bel ensemble.

   Ramana   
21/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le cinéma français n'a pas gagné en qualité ces dernières décennies, et il faut reconnaitre aux anciennes productions un certain caractère teinté d'inventivité, un éclat, une spontanéité franchouillarde qu'on a du mal à retrouver dans les niaiseries actuelles truffées de propagandes sociétales et de sensiblerie moraliste à dix balles à l'attention du mougeon. Et les acteurs vendus avec le package, souvent fils ou filles de, me laissent un effet de fadeur plus que d'admiration. Vous avez réussi, mine de rien, à placer entre les lignes les titres des films connus où jouait Belmondo, ce qui relève d'une belle acrobatie poétique, bravo.

   Stuart   
23/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bien que pas vraiment fan de "Bébel", (Sauf dans "Pierrot le Fou"), je trouve ce texte amusant, plein de verve et d'invention. Après tout, la poésie, c'est aussi jouer avec les mots et s'en amuser. Votre mérite est d'autant plus grand que la forme s'avère parfaitement classique... sur un thème qui l'est moins!

   Donaldo75   
29/7/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Hommage à peine voilé, cet exergue m’a bien fait marrer. C’est déjà ça parce que du coté de la poésie, j’ai trouvé le texte bien lourd à digérer. Personnellement, j’aimais bien l’acteur Jean-Paul Belmondo, pas forcément dans tous les films cités ici mais pour ce qu’il apportait de fraicheur, de gouaille, de décalage dans « l’homme de Rio » ou « le magnifique » et pas la dimension bourrine, surjouée, franchouillarde de « l’as des as » j’en passe et des autres de cette période. Bon, passée l’analyse de mes gouts en matière de cinéma, revenons-en au texte. Des rimes. De la métrique. Certes, la forme rentre dans la synoptique de la poésie classique. Un effet liste. De l’empilement avant de passer à une autre dimension, celle de l’hommage réel à l’artiste, à ce qu’il a représenté autant pour la Nouvelle Vague que pour le cinéma des années soixante et soixante-dix, avant que le clown ne devienne mercantile et se vende à Barnum comme l’a fait son ami Alain Delon.


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