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Poésie contemporaine
Lebarde : Pulsions intimes
 Publié le 20/11/19  -  12 commentaires  -  1041 caractères  -  327 lectures    Autres textes du même auteur

Pour conserver l’Amour, point besoin de décrets.
Ouvrons bien grand nos cœurs, oublions les prouesses.
Il suffit de donner des bouquets de tendresses
Pour combler nos désirs et nos rêves secrets.


Pulsions intimes



Qu’importe les journées, je sais que chaque soir
Sereine à mes côtés, calmement tu t’allonges,
Préparant le sommeil à de merveilleux songes
Et des moments exquis qui savent émouvoir.

Sur ton corps alangui ma main douce se pose
Évitant un sein rond depuis peu cabossé.
Un plaisir fou remplit mon cœur bouleversé
À l’idée d’explorer ce que parfois je n’ose.

Et mes doigts hésitants en effleurant tes mèches
Déclencheront, c’est sûr, des flots d’émotions
De sensuels frissons et vives pulsions
Qui mettront dans mes yeux des lueurs de flammèches.

Souvent sans prévenir, le désir m’envahit,
Ma langue sur ta peau court, cherche et enfin trouve
Un sillon généreux où un feu ardent couve
Tout prêt à s’embraser, offrant le paradis !

Prions que le soleil longtemps encore excite,
Dans la dune ou les prés, nos membres engourdis
En quête de bonheurs par les ans assourdis
Mais qu’en rêve secret chacun sait qu’il mérite.


 
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   papipoete   
4/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
la journée passe, les sens dorment jusqu'au soir, quand près de moi tu t'allonges pour une nuit. Comme un aimant, ta peau attire ma main qui effleure ton corps ; ce sein... Et peu à peu, comme de brûlants amoureux, nous nous embrasons malgré ce mal qui t'a meurtri.
Fasse le ciel qu'encore longtemps, " nos membres engourdis " se réveillent sous le poids de l'age qui avance...
NB la maladie est passée, en toi s'est immiscée et tes appas gardent les stigmates de ce crabe ; mais l'amour est le plus fort, pourrait-on dire ?
le héros a de la chance ( le sait-il ? ) car les morsures de la chair, laissent un trou qui se cicatrise, mais celui qui perça le coeur, bien souvent ne se refermera jamais !
Ce texte m'évoque davantage un récit d'amant, que celui de " qui fut amant " ; mais si ces vers sont vérité, j'en suis heureux pour son auteur !
Des vers flamboyants quoi qu'il en soit !
techniquement, au 4e vers la sonorité " quis/qui " put être évitée
au 11e vers, je ne sais si " pulsion " se dit en diérèse ?
au 15e vers " où/un " fait hiatus
adieu " classique "
papipoète

   Corto   
5/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On trouve finesse et délicatesse dans ce poème.
Cet hymne à l'amour, brillant sans se targuer de jeunesse, est joliment présenté.
Chaque image évoque tendresse, presque timidité, et l'audace finit par gagner.

Pour le plaisir je retiendrai notamment "des moments exquis qui savent émouvoir"; "Évitant un sein rond depuis peu cabossé";
et coquinement : "Prions que le soleil longtemps encore excite,
Dans la dune ou les prés, nos membres engourdis".

L'auteur a brillamment évoqué ces moments de tendresse où souvent silence et complicité font leur succès.

Merci pour ce partage.

   Miguel   
6/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème émouvant et plein de cette tendresse en laquelle se mue la passion des jeunes ans, tendresse plus solide, ayant traversé le temps et les épreuves, et gage de durée. Mais je ne comprends pas le sein cabossé et pourtant encore rond. L'expression maîtrisée de l'érotisme est ici de bon aloi et en rapport avec le contexte des vieux amoureux ; et il y a cet optimiste qui demande que cela dure ! Un bel exemple à suivre.
Deux ou trois irrégularités font que ce poème devrait figurer en néo : la disposition des rimes en strophe trois et l'hiatus du vers 15, "où un".

