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Poésie classique
Lebarde : Relâchements
 Publié le 27/09/22  -  15 commentaires  -  1826 caractères  -  196 lectures    Autres textes du même auteur

Édité en son temps sous un autre titre et une forme anarchique qui pourtant avait bien plu malgré son ton grivois, j’ose un nouveau poème sur ce sujet paillard et scabreux, avec une écriture plus académique et maîtrisée.


Relâchements



Chez nous les vétérans, pas de thème insondable,
Tous sans exception sont posés sur la table,
Surtout quand il s’agit d’apaiser un ami
Beaucoup moins concerné par un gros salami
Que par un dégradant embarras prostatique.
Il doit pourtant savoir, son cas n’est pas unique,
Que pour des gens âgés, cela paraît normal.
Se lever à tâtons, dès minuit, est banal,
Tout comme aller vider l’excès d’eau des patates,
Au radar, dans le noir, en traînant ses savates.
Serait-ce le besoin qui force le réveil
Ou le fait de pisser qui chasse le sommeil ?

Les experts le diront, après l’heure câline
Il est parfois urgent d’écumer la bibine.
Sachant qu’ils ne pourront tenir jusqu’au matin,
Certains voudront quitter leur couche de satin,
Pour drainer leur vessie, à fond, goutte par goutte
Puis retourner au lit, lâchant un pet en route,
Réciter leur prière ou compter les moutons,
En espérant encor réchauffer leurs petons.
D’autres buvant la nuit, par soif ou par manie,
Se plaindront au lever d'une grave insomnie.
Jaloux, ils penseront au bienheureux dormeur
Que jamais un besoin n'arrache à la torpeur.

Heureux celui qui croit qu’avec un brin d’attente,
Il aura le matin un beau mât dans sa tente
Créant à ses côtés le légitime espoir
D’un élan amoureux qu’il ne peut décevoir.
Faudrait-il oublier ces viriles prestances
Et ne plus évoquer que ses incontinences ?
Ne célébrons pas trop les vertus du pipi
Mais rêvons un instant au Booz assoupi,
Qui, rongé de douleurs, au bord de la détresse,
Retrouva près de Ruth un regain de jeunesse.
Certes les verts-galants conservent des vigueurs
Mais… les grands diseurs sont souvent petits faiseurs.


 
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   BeL13ver   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Du Rabelais dans l’idée‚ une plume alerte‚ et quoique ce genre de sujet ne soient pas mon favori‚ j’apprécie l’exercice de style et le texte abouti. Il faut oser‚ oser‚ encore et encore.

Un acte naturel et prosaïque‚ et non moins incontournable. L’auteur veut nous faire sourire aux éclats‚ si je puis oser l’expression‚ avec un texte pétri de talent qui ne laisse pas le lecteur sur sa faim‚ et même‚ lui coupe l’appétit.

Une bonne métrique‚ à mon sens‚ pour couronner l’ensemble.

Merci beaucoup !

   Anonyme   
27/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde,

miction réussie pour vous.
Goutte à goutte, vous déversez un humour sans pression.
Et vous avez évité le piège des rimes hasardeuses quand, à la fin, un presbyte convoque une moabite.

Un bon moment. Chouette lecture ! :))

   Anonyme   
27/9/2022
Bonjour,

Après avoir lu une nouvelle hier en EL du même acabit qui faisait l’apologie du pet et du rot, on est cette fois-ci dans le pipi-pet. Je me demande ce qui passe par la tête de nos auteurs en ce moment à moins que ce ne soit qu'une coïncidence baroque ? Que dire à part espérer que ce relâchement ne soit que passager^^

Anna

   papipoete   
27/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Lebarde
Il est un âge où tous les hommes deviennent égaux, celui où la nuit nous devons aller faire pipi, et souvent y retourner... en se cognant les pieds dans ceux du lit ! Après un câlin, le dru masculin se doit d'aller faire quelque vidange, sinon du sommeil nous tirera l'envie de faire pipi... Au matin sous les draps, le mat sera levé comme pour donner envie de sa mie, mais...
NB tous les sujet peuvent donner lieu à poésie, et celui-ci que je ne trouve pas si scabreux, simplement le reflet de la vie, me fait sourire pour l'avoir connu de près, et pour la technique appliqué à la lettre !
Pour ce qui est du " mat " levé le matin, réflexe mécanique tout bonnement, je souris à l'idée que même Sa Sainteté de Rome, connait dès l'aube " ce lever des couleurs ", et pourtant ne doit penser au cu...nement sinon Lucifer se frottera les mains !
Certes, la douceur du propos ne fait pas dans la dentelle, on serait plutôt dans la bure ! mais rien de méchant !
les deux derniers vers de la seconde strophe, sont oh combien véridiques !
Une fois de plus, je comble un trou d'ignorance, avec l'histoire de Ruth et Booz... connais pas !
en alexandrins classiques sans faute, mais je ne sais si ce mètre est bien adapté à la gaudriole ?

   Anonyme   
27/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,

Voici une poésie plaisante, amusante, sur un sujet quelque-peu original qui change un peu de l'ordinaire.
Mention + pour la forme classique parfaite.
Une belle lecture, j'en redemande,.

   Cristale   
27/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Lebarde,
J'ai encore deux trois trucs à faire et
j'arrive avec un commentaire en offrande...
À tout'
Cristale

Me voici revenue comme promis et je vois que tout ou presque a déjà été dit alors je ne rajouterai que l'expression de mon admiration pour un si long texte : 36 alexandrins en rimes suivies = l'auteur n'a pas pissé dans un violon (pardon je vais réciter 3 pâtés 2 avers) et la préparation des vers fût à la dégustation des plus copieuses ..même pas ballonnée en sortais-je.