   Anonyme   
7/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

Bon, pour le classique c'est cuit, je pense que ce texte sera transformé
en néo au vu des erreurs de prosodie qu'il comporte ( journées, idée,
rime envahit/paradis), entre autres.
Mais bon, quelque soit le flacon, ce poème ne manque pas de bons
ou de mauvais atouts.
Au premier vers du 2 ème quatrain j'aurais fait l'inversion :
...ma douce main se pose, afin d'éviter le ce/se de douce et se.
Je ne comprends pas du tout le sein depuis peu cabossé :
est-ce après une opération ? On ne sait pas mais dans tous les cas
de figure le mot cabossé est hideux dans ce contexte.
Je trouve, également, que le dernier quatrain n'a que peu de rapport avec le reste du poème.
Mais bon, on sent quand même une douce tendresse se dégager
de ces vers qui fait que ce texte se lit avec plaisir dans son ensemble.
Je mets la flèche en bas pour ce cabossé !!

   Gemini   
8/11/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je viens profiter de la nouvelle règle pour poser ici un cinquième commentaire. Pour voir le rôle qu'aura joué le GL.
Supposant que tout a déjà été dit sur la catégorie, et que les fautes ont été soulignées, je m'attarderais sur l'écrit en disant que :
- j'aurais mis 'ton sommeil" v3, et "t'émouvoir" v4 pour mieux présenter le personnage (là, on ne sait pas trop duquel des deux on parle).
- v10 cheville un peu grossière (tout le monde fait des chevilles, l'important est de les rendre invisibles, dixit Banville)
- v19, il m'a semblé que "bonheurs" était au pluriel pour la rime (dis).

Dans la construction, j'ai trouvé un peu étrange l'apparition de ce "Souvent" v13, qui semble amener, après un futur, une suite au présent comme un cheveu sur la soupe. On dirait que le poème s'était arrêté, et que, le trouvant trop court, vous avez voulu y rajouter deux strophes.
Trop grande répétition de sons v10,11,12 "déclencheront, émotions, frissons, pulsions, mettront".
V6, j’ai mal saisi le sens de "cabossé".

Autrement, d'excellentes rimes, je ne les cite pas toutes il y en a beaucoup (dommage ce méchant « envahit/paradis »).
Dans l'ensemble, le propos est bien dit, les vers bien ficelés, mais il manque un peu de couleur et d’envolée.

Ce texte intime, mot présent dans le titre, traduit sans nul doute les émotions particulières de l’auteur, mais paraît terriblement conventionnel au lecteur que je suis.

   Vincente   
20/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Par le phrasé, le rythme, le ton, j'ai eu la sensation de lire un poème d'amour courtois, comme venu d'un passé un peu désuet. Et pourtant ce que chante cette douce déclaration est très actuel, vécu dans l'incarnation contemporaine de vieux amants ; sans contournement stylistique tendant vers une chasteté sublimante. Cette dichotomie dans la perception de cette confidence avoue de fait l'intemporalité de ses sentiments. Le chant d'amour y est allégorique et en même temps très charnel. J'ai trouvé touchante et élégante cette orientation duale, un couple conjugué dans la forme même de l'évocation.

Aucune indélicatesse (sauf peut-être ce sourieux "cabossé" au v6, gentil mais un peu lourdingue !) n'est venue "encombrer" le désir de dire l'amour, bien que les "pulsions intimes" soient une propension à double tranchant. L'un appelle à la passion charnelle quand l'autre parle et s'entend depuis et vers les sentiments profonds. J'ai trouvé l'équilibre entre le propos et l'écriture harmonieux.

Le "message" qu'adresse le poète à sa muse, et auquel le lecteur se trouve être un témoin, m'est apparu comme un renouvellement du geste d'union du mariage des deux amants (mariage au sens littéral, sans considération sociétale). Le temps aurait pu affadir ces attirances et réceptivités réciproques, mais il semble qu'elles ont su trouver un deuxième souffle, la dernière strophe réaffirme son espérance de pérennité.

Un ensemble tendre, touchant, joliment écrit.

   Anonyme   
20/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Labarde,

Beaucoup d'émotion, de délicatesse et de sensualité se dégagent à la lecture de votre poème .
Le sein cabossé m'interroge, et j'oserais penser à l'ablation d'un sein, suivie peut-être de sa reconstruction ( d'où le sein rond et la cicatrice pour "cabossé" ).
Vous nous en direz probablement plus ultérieurement.

J'ai beaucoup aimé cette pointe d'érotisme qui n'en est pas moins attendrissante:

Souvent sans prévenir, le désir m’envahit,
Ma langue sur ta peau court, cherche et enfin trouve
Un sillon généreux où un feu ardent couve
Tout prêt à s’embraser, offrant le paradis !

Une belle lecture .