Comme j'aime bien les coquineries sensuelles je me fais un plaisir de citer :
"Heureux celui qui croit qu’avec un brin d’attente,
Il aura le matin un beau mât dans sa tente
Créant à ses côtés le légitime espoir
D’un élan amoureux qu’il ne peut décevoir."

Que c'est bien dit et donc écrit.

Bravo Lebarde pour ce poème hyper travaillé sans qu'aucune goutte de...(non pas celle à laquelle vous pourriez penser) de sueur apparente donc, ni la moindre erreur, n'aient entâché votre encre.

C'est excellent ! (ce sera ma note parce que je ne vois pas ce que la passion viendrait faire ici ^^).

Cristale

   Donaldo75   
27/9/2022
Salut Lebarde,

Est-ce une fable ?

Evidemment, je taquine. L'exergue m'avait prévenu du côté grivois de ce poème et je confirme que c'est le cas, du moins dans mon impression de lecture. J'avoue que ça m'a fait marrer même si je l'ai trouvé un peu long - j'emploie là un euphémisme parce que le rabelaisien ce n'est pas mon langage habituel alors je ne savais pas comment la jouer sur ce coup - et que je me suis dit qu'il y avait probablement un public d'afficionados de la grosse rigolade. Les deux premiers vers commencent fort et j'aurais aimé que ce soit toujours dans cette tonalité, une verve bien emballée dans quelque chose de subtil mais je comprends que sur la longueur et qu'emporté par une envie pressante de faire vite et bien ou bien et vite ou long et détaillé ou que sais-je encore tu as laissé courir ta plume et joué les prolongations.

Ce n'est pas du Assurancetourix non plus, heureusement pour les autres Gaulois du village d'Onirix.

   Phicai   
27/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Lebarde
Quelle verve, avec un "v", encore que ...
Vos vers m'ont rappelé certaines situations qui deviennent gênantes à partir d'un âge certain.

Merci pour cette lecture plaisante que j'ai bien appréciée.
Philippe

   Miguel   
27/9/2022
Mon Dieu, cher Lebarde, je me retrouve volontiers dans ce poème... mais la poésie doit-elle être l'instrument de ce genre de discours ? Votre talent, qui apparaît encore une fois dans vos vers, me semble ici un peu mal employé : il mérite mieux que de servir à un tel sujet. Revenez bien vite célébrer l'esprit et les sens, et laissez la prostate et le reste à leurs vicissitudes.

   Corto   
28/9/2022
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Voilà un poème qui fait la démonstration que la poésie classique peut servir à tout et n'importe quoi.
L'auteur est sans doute satisfait d'avoir placé 12 pieds dans chaque vers, et d'avoir trouvé des rimes qui n'offusqueront personne du niveau de "patates" et "savates".
Que peut-on garder d'une telle lecture ? Une inspiration navrante, des descriptions répétitives, une gaudriole irrespectueuse de l'être humain.

Bref du bas niveau que l'on évite de publier quand par jeu on s'est laissé aller à mélanger poésie et mauvais goût.

   Anonyme   
28/9/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Lebarde,

tu ne seras pas étonné, je n'ai pas aimé.

Pour moi certaines choses n'ont rien de poétiques, et pour parvenir à leur donner une force évocatrice suffisante pour me plaire, il faut le faire avec une finesse que je ne trouve pas dans tes vers, avec mes excuses les plus plates.

Désolée de ne pas avoir su goûter à tes pets et tes jets d'urine, mais la scato c'est pas ma tasse de thé (ouais j'imagine que même chaud, c'est pas terrible)...

Une prochaine fois sans doute !

   Myo   
28/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Désolée, pas le moindre rictus à l'horizon...

Puisqu'il n'est pas question ici d'émotion, j'espérais au moins un petit sourire mais .. même pas.

Bien sûr, le travail est là, et la prosodie respectée, je sais que ce n'est pas sans mal.
Mais si je pense que la poésie classique peut aborder tous les sujets elle se doit, toutefois, de le faire avec un minimum de finesse et d'élégance.

Une autre fois..

Myo

   Lotier   
28/9/2022
Tenir, tenir le vers, jusqu'au bout les chausser du bon nombre de pieds sans en mettre à côté, malgré l'incontinence à tout moment qui guette, un exploit qui mérite un doigt sur la braguette !

   inconnu1   
2/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Comme vous le dites dans votre introduction, vous vous êtes essayé à faire une poésie rabelaisienne en second degré. La technique est là, c'est déjà beaucoup car c'est, comme le dit Cristale beaucoup de sueur. Sur le plan du style, c'est le thème qui le veut, on reste assez descriptif, voire anatomique mais utiliser un langage métaphorique n'aurait pas été adéquat. Reste le thème. Visiblement, il divise, mais un poème n'est pas qu'un thème. En tout cas vous l'avez traité avec humour, et c'est réussi. Il est vrai que quelques détails auraient pu être plus suggérés.

Bien à vous

   cherbiacuespe   
27/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pas de Baudelaire dans tout ce charabias anecdotique de la vie d'un vieillard. Par contre, tout d'un Brassens moqueur et irrespectueux des vieux ploucs conservateurs et chipoteurs. On aime ou pas, mais c'est ainsi que le vieux frisé à moustache s'amusait à la provocation et au scandale. Une poésie qui m'a fait sourire, encore faut-il savoir de quoi il retourne pour s'en amuser et ça, c'est moins sûr.


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