   Anonyme   
20/11/2019
Le poème est émouvant, rempli de tendresse et de pudeur, avec un érotisme plutôt discret.

Deux ou trois vers me semblent moyennement réussis :
"Et des moments exquis qui savent émouvoir"
"Évitant un sein rond depuis peu cabossé."
Le dernier vers sonne un peu "dur" avec ce double "qu" (sans jeu de mots... ) :
"Mais qu’en rêve secret chacun sait qu’il mérite."

   Anonyme   
20/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Cabossé est un cheveu sur la soupe.
"Langue" vient fissurer le romantisme, "baiser" passerait mieux dans ce contexte de douceur, où il faut suggérer, non révéler. Le dernier quatrain est à moduler, voire à supprimer. le texte trouverait sa chute avec l'extase. Le style est plaisant, je noterai "Bien"

   BernardG   
21/11/2019
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour,

Sur la forme :

Les rimes sont riches, un peu faiblardes sur le premier quatrain.

1er quatrain :
Je ne vois pas en quoi le fait de s'allonger prépare le sommeil à de merveilleux songes !....
Le 4 ème vers s'articule mal avec les 3 précédents. En réalité, ce 4ème vers ne peut être relié à rien.
Pourquoi ? Il manque la préposition « à » entre « Et » et « des moments ».
A l'évidence, vous avez voulu réussir l'alexandrin mais au détriment de la compréhension et la tournure des phrases ne peut même pas suggérer une ellipse.

2ème quatrain :
Finalement, on se demande pourquoi la main évite ce sein qui est rond même si il est « cabossé » ; à la limite, il ne l'est plus !
Ce « cabossé » est d'ailleurs mal venu et peu poétique au regard de ce que vous souhaitez transmettre.

3ème quatrain
C'est le plus réussi....Tout est suggéré.

4ème quatrain
« Tout prêt à s'embraser, offrant le paradis »
Un peu convenu cette affaire de « paradis », too much !

Cinquième quatrain :
« Mais qu'en rêve secret, chacun sait qu'il mérite »
Désolé mais ce vers est raté. Il est pesant.
Récitez-le et vous verrez immédiatement que phonétiquement ça coince.
Cette conjonction « que » est à manier avec précaution et vous nous la servez 2 fois.
Pour la chute d'un poème, c'est ennuyeux.

Sur le fond :

Mon propos est évidemment très subjectif (d'autres ont apprécié!).
Ce poème, où il y a de la tendresse, met quand même mal à l'aise.
Votre désir est amené trop directement avec des descriptions qui relèvent vraiment de l'intime. Il est vrai qu'à notre époque....
« Ma langue sur ta peau court, cherche et enfin trouve »
« Un sillon généreux où un feu ardent couve »

Mon sentiment général, après avoir lu 3 fois ce poème, est que vous vous êtes concentré sur la rime et l'hémistiche en oubliant tout le reste.

Cordialement

   Alfin   
26/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bravo,

je trouve le tout plein de douceur, de tact et de sensualité, merci pour ce sein cabossé qui est absolument nécessaire dans le texte.

Le retour à la sexualité pour une femme opérée d'un cancer du sein est un moment très important, très difficile car la femme pense avoir perdu de sa féminité. Elle fait aussi connaissance à ce moment là avec les sensations atténuées, différentes, engourdies. Chaque geste ravive la difficulté d'un touché qui ne sera plus jamais le même, ce qu'elles ne découvrent vraiment que lors de ce premier rapport après l'opération.

Merci de mettre en mot la difficulté non révélée de ce qu'une femme sur huit va vivre dans sa vie.

   sauvage   
5/2/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Du mot "cabossé" découle, je pense, le sens de ce texte et l'idée de l'"Amour" mise en exergue au v1, à "conserver".

v8 le "exquis qui" n'est pas des plus gracieux!

Parfois, une certaine pudeur, un peu convenue et de temps à autre, une intimité dévoilée "trop" rapidement (5° quatrain) . Cela m'a surpris. Peut-être est-ce cependant votre intention d'où le titre "Pulsions intimes"?

le 5° quatrain est un peu à part et me semble être un ajout. Il commence par un "prions" rassembleur. Il est cependant un peu dur dans certaines sonorités choisies comme au dernier vers :
Mais (qu)'en rêve se(c)ret cha(c)un sait (qu)'il mérite.

Peut-être qu'une plus grande liberté dans la forme aurait servi davantage le propos. Ici, elle se fait parfois trop sentir.


